Romano Prodi avait donné sa démission de président du Conseil en Italie, mais le président de la République l’avait reconduit. Hier, il devait obtenir la confiance du Sénat, qui l’avait mis en minorité la semaine dernière, et le suspense était à son comble. Prodi a obtenu 162 voix, soit exactement ce qui est sa très courte majorité dans la chambre haute.
Mais cela ne change rien à l’extrême fragilité de son gouvernement. Pour obtenir ce vote, il avait fait la veille un discours ultra-consensuel, d’où les sujets qui fâchent l’extrême gauche étaient absents, et avant le scrutin il a prononcé une nouvelle allocution consensuelle, apaisant cette fois son aile centriste catholique en indiquant que pour le projet de Pacs à l’italienne il souhaitait une « ample convergence » avec l’opposition et laisserait au Parlement le soin de « rechercher des solutions partagées »… alors que le projet de loi avait été adopté au cours d’un conseil des ministres extraordinaire convoqué dans ce seul but.