C'était hier soir, par la Capella de Saint-Pétersbourg, le Gloria de Vivaldi dans toute son ampleur, à l'opposé des baroqueux étriqués et grinçants qui font la loi chez nous.
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C'était hier soir, par la Capella de Saint-Pétersbourg, le Gloria de Vivaldi dans toute son ampleur, à l'opposé des baroqueux étriqués et grinçants qui font la loi chez nous.
Commentaires
En concert, cela passe certainement à peu près, mais très franchement, je trouve cela stylistiquement affreux. Ce n'est pas de l'ampleur, c'est une forme de grandiloquence postromantique qui n'a rien à faire dans ce répertoire où tout est dans la ligne et à la surface. On sent bien que Vivaldi n'écrit pas pour les cordes modernes, et encore moins pour les cuivres à piston (que détestait encore Brahms à la fin du XIXe siècle) : l'inadéquation des moyens et de l'écriture me paraît flagrante. Et à titre personnel, dans ce répertoire-là, ce sont les cordes modernes qui me semblent grinçantes. Il y a des couleurs instrumentales qu'on ne peut obtenir qu'avec les instruments anciens.
Il est vrai que certains baroqueux abusent des tempi rapides, surtout dans Vivaldi, mais ici c'est démesurément lent.
Du reste, la Russie a maintenant des baroqueux (étriqués, bien évidemment : je ne comprends pas vraiment ce que de tels qualificatifs apportent : il y a chez les baroqueux de bons et de mauvais musiciens, comme il y en a chez les postromantiques) tout à fait compétents, comme ceux du Pratum Integrum, dont le niveau d'abord un peu hasardeux est devenu avec le temps et l'expérience tout à fait correct.