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Le repentir

Quand je pense au repentir de Marie (Luc 7, 36-50), j'ai plus envie de pleurer que de dire quelque chose. En effet, quel cœur, fût-il de pierre, ne se laisserait attendrir par l'exemple de pénitence que nous donnent les larmes de cette pécheresse ? Elle a considéré ce qu'elle avait fait, et n'a pas voulu mettre de limite à ce qu'elle allait faire. La voici qui s'introduit parmi les convives : elle vient sans y être invitée, et en plein festin, elle offre ses larmes. Apprenez de quelle douleur brûle cette femme, qui ne rougit pas de pleurer en plein festin.

Celle que Luc appelle une pécheresse, et que Jean nomme Marie, nous croyons qu'elle est cette Marie de laquelle, selon Marc, le Seigneur a chassé sept démons. Et que désignent ces sept démons, sinon l'universalité de tous les vices ? Puisque sept jours suffisent à embrasser l'ensemble du temps, le chiffre sept figure à bon droit l'universalité. Marie a donc eu en elle sept démons, car elle était remplie de tous les vices. Mais voici qu'ayant aperçu les taches qui la déshonoraient, elle courut se laver à la source de la miséricorde, sans rougir en présence des convives. Si grande était sa honte au-dedans qu'elle ne voyait plus rien au-dehors dont elle dût rougir.

Que faut-il donc admirer le plus, mes frères : Marie qui vient, ou le Seigneur qui l'accueille ? Dois-je dire qu'il l'accueille, ou bien qu'il l'attire ? Je dirai mieux encore : il l'attire et l'accueille, car c'est bien le même qui l'attire de l'intérieur par sa miséricorde et l'accueille au-dehors par sa douceur.

(saint Grégoire le Grand, homélie 33 sur les évangiles).

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