Le bureau philatélique du Vatican confirme qu’il éditera cette année un timbre poste à l’effigie de Luther.
Logique, puisque le texte officiel du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens publié pour la semaine de prière en cours demande aux catholiques de considérer Luther comme un « témoin de l’Evangile »…
Précision.
Le libellé du programme philatélique du Vatican est : "V Centenaire de la Réforme Protestante". La confirmation est donc sans doute que ce timbre sera bien à l'effigie de Martin Luther.
Commentaires
Dubia : très intéressante analyse :
http://benoit-et-moi.fr/2017/actualite/dubia-importante-interview-du-cardinal-caffarra.html
Luther étant un antisémite carabiné on espère que le CRIF et ses équivalents italiens exigeront le retrait de ce timbre. Ou les héritiers du Parti communiste, Luther ayant prôné l'extermination des paysans révoltés.
Les communistes détestent les paysans et les exterminent eux-mêmes. Luther est leur idole!
Dauphin, vous avez raison mais ils prétendent defendrent les faibles : qu'attendent ils pour dénoncer cet hommage à un partisan de la réaction aristocrarique contre les révoltes populaires ?
@Thibaud
Vous savez bien que tous les ennemis de l'Eglise Catholique sont alliés et coalisés par leur haine commune. Les communistes ne sont pas à une contradiction près et ils se garderont bien de défendre le pauvre, dont ils se contre-foutent. Ils dévoilent toute leur turpitude criminelle quand ils sont au pouvoir et quand ils ne le sont pas, ils jouent aux démocrates et bons samaritains.
Il n'y a pas à opposer communisme (d'origine talmudique) et capitalisme (d'origine talmudique via le protestantisme) comme nous le rappelle Onclin. Les deux systèmes d'exploitation de l'homme ont la même origine et une commandement unique: Lucifer.
@Dauphin
Vous avez tellement raison, mais c'est si peu écrit, si peu reconnu.
«... témoin de l’Evangile »… Bergoglio serait-il aussi hérétique que Luther ?, je le crains !
Question : Le Vatican est ""vendu" à qui ??
Luther doit beaucoup à ses apparitions diaboliques ; il ne se couchait jamais sans avoir descendu une ou deux chopines de vin d'Allemagne ; il est mort en se pendant au chevet de son lit ; son cadavre répandait une puanteur inimaginable ; son cercueil fut suivi entre Eisleben et Wittemberg par d'impressionnantes nuées de corbeaux. Il y a tant à dire qu'on croirait les élucubrations d'un papiste du XVIe siècle ; mais Dieu donne des signes et tout est vérifiable, quoique soigneusement tu par les historiens.
UN SAINT POUR BERGOGLIO.
Je ne crois qu'il faille prendre très au sérieux les versions de la mort de Luther rapportées par Stavrolus. Il est inutile d'en rajouter.
Il y a d'autres éléments indubitables qui peuvent susciter un certain recul vis-à-vis de Luther. Par exemple l'affaire de la recommandation de la bigamie secrète pour Philippe le landgrave de Hesse. Mais il est vrai que cette solution avait d'abord été préconisée dans un mémorandum de Bucer avant d'être également suggérée conjointement par Luther et par Melanchthon (qui fut apparemment ensuite rongé par le remords).
Pour être tout à fait juste, il faut aussi noter que quelques auteurs catholiques considéraient que la bigamie n'était pas contraire à la loi naturelle et pouvait être autorisée dans des cas exceptionnelle. C'était la position de Cajetan, qui l'aurait suggérée au pape Clément VII dans l'affaire Henry VIII. Le concile de Trente a fermé définitivement cette conjecture.
@Curmudgeon
"il faut aussi noter que quelques auteurs catholiques considéraient que la bigamie n'était pas contraire à la loi naturelle"
A ma connaissance, cette hypothèse sur Cajetan ne se trouve que chez Nicholas Paulus "Cajetan und Luther über die Polygamie" Historiches Politiches Blätter n° 135 (1905) et a été reprise par des auteurs postérieurs. Cajetan spécialiste de l'Ancien Testament avait étudié la polygamie en rapport avec la loi naturelle. Mais il n'y a aucune preuve qu'il ait conseillé à Clément VII une dispense pour Henri VIII où que des dispenses aient été envisageables. Cette dispense n'a pas été accordée
La Fin de Luther de Paul Majunke (1889) est un ouvrage bien documenté et abondamment annoté. La thèse du suicide repose sur le témoignage d'un des domestiques du réformateur. Elle est au moins crédible.
la Bête est dans l'arène.
Quelle sera l'issue de la confrontation entre l'héritier de Luther et Notre Dame de Fatima ?
À Dauphin :
Merci pour votre observation.
Deux auteurs du XIVe siècle, l'un très connu, le dominicain Durand de Saint-Pourçain et l'autre beaucoup moins, le franciscain Gérard Odon (Gerardus / Geraldus Odonis), puis Cajetan, et une demi-douzaine d'autres auteurs de son temps se sont intéressés à la question de la bigamie dans le cadre de la loi naturelle.
