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Toutes les conventions de Rouen

Le site normand TVNC a repéré un article de Ouest France du 22 juin qui relatait une polémique entre deux responsables de la culture, celle de la municipalité de Rouen, Christine Argelès, et celle du conseil départemental de la Seine-Maritime, Charlotte Masset. La première avait envoyé à la seconde une demande de subvention rédigée en soi-disant écriture inclusive. La seconde a répondu à la première que dans son courrier « certaines expressions ne semblent pas faire partie, ni du dictionnaire, ni de notre vocabulaire commun », et qu’elle n’a donc « pas vraiment compris » de quoi il s’agissait.

L’autre s’est mise en colère et a déclaré : « Je ne referai pas ma lettre. Toutes les conventions de la ville sont rédigées en écriture inclusive. »

Toutes les conventions de la ville.

Commentaire du TVNC :

L’aveu est de taille. Il ne s’agit pas de la foucade d’une militante en mal de notoriété, mais bel et bien d’un plan concerté pour imposer un système que le bon sens commun, l’Académie française et le Ministre de l’Éducation nationale condamnent comme étant une atteinte intolérable à notre langue et, surtout, à la compréhension entre toutes les personnes formées à un usage de la lecture qui ne date pas d’hier.

Le site souligne aussi que l'article de Ouest France est d'une « troublante partialité ».

Commentaires

  • il y a quand même une trés belle faute de français dans la réponse : une double négation "pas" et "ni" qui, dans la langue peut-être trop classique que j'ai apprise, équivaut à une affirmation

  • Heu... Si je dis "Pierre n'est pas ici, ni là, ni ailleurs"... doit-on comprendre que Pierre est partout ?

  • Il me semble que Théofrède a raison, il y a une gaucherie. L’exemple fourni par YP est structuré différemment, et ne constitue pas une objection à Théofrède.

    Pour le fond, vous avez sans doute noté que les puristes du style inclusif (ou des styles, car il’y a des variantes selon les sectes) ne sont pratiquement jamais cohérents. Les pauvres cuistres se font prendre la main dans le sac.

    D’une maniere générale, l’idée répandue en France que c’est à des instances étatiques, ou même académiques, ou ici militantes, de dicter l’usage, comme si en causant et en écrivant, on était confinés dans la cour d’une caserne sous le,pouvoir de caporaux fanatiques, eh bien voilà qui a quelque chose de bouffon..

    Aucune langue ne fonctionne comme ça. Une langue n’est pas pilotée depuis des bureaux à Paris par des apparatchiks langagiers, elle vit de myriades d’interactions.

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