Un décret paru le 23 novembre au Journal Officiel dispose que le code du travail français est désormais « applicable aux entreprises de transport aérien au titre de leurs bases d’exploitation situées sur le territoire français ».
Cette règle de bon sens vient à point réaffirmer l’illégitimité de la règle du pays d’origine et étendre son interdiction au transport aérien notamment dans les compagnies à bas prix, constate Marine Le Pen dans un communiqué. (Le décret vise notamment Ryan Air qui emploie en France une soixantaine de personnes sous contrat irlandais.)
Marine Le Pen s’étonne que cette disposition soit limitée au transport aérien. Elle demande son extension à tout le transport et notamment au transport routier : « Il est anormal que les petites entreprises qui emploient des routiers français soient financièrement pénalisées par rapport aux grandes sociétés du secteur qui exploitent, aux conditions des pays d’origine, une main d’œuvre venue notamment de l’est. » L’entreprise Norbert Dentressangle (« Norbert » dans le jargon routier) emploie des Polonais aux conditions polonaises (par exemple en ce qui concerne le double équipage : un chauffeur dort dans la cabine pendant que l’autre conduit ; en droit polonais, le chauffeur qui dort se repose ; en droit du transport français lorsque le deuxième chauffeur est dans un camion qui roule, il est considéré comme travaillant ; les camions avec équipage polonais peuvent donc rouler jour et nuit.)
Marine Le Pen demande également aux routiers français de « ne plus faire confiance aux fédérations syndicales, prétendument représentatives, qui, en se taisant pour satisfaire certains gros de la profession et complaire au politiquement correct, bradent leurs intérêts en acceptant le maintien de règles qui leur seront fatales ».