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Internet en campagne

La polémique sur le patrimoine de Ségolène Royal est née et s’est développée sur internet, qui désormais apparaît à tous comme un acteur important du débat politique. Contrairement à ce que prétendent les caciques du PS, englués dans les vieux schémas, ce n’est pas l’UMP qui est responsable de l’affaire de la SCI. C’est un député UMP qui a lancé l’affaire dans la presse, mais cela devait venir d’une façon ou d’une autre, comme lorsqu’une marmite finit par exploser. On ne peut plus garder sous le boisseau ce qui enfle sur internet. Telle est la leçon de la chose, comme on l’avait déjà vu avec la vidéo de Ségolène sur le temps de travail des professeurs.

L’AFP s’est adressée à un « spécialiste » d’internet, professeur au Conservatoire des arts et métiers. Il admet le côté « amplificateur » de la toile, fonctionnant comme une « téléphone arabe ». Mais il ajoute que ce genre d’information « n’a d’effet réel que quand c’est repris par les médias traditionnels ».

C’est une erreur de perspective. Ce qui apparaît aujourd’hui, c’est que les « médias traditionnels » ne peuvent plus garder le silence sur un thème qui se répand avec insistance sur internet. C’est cela qui est nouveau, et devrait s’amplifier. Les « médias traditionnels » devront ravaler leur morgue de nomenklaturistes de l’information, et seront de plus en plus obligés d’aller voir dans la marmite avant qu’elle explose. Faute de quoi ils perdront le peu de crédibilité qui leur reste.

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