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Zelensky, la Crimée, le ramadan

Vendredi dernier, Zelensky a participé à un repas de rupture du jeûne du ramadan, et il a indiqué que ce serait désormais une « tradition ».

« Aujourd'hui, nous commençons une telle tradition pour l'Ukraine avec nos héros, les soldats musulmans actuels, avec le Mejlis du peuple tatar de Crimée, avec des représentants de toute la communauté musulmane d'Ukraine. De plus, par cela, nous confirmons que l'Ukraine apprécie chaque personne et chaque communauté. »

Il a ajouté que la diversité soutenue par le respect fait partie du caractère d'une Ukraine indépendante. « Et que ce caractère qui est le nôtre nous renforce et nous guide toujours vers de bonnes actions… Nous ne permettrons pas que nos valeurs soient effacées, car nous marchons dans le respect au nom de l'unité et au nom de la liberté. Nous faisons confiance à Celui qui nous a donné cette chose la plus importante, qui nous a donné la vie, et nous croyons que le jour viendra où Il nous donnera également la Victoire. »

Avant l’iftar il avait fait l’une de ses déclarations les plus délirantes :

« Le mal, l'humiliation, les répressions, les meurtres, la guerre règnent désormais sur la terre de Crimée sous les trois couleurs russes. Mais là où le mal a commencé, nous aurons la victoire, la victoire sur ce mal. La désoccupation de la Crimée est indiscutable non seulement pour l'Ukraine, mais aussi pour le monde entier. »

*

D’autre part, le conseiller du bureau présidentiel Mykhaïlo Podoliak a déclaré à propos de la Crimée reconquise (100% russophone) - dans ses rêves :

« Vous voulez parler russe, vous voulez lire Dostoïevski et Essenine ou vous voulez aller voir des films russes - cela n'a rien à voir avec la Crimée, cela n'a rien à voir avec le fait de vivre sur le territoire de l'État appelé Ukraine. Nous devons fermer complètement tout ce qui concerne l'espace culturel russe. Il n'y aura que l'espace culturel ukrainien ou l'espace culturel mondial. Il ne doit pas y avoir d'appartenance à la Russie. Et nous ne devons pas avoir de dialogue sur la question de savoir si une personne a le droit d'utiliser le russe ou non. On peut l'utiliser chez soi, mais ce n'est pas un élément de pression, de protestation ou de chantage. »

Commentaires

  • Les jours de ce monstre sont comptés il suffit de patienter.
    Peut-être longtemps

  • Décidément monsieur Daoudal vous êtes impressionnant de constance, et vos infos sont nettes, référencées et exclusives. Vous êtes le seul sur ce "créneau ukrainien" à nous informer vraiment. Merci et tenez bon.

  • C'est Khrouchtchev qui a donné la Crimée à l'Ukraine en 1954. Ce geste n'avait aucune conséquence géopolitique internationale à l'époque puisque l'Ukraine faisait partie de l'URSS. Les motivations de "ce cinglé de Khrouchtchev", comme l'appelle Soljenitsyne, restent obscures. Khrouchtchev fut le mentor de Brejnev, qui n'était pas membre du Politburo en 1954 mais que le Premier Secrétaire avait fait nommer chef du directoire politique de l'armée et de la marine. Brejnev était ukrainien, c'est peut-être une piste.
    Il n'est pas nécessaire au "droit" d'un Etat sur un territoire qu'il lui appartienne depuis longtemps, qu'il en fasse historiquement partie. Et qu'il ait été donné ou conquis ne change rien au problème, surtout s'il s'agit d'un territoire aussi bien situé stratégiquement que la Crimée. La dernière bataille de Napoléon fut Waterloo. Les Ukrainiens ne sont pas moins légitimes à revendiquer la Crimée que les Français ne le furent pour l'Alsace et la Moselle ou les Polonais pour la bande de Dantzig. Et il faut voir comment ça s'est terminé pour les "propriétaires" historiques.

  • Merci pour ces excellentes précisions !

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