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Caricature

Figurez-vous que « l’inquiétude monte à Budapest après le triomphe d’Orban ». C’est RFI qui nous le dit. Bien sûr. Les Hongrois ont plébiscité Orban, et maintenant ils sont inquiets. Parce que ça fait bientôt 8 ans qu’ils en bavent, sans compter que le même Orban était déjà aux commandes de 1998 à 2002. Ils viennent de lui redonner une majorité des deux tiers, sans parler des 20% qui ont voté pour pire que lui, et maintenant ils ont la trouille.

« A Budapest, au sein de la population, l'inquiétude est palpable », affirme RFI. Foi de son envoyée spéciale.

Bon. Elle reconnaît que, en dehors de Budapest, il est quasiment impossible de trouver un opposant. Parce que les citoyens hongrois ont trop peur de s’exprimer « devant un journaliste étranger avec son micro ». Trop affreux, la dictature. Peut-être aussi que si RFI envoyait dans ce sinistre pays xénophobe quelqu’un d’autre que… Anissa El Jabri… Enfin bon…

Néanmoins dans la capitale on peut trouver quelqu’un qui va dire ouvertement tout le mal qu’il faut penser de Viktor Orban et de sa politique.

Où ça ? Eh bien, à l’université de George Soros…

Ce serait à hurler de rire. Si RFI, Radio France Internationale, n’était pas la voix de la France…

Commentaires

  • La Hongrie n'a pas envie d'être comme la Grèce. Il y a un excellent film sur elle :
    https://www.youtube.com/watch?v=X13SGNU73rs

    Résumons le : dans ce pays on assiste à une véritable guerre économique et sociale. Le budget de la Santé a baissé d’un tiers, ce qui a eu comme résultat d’augmenter la mortalité enfantine de 43% et de doubler le taux de suicide, mais baisser l’espérance de vie de 3 ans. Un tiers des gens n’ont plus de protection sociale. Les retraites ont diminué de 25%, le pouvoir d’achat de 30%. Le chômage est de 28%. 40% des Athéniens n’ont pu se chauffer l’hiver. Plus de 400 000 grecs n’ont plus l’électricité. Un tiers des commerces ont fait faillite et un millier d’entreprises disparaissent par semaine. La dette de la Grèce (320 milliards d’euros) qui représente 160% de son PIB, est due à l’obligation des traités européens. La banque centrale européenne ne peut ni prêter aux états membres ni aux secteurs publics. Elle prête seulement aux banques d’affaires et aux fonds spéculatifs à des taux très bas (moins de 1%). Par contre ces derniers prêtent aux états à des taux bien plus élevés (de 4 à 20%). Curieusement, aucune autre banque centrale au monde à ce genre de règles. Le motif souvent invoqué était de pouvoir ainsi limiter l’inflation. En fait elles organisent un transfert massif des fonds publics vers ceux privés. D’où les nombreuses privatisations qui en découlent. Le 5 avril 2015, une commission d’audit sur la vérité sur la dette, composée de 30 experts (dont 11 venant de l’étranger), fut mise en place. Il en a été conclu que la dette avait été contractée en infraction des lois internationales et de la Constitution. Et qu’elle devait donc être suspendue. L’Equateur en 2007 avait réussi à refuser de payer 72% de sa dette. Puis l’Argentine, l’Islande…. Mais voilà, si en 2009 la dette grecque était détenue par des acteurs privés, durant les deux années suivantes, la BCE organisa son rachat avec l’aide du Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) et le FMI. On transférait des risques privés vers le contribuable européen. Ainsi cette dette est intégrée dans les 2040 milliards de la dette publique de la France en 2016. Elle correspond à 30 000 euros pour chaque Français. Le 25 janvier 2015, Syrisa remportait les élections avec plus de 36% des suffrages. Elle obtiendra 149 sièges sur 300 au Parlement. Malheureusement, pour Jean Claude Juncker « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. » On a écarté ainsi toute réduction de la dette. Le 5 juillet 2015, Alexis Tsipras va alors organiser un referendum pour dire non aux ultimatums de Bruxelles. Pour lui faire obstacle, la banque centrale européenne va drastiquement réduire les liquidités des 4 principales banques grecques, asphyxiant encore plus l’économie du pays (retrait maximum 60 € par jour) . Ce qu’avait prévu Yanis Varoufakis, le ministre des finances. Il avait imaginé de mettre en place une monnaie parallèle en euro. Pour lui, la Grèce devait servir d’exemple pour faire peur aux autres pays : « Si vous osez voter pour un gouvernement contre nous, vous serez écrasés »était le message de cette U.E. ultra-libérale. Mais il ne fut pas écouté et tous les médias et analystes politiques firent campagne pour le oui. Plus des deux tiers des inscrits se sont déplacés et ont voté à 61,31% pour le non. Une semaine après, le gouvernement grec va étrangement changer d’avis. Il va même signer le 13 juillet un accord encore plus défavorable qu’avant. Il devra vendre 50 milliards de son patrimoine public et accepter de perdre sa souveraineté démocratique. En fait, tout avait déjà été décidé avant le referendum, car Tsipras ne voulait pas sortir de l’euro. Le port du Pirée est devenu chinois (Cosco) et ses conventions collectives, de droit du travail, syndicats ont disparu. Le problème de l’Union Européenne, elle n’est pas réformable sans l’accord des 27 pays. Ce qui est impossible. Le seul choix qui reste pour un pays, c’est de sortir de la zone euro. Ce qui fut surprenant, lors des législatives anticipées du 20 septembre 2015 proposées par Tsipras, son parti ne perdit que 4 sièges mais l’abstention fut de 43%, le plus élevé de l’histoire grec.

  • L'union Européenne est une véritable dictature ultra libérale. Les seuls gagnants de son programme, Goldman Sachs et ses suiveurs.

    Pourtant en Grèce , malgré cette misère, peu de monde comprend qui en est le véritable responsable ! Mais dans les autres pays européens ne retrouve-t-on pas ce même aveuglement ? Les Hongrois ont certes plébiscité Orban , mais Orban reste dans l'U.E. ! Il aura à suivre comme les autres toutes les directives....

  • Ne soyons pas de mauvais augure.

    - Il ne sort pas de l'Union européenne.
    N'est-ce pas parce qu'il y a beaucoup d'argent en jeu ? C'est donc 1èrement l'intérêt de la Hongrie.
    - Il aura à suivre.
    Depuis quelques années déjà, on ne peut pas dire qu'il suive docilement les injonctions de la commission.

    Tout au contraire donc, on peut espérer qu'il organisera la résistance aux diktats du traité de Lisbonne, et tutti quanti.

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