Le journal Sud Ouest rapporte que le directeur de l’Ecole nationale supérieure des beaux Arts de Paris, Henry-Claude Cousseau, a été mis en examen pour avoir organisé en 2000 une exposition ayant porté atteinte à la protection de l’enfance.
A l’époque il était directeur du CAPC, le musée d’art contemporain de Bordeaux. Il avait organisé une exposition intitulée « Présumés innocents. L’art contemporain et l’enfance », qui avait à juste titre fait scandale. Citons simplement Sud Ouest : « Il lui est notamment fait grief d’avoir diffusé des images de mineurs attentatoires à la dignité humaine et revêtant un caractère pornographique et violent mais aussi d’avoir permis leur vision par des enfants et adolescents, l’exposition étant ouverte à tous publics ». Il y avait par exemple des dessins mêlant des enfants et des animaux à sexe humain, des peluches en train de copuler, ou cette vidéo passant en boucle et montrant une femme en train de se masturber (l’« artiste » elle-même), dans une installation en forme de maison d’enfant.
Les enfants étaient du reste particulièrement invités à parcourir cette exposition, des « installations » leur étant spécialement dédiées, comme celle qui consistait en un amoncellement de coussins de diverses formes et couleurs dans lesquels ils pouvaient librement se vautrer.
C’était tellement ignoble que le maire de Bordeaux, Alain Juppé, contrevenant au dogme qui veut que tout élu doive s’extasier devant les immondices de « l’art contemporain » (sous peine de se faire traiter de fasciste), avait refusé d’assister au vernissage, et avait interdit à ses adjoints d’être présents.
Une information judiciaire avait été ouverte en décembre 2000, sur plainte d’une association de protection de l’enfance. Il aura fallu attendre six ans pour que cette plainte débouche sur la mise en examen du principal responsable de cette infamie. Lequel entre temps a pris du galon, jusqu’à devenir le directeur des Beaux Arts à Paris, autrement dit l’une des principales autorités artistiques françaises…