Ma source essentielle là-dessus est l'ouvrage récent de John Witte, The Western Case for Monogamy, Cambridge University Press, 2015. Voir pages 168-169. Vous y accéderez facilement (ces deux pages sont en libre accès) en googlant : durandus cajetan bigamy.
Certains auteurs disent que Clément VII aurait été ambigu avec Henry VIII. D'autres disent que Cajetan aurait soufflé une possibilité vers la bigamie au pape. Je n'en sais pas plus.
Vous trouverez ici par exemple une présentation du livre de John Witte, juriste américain connaisseur de ce qui touche au mariage :
http://www.thepublicdiscourse.com/2016/04/16666/
Quoi qu'il en soit du cours du traitement de l'affaire Henry VIII, reste qu'en définitive le pape n'a pas cédé. C'est évidemment un point capital car il apparaissait dès lors que même un monarque est soumis à la loi générale.
En revanche, le comportement de Bucer, Luther et Mélanchthon laisse beaucoup à désirer (pour s'exprimer avec modération), puisqu'il a consisté à recommander au landgrave de pratiquer une bigamie secrète tout en mentant publiquement là-dessus. On dit que Melanchthon en tomba malade. Malheureusement pour ces trois théologiens, Philippe de Hesse voulait que la chose fût publique.
On lit que Philippe, qui avait attrapé la syphilis, présentait pour une de ses raisons de se marier avec une deuxième femme la conviction que des rapports sexuels avec une vierge le guérirait de cette maladie.
http://inallthings.org/sola-wife/
Je ne veux pas lancer une discussion' hors sujet, mais puisque Dauphin introduit l'idée d'une origine "talmudique" du communisme et du capitalisme (ce qui n'est pas directement lié au cas de Luther et de sa réputation actuelle ici ou là), je me contenterai d'une observation.
On peut appeler "capitalisme" toutes sortes de systèmes où du capital est accumulé, y compris le capitalisme d'Etat brutal qu'aura été par exemple le bolchevisme. Mais si on appelle ainsi, comme on le fait usuellement, le marché et les échanges commerciaux plus ou moins libres entre des individus et des entreprises, alors la chose est connue historiquement depuis 4000 ans, en particulier par les tablettes concernant les karum-s d'Asie Mineure et de Syrie.
https://en.wikipedia.org/wiki/Karum_(trade_post)
http://bmcr.brynmawr.edu/2005/2005-02-02.html
Il est donc totalement contraire aux faits de donner à ce modus operandi une origine talmudique. Le "capitalisme" a ensuite bénéficié notamment de la percée technique qu'aura été l'invention de la monnaie. Les talmudistes n'y sont pas plus pour quoi que ce soit.
Le fait de tout ramener aux juifs et aux francs-maçons (ou aux Quatre États confédérés de Maurras) laisse croire à ceux qui s'abandonnent à ces monomanies qu'ils détiennent l'ouvre-boîte universel qui permet d'ouvrir toutes les boîtes. Ce style théorique ressemble furieusement à celui des marxistes, ou à celui des freudiens, avec les mêmes résultats : alimenter des passions obsessionnelles stériles et voiler le monde réel sous une gaze uniforme.
[Accessoirement si j'ose dire, si on rejette aussi bien le pilotage économique par l'Etat (qui est soit inefficace soit calamiteux) que le libre marché dans le cadre des lois, on se demande bien ce qui peut rester comme possibilité d'économie efficace.]
L'ouvrage de John Witte auquel je me suis référé pour l'affaire de Philippe de Hesse est le développement d'un long article qu'on trouvera ici :
http://law.emory.edu/elj/content/volume-64/issue-6/articles-and-essays/two-flesh-western-monogamy-polygamy.html
On trouvera tout le parti que Bossuet tira de la stupéfiante consultation de Luther & alii pour Philippe de Hesse dans Histoire des variations..., LIV, VI : "Ainsi le crime devient permis en le cachant. Je rougis d'écrire ces choses, et les docteurs qui les écrivirent en avoient honte. C'est ce qu'on voit dans tout leur discours tortueux et embarrassé [...] ; et après avoir tant blâmé les dispenses de Rome, on osa en donner une de cette importance".
Si Luther fut un "témoin de l'Evangile", c'est, s'agissant en tout cas de l'affaire de la bigamie du landgrave de Hesse, d'une manière qui n'apparut pas pleinement évidente à un Bossuet, lequel fit observer avec quelque raison : "Il fut dit pour la premier fois depuis la naissance du christianisme, par des gens qui se prétendoient docteurs dans l'Eglise, que Jésus-Christ n'avoit pas défendu de tels mariages".
Dans l'affaire de la bigamie du landgrave de Hesse, il n'y a pas que les catholiques qui furent outrés et sarcastiques.
On voit Thomas Cranmer écrire à Andreas Osiander, qui s'est rallié à Bucer, Luther et Melanchthon, pour lui faire savoir son indignation, la bigamie étant à la fois contraire à la nature aussi bien qu'aux Écritures. Les polygames sont "the supporters of the law of Mahomet rather than Christianity" (cité dans le livre de Witte, page 278). La chose prend un certain sel en 2017.
Or Cranmer est celui qui organisa le lancement de l'Eglise anglicane au profit d'Henry VIII.