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  • Benoît XVI et les Rameaux

    Dans son homélie pour la fête des Rameaux, dont le site Eucharistie miséricordieuse a déjà donné une traduction, Benoît XVI souligne que dans l'Évangile de Luc, « le récit du début du cortège près de Jérusalem est composé en partie sur le modèle du rite du couronnement avec lequel, selon le Premier Livre des Rois, Salomon fut couronné comme héritier de la royauté de David. Ainsi la procession des Rameaux est aussi la procession du Christ Roi. » Il explique ensuite ce que veut dire « suivre le Christ » : « se donner librement à un Autre pour la vérité, pour l'amour, pour Dieu qui, en Jésus-Christ, me précède et me montre le chemin ». « En le suivant, j'entre au service de la vérité et de l'amour. En m'égarant, je me retrouve. » C’est le chemin unique et nécessaire de la désappropriation de soi, dont Joseph Ratzinger sait parler admirablement, et dont il a donné un bel exemple en acceptant de devenir pape.

    Le pape dit aussi :

    « Dans l'ancienne liturgie du dimanche des Rameaux, le prêtre, arrivé devant l'église, frappait fortement avec le bois de la croix de la procession au portail encore fermé, qui par la suite s'ouvrait. C'était une belle image pour le mystère de Jésus-Christ qui, avec le bois de sa croix, avec la force de son amour qui se donne, a frappé du côté du monde, à la porte de Dieu ; du côté d'un monde qui ne réussissait pas à trouver un accès auprès de Dieu. Avec la croix, Jésus a ouvert grand  la porte de Dieu, la porte entre Dieu et les hommes. »

    Pourquoi, si c’était « une belle image pour le mystère », l’avoir supprimée ?

    Pourquoi éprouver le besoin de faire (une fois de plus) référence à « l’ancienne liturgie », si la nouvelle est meilleure ?

  • L’ânesse et l’ânon

    Il y avait donc dans le bourg un ânon, et il était lié avec l'ânesse ; il ne pouvait être détaché que par l'ordre du Seigneur ; la main des Apôtres le détache. Voilà l’acte, voilà la vie, voilà la grâce ; sois cela, toi aussi, afin de pouvoir délier les captifs.

    Considérons maintenant qui étaient ceux qui, leur égarement dévoilé, furent chassés du paradis et liés dans un bourg. Vous voyez comment, ceux que la mort avait expulsés, la Vie les a rappelés. Aussi lisons-nous selon Matthieu qu'il y avait ânesse et ânon ; de la sorte, comme dans les deux humains l'un et l'autre sexe avait été expulsé, dans les deux animaux l'un et l'autre sexe est rappelé. D'une part donc l'ânesse figurait Eve, mère d'erreur ; d'autre part son petit représentait l'ensemble du peuple des Gentils ; aussi est-ce le petit de l'ânesse qui sert de monture. Et réellement « personne ne l'a monté », car personne avant le Christ n'avait appelé à l'Eglise les peuples des nations ; aussi bien avez-vous lu en Marc : « Que nul homme encore n'a monté ».

    (saint Ambroise, commentaire sur saint Luc)