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En attendant la Finlande…

Dans son discours à l’université d’été de Bálványos, Viktor Orbán a ironisé sur le fait que la Finlande, qui préside l’UE ce semestre, va enquêter sur l’état de droit en Hongrie…

Et – puisque Madame le ministre Judit Varga est parmi nous – n’oublions pas non plus que nous aurons des combats à mener également sur le terrain de l’Etat de droit. Nous aurons besoin de nerfs solides. Pas pour défendre notre position – parce que cela, comme Madame le ministre l’a déjà montré, ne pose pas de problème – mais pour ne pas nous laisser aller à éclater de rire et pour ne pas vexer nos partenaires par un excès d’hilarité. C’est le plus dur. C’est pour cela qu’il nous faudra de bons nerfs et de la maîtrise de soi. Voilà tout de suite la période qui vient, où nous allons examiner avec nos amis Finlandais la situation de l’Etat de droit en Hongrie. Nous allons examiner cela avec nos amis Finlandais. La Finlande, Mesdames et Messieurs, est un Etat où il n’y a pas de Cour constitutionnelle. La protection de la constitution est assurée par une commission du Parlement spécialement constituée à cet effet. Imaginez un instant, dans l’Etat de droit hongrois, si nous disions tout d’un coup que nous supprimons la Cour constitutionnelle et que c’est la Commission de la Constitution du Parlement qui exerce le contrôle de constitutionnalité. C’est à peu près la situation en Finlande. Ou voici un autre exemple éloquent : en Finlande, l’Académie est placée sous le contrôle et la direction du ministère de l’Education. Imaginez un instant, si nous avions clos le débat sur l’Académie des Sciences hongroise en la plaçant sous le contrôle et la direction du ministre de l’Education – rassurez-vous, cher Monsieur le ministre Kásler, ce ne sera pas le cas – mais imaginons-le un instant. Ou imaginez encore cet Etat de droit en Finlande où les juges sont nommés par le président de la République sur proposition du ministre de la Justice. Il nous faudra donc des nerfs solides pour qu’à nos amis Finlandais qui nous interrogeront sur l’Etat de droit nous ne répondions pas avec des sourires ni des rires, mais avec courtoisie et tout le respect qui leur est dû.

Commentaires

  • Orban n'a pas sa langue dans sa poche. Il a compris que les connards, il faut les traiter par la dérision. il connaît bien les faiblesses des pseudo-démocraties.
    citation:
    “La différence entre une démocratie et une dictature, c'est qu'en démocratie tu votes avant d'obéir aux ordres, dans une dictature, tu perds pas ton temps à voter.”
    Charles Bukowski
    Contes de la folie ordinaire

  • Résumé en langage courant :
    "La démocratie, c'est 'cause toujours' ; la dictature, c'est 'ferme ta gueule "...

  • " L’Union est un tueur en série de la démocratie en Europe. "

    J'ai tire sur le fil du Mensonge et tout est venu
    -Philippe-de-Villiers

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