Il paraît que la Russie va être responsable d’une grave crise alimentaire mondiale et d’une famine en certains endroits à cause de la guerre en Ukraine qui va priver le monde de blé.
Vladimir Poutine a déjà souligné que ce n’est pas le blé ukrainien qui nourrit le monde, et que l’Ukraine a six possibilités différentes d’exporter son blé, non compris les ports de la mer Noire qu’elle a elle-même minés…
Hier, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova a repris les chiffres de la FAO pour montrer à quel point cette campagne est absurde.
Selon les estimations de la FAO publiées début juin, la production céréalière mondiale devrait augmenter de 0,9 % en 2022 pour atteindre un record de 2.800,8 millions de tonnes. Le stock de clôture (stock restant en fin d'année après consommation) devrait s'établir à 850,1 millions de tonnes, notablement au-dessus de celui de l'année dernière (833,2 tonnes). Le rapport stocks/utilisation des céréales s'élèvera à 30,5%, ce qui est supérieur à la moyenne : « Cela signifie qu'il y aura davantage de céréales dans le monde », constate Maria Zakharova.
Autre donnée importante, celle des échanges mondiaux. Sur la période 2021/2022, la FAO estime qu'ils s'établiront à 475,4 millions de tonnes, soit légèrement en deçà de l'année précédente (479,3), mais très au-dessus de la période 2019/2020 (439,2). Et dans les détails, les échanges de blé (192,1) seront, eux, supérieurs aux années précédentes (189,2 en 2020/2021, 183,8 en 2019/2020).
Les prédictions de l'instance onusienne pour la période 2022/2023 ne laissent pas elles non plus entrevoir de baisse significative de la production ou du commerce des céréales. « Les représentants de l'Occident utilisent toutes les tribunes, y compris l'ONU, pour accuser la Russie de réduire par ses actions la quantité de céréales disponibles sur le marché, ce qui aurait [...] fait grimper les prix du blé et d'autres céréales. En réalité, il y a plus de céréales sur le marché que les années précédentes, et les échanges commerciaux sont également en hausse », note Maria Zakharova.
La hausse des prix du blé a donc des raisons qui n’ont rien à voir avec la politique russe. Et c'est peut-être pourquoi les dirigeants africains inquiets des perspectives alimentaires ne voulaient pas entendre Zelensky.
Commentaires
Votre conclusion sur la réaction des chefs d'Etat africains est une analyse lumineuse....et certainement exclusive. Bravo et merci@
Encore une fausse pénurie organisée ?
Remplacez "?" par "!"
L'entreprise boche Siemens obéissant à la folle Ursula a refusé mi-juin de livrer à la Russie des pièces pour la maintenance des compresseurs des gazoducs nord-stream. Du coup, 40 % de gaz en moins pour les boches. Je me réjouis de voir les occidentaux se prendre en pleine poire les conséquences de leur comportement hystérique. Siemens a déclaré travailler à "éclaircir" la situation, ce qui en langage clair veut dire "rétropédalage" discret et non médiatisé. Les boches imposent aux Polonais leur hystérie, mais s'arrangent en sous-main avec les Russes.