La persécution

Un groupe de pillards de l’Eglise du pouvoir ukrainien a pris l’église Saint-Nicolas de Medjybij (région de Khmelnytskyï) le 2 juin, et a changé les serrures. Le groupe était dirigé par un homme d’affaires local et un conseiller de district, lequel a arraché des mains d’un fidèle le téléphone portable avec lequel il filmait l’événement et a bousculé quelques autres. La police était sur place et n’est pas intervenue.

Fin mars avait été tenue une assemblée paroissiale générale, qui avait réaffirmé son adhésion à l’Eglise orthodoxe ukrainienne, ainsi que cela avait été consigné par procès-verbal.

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Samedi 3 juin, les paroissiens de l’église Saint-Michel de Protsev (région de Kiev) ont réaffirmé par un vote leur loyauté à l’Eglise orthodoxe ukrainienne. Puis ils se sont rendus en procession jusqu’au lieu où se tenait une réunion des partisans de l’Eglise du pouvoir pour « transférer » la paroisse. La réunion se déroulait sous la protection de la police qui a interdit aux fidèles d’y participer. L’organisatrice a refusé de montrer le document qu’elle faisait signer.

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Hier dimanche de la Pentecôte, plus d’une centaine de paroissiens de Pereïaslav (région de Kiev) ont assisté à la liturgie au domicile du curé, parce que les sbires du pouvoir ont cadenassé l’église, gardée par des hommes armés de mitraillettes. La maison du prêtre se trouve dans l’enclos de l’église, et les paroissiens devaient escalader la clôture elle aussi cadenassée. Les policiers anti-émeute présents se moquaient des plus âgés qui avaient des difficultés à franchir la grille. Tandis que le prêtre de l’Eglise du pouvoir les avertissait : « Si vous faites sauter les verrous de mon église, vous serez condamnés à cinq ans de prison »…

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Hier, les paroissiens de Synyak (Transcarpathie) ont célébré la Pentecôte dehors, devant une tente dressée près de leur église. Début mai, alors qu’ils étaient dans l’église pour la liturgie, le maire avait organisé une « réunion de la communauté religieuse » qui avait décidé de « transférer » la paroisse à l’Eglise du pouvoir. L’église avait été mise sous scellés. Elle est resté fermée depuis lors, car personne n’a l’intention d’assister à une liturgie de l’Eglise du pouvoir (qui de toute façon n’a pas de prêtre sur place).

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Les sœurs de la miséricorde de Tcherkassy ont été expulsées de l’hôpital municipal N°1. L’église qui avait été construite dans l’enceinte de l’hôpital a été fermée, le recteur de ce qui était devenu une paroisse a été chassé. Il y avait dans cet hôpital vingt religieuses de la congrégation de Marthe et Marie, connue dans toute l’Ukraine.

Le métropolite Théodose a déclaré : « Ces femmes se mettent au service de leurs voisins - dans les hôpitaux, parmi les réfugiés - par des sermons spirituels, des soins, des repas chauds hebdomadaires gratuits pour plusieurs centaines de personnes près de la cathédrale de Cherkassy. Tous les habitants de Cherkassy connaissent probablement les sœurs de la miséricorde, qui ont tout simplement été expulsées de leur église qui a été fermée. »

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Le tribunal de commerce de Kiev a reporté d’un mois l’audience préliminaire du procès intenté par la Réserve nationale de la Laure des Grottes de Kiev (le ministère de la Culture) contre le monastère du même nom.

Après demain doit avoir lieu une nouvelle audience de l’autre procès, celui du monastère contre le ministère de la Culture : les moines demandent que soit déclarée illégale la résiliation du bail pour violation du contrat. Jusqu’ici le ministère n’a apporté aucune preuve, et pour cause, d’une quelconque violation du bail.