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A propos des limbes (suite)

Je suis étonné de voir combien la bienveillante et inattendue proclamation par le haut-parleur du Salon Beige de quelques-unes de mes réflexions sur les limbes a provoqué de réactions.

Il semble qu’internet fasse naître des vocations d’inquisiteurs autoproclamés. Désolé de les décevoir, mais je continuerai de faire usage de la liberté des enfants de Dieu qui m’a été conférée par le baptême.

Pour ma part je ne dogmatise pas ce qui n’est pas dans le dogme, je ne lance pas d’anathèmes, et je ne cherche pas à disqualifier celui qui ne pense pas comme moi. Je me contente de livrer mes réflexions personnelles sur un sujet qui est actuellement et légitimement débattu.

Certains de ces commentaires me conduisent à apporter un rectificatif. De fait, j’ai été « unilatéral » (univoque) en affirmant que le paradis n’est pas un lieu. Le paradis d’après la fin du temps est d’une certaine manière un lieu, celui des nouveaux cieux et de la nouvelle terre. Mais on ne peut pas conceptualiser ce qu’est l’après la fin du temps, et à plus forte raison ce que peut être un « lieu » après la fin du temps. Car nous sommes enfermés dans le système espace-temps, qui nous empêche d’imaginer ce que peut être un espace sans temps, comme un temps sans espace. Pour prendre un exemple simple, n’importe quel mouvement, de quelque sorte qu’il soit, nécessite la combinaison du temps et de l’espace. Ce que nous appelons l’espace et ce que nous appelons le temps sont deux réalités absolument liées, qui ne peuvent pas exister l’une sans l’autre dans la création telle que nous la connaissons.

C’est pourquoi dans mon texte, qui n’est pas un traité de théologie mais une simple réflexion, je me suis (trop) focalisé sur ce que peut être le paradis hic et nunc, selon les paroles du Seigneur : « Regnum Dei intra vos est » (Luc 17, 21 : le royaume de Dieu est à l’intérieur de vous), « hæc est autem vita æterna ut cognoscant te solum verum Deum et quem misisti Iesum Christum » (Jean 17,3 : car c’est cela la vie éternelle : qu’ils te connaissent toi le vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ),  « Amen amen dico vobis quia qui verbum meum audit et credit ei qui misit me habet vitam æternam et in iudicium non venit sed transiit a morte in vitam » (Jean 5, 24 : en vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie).

Le seul moment du temps qui soit directement lié à l’éternité est l’instant présent. C’est maintenant, hodie, in illa hora, hic et nunc, que se joue le salut. Dans cette perspective, les prospectives sur ce à quoi peuvent ressembler les nouveaux cieux et la nouvelle terre sont secondaires. Mais, pour le coup, il est de foi que les nouveaux cieux et la nouvelle terre existent. Dont acte.

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