Selon la propagande ukrainienne relayée par la presse occidentale, les Russes sont responsables du fait que l’Ukraine ne puisse pas exporter son blé.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les Ukrainiens ont bombardé deux installations de stockage de blé à Kamienka-Dniprovskaïa. Quelque 9.000 tonnes de blé sont parties en fumée.
Il y a deux semaines circulait sur les réseaux sociaux une vidéo montrant un hélicoptère ukrainien tirant tout le long d’un champ de blé pour l’incendier. Périodiquement les « partisans » ukrainiens se vantent de provoquer de tels incendies. Encore pas plus tard que tout à l’heure à 11h30.
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La propagande ukrainienne, déjà hystérique en temps normal, s’est surpassée pour tenter de rendre les Russes responsables du bombardement de la prison de Yelenovka. Mais c’est la réaction d’un responsable du Pentagone qui vaut d’être citée : « Si l'attaque contre le centre de détention provisoire de Ielenovka a été menée par la partie ukrainienne, je vous assure qu'ils ne voulaient pas le faire. »
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Choïgou et "l’Union soviétique"
C’est parti d’un tweet de l’ambassadeur des Etats-Unis à Moscou et ça a fait le tour du monde des médias anti-russes : le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a déclaré : « Bientôt notre pays aura retrouvé sa force, il y aura à nouveau une Union soviétique et nous vivrons de nouveau en paix. Et tous ces événements appartiendront au passé. »
Depuis lors, l’ambassadeur des Etats-Unis à Moscou a supprimé son tweet. Mais le mal était fait, et l’on continue de lire ici et là le propos que Sergueï Choïgou n’a pas tenu.
En réalité, il a bien tenu ces propos, mais dans un contexte qui était celui de… 1992.
Sergueï Choïgou s’exprimait dans le cadre du 30e anniversaire de la guerre d’Ossétie du Sud. On pensait alors, dit-il, « que tout cela était temporaire, que notre nation serait à nouveau grande et puissante, que l’Union soviétique reviendrait, et que personne ne partirait, que tout le monde vivrait dans la paix et l’harmonie ». Et Choïgou de souhaiter que « tous ces événements restent de l'histoire, et qu'ils ne se répètent jamais ».
Il reste assurément ce fait historiquement intéressant que Sergueï Choïgou, alors président du Comité d'État de la Fédération de Russie pour la défense civile, les situations d'urgence et les interventions en cas de catastrophe, dans le gouvernement de Boris Eltsine, rêve encore (et d’autres autour de lui, dans l’entourage de Eltsine), du retour de l’Union soviétique. Mais c’était il y a 30 ans.
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Le pont de Nova Kakhovka sur le Dniepr, qui avait été endommagé par des frappes ukrainiennes, est de nouveau pleinement en fonction. Contrairement à ce que clame la propagande ukrainienne, Kherson n'est donc plus "isolée". (D'autant qu'un ponton flottant a été installé le long du pont d'Antonivka en attendant sa réparation.)
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L’un des comptes Telegram les plus lus en Russie est Nezygar, pour ses analyses politiques sans concessions et ses prévisions. Le 5 juin (bien juin) Nezygar donnait comme un des objectifs ukrainiens « un camp de prisonniers de guerre dans le village de Yelenovka, où se trouvent les nazis d’Azovstal et du personnel des Forces armées ukrainiennes. Les Britanniques voudront présenter la frappe du MLRS comme une tentative des forces armées russes de cacher l’exécution et la torture de prisonniers, puis de faire la promotion du temnik de Boutcha. »
Or non seulement il y a eu cette frappe de MLRS contre le centre de détention de Yelenovka, mais on a effectivement vu les Ukrainiens affirmer que ce sont les Russes qui ont fait cela et l’ont fait pour camoufler les tortures qu’ils infligent aux prisonniers de guerre (ce qui est déjà démenti, évidemment, par les premiers témoignages des blessés). Et bien sûr on a ressorti Boutcha. (Temnik est un mot intraduisible, forgé à partir de "thème", qui indique les éléments de langage qui doivent impérativement être utilisés.) Nezygar n’avait pas imaginé qu’on irait jusqu’à évoquer Katyn…