Christian Estrosi voit « beaucoup de pragmatisme » dans les récents ralliements de ministres et de parlementaires à la candidature présidentielle de Nicolas Sarkozy.
Dans le langage politicien, la frontière entre pragmatisme et opportunisme est souvent ténue. On voit qu’ici elle s’est effacée.
Estrosi a judicieusement donné comme exemple celui de Douste-Blazy : « Que Philippe Douste-Blazy, qui est le plus prudent d'entre nous s'engage, c'est plutôt bon signe. »
Ici, prudent ne veut pas non plus dire prudent, mais qualifie celui qui voit d’où vient le vent et en tire les conséquences. Autrement dit, opportuniste.
Grâce à Sarkozy, le mot opportuniste s’enrichit de deux synonymes. On n’en attendait pas moins de lui.