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« Je me sens abandonnée »

Un message très émouvant sur la renonciation du pape, à lire sur le Forum catholique, dont voici le début :

Je suis extrêmement désemparée pour ne pas dire désespérée par la décision de Benoît XVI de quitter sa charge sous le motif de son grand âge et sa grande fatigue...

Je ne juge pas sa décision mais je me sens abandonnée.

Handicapée de naissance, aujourd'hui malade et en perte d'autonomie, je puise souvent mes forces dans le souvenir de Jean-Paul II à la fin de sa vie qui, tel un roc, tenait bon malgré la maladie qui réduisait son pauvre corps à néant.

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Commentaires

  • N'exagérons rien, de mon côté j'ai plutôt vécu le pontificat de JPII comme interminable et le culte de sa personne comme presque sacrilège. La perspective de revivre ça avec BXVI m'aurait dégoûté de Rome pour un bon bout de temps.

    Mais bon nos sentiments, même très touchants, n'ont aucun intérêt en soi. Ce qui importe c'est l'Eglise, et nous n'aurons jamais même le millième des informations nécessaires pour juger si la décision de BXVI est bonne ou pas. Rien ne sert donc de s'attarder trop longtemps sur cet épisode.

  • Très beau et très émouvant message en effet.

    Madame, tout le monde a abandonné Jésus quand ils comprirent (enfin !) qu'Il n'était pas venu établir un royaume terrestre.

    Vous devez donc vivre quelque chose que personne n'a vécu avant vous, une épreuve que Dieu vous réservait. Une nouvelle souffrance. Sans reproche, sans critique, nous gardons en mémoire Jean-Paul II, luttant pour les handicapés. L'actuel Pape a ses raisons que nous ne connaissons pas, Mgr Minerath semble partager votre sentiment. Moi j'ai eu mon moment de révolte aussi. Dante aurait placé saint Célestin V en enfer avec les lâches (car, pape, il a abdiqué ne se sentant pas à la hauteur de sa mission). Ne jugeons donc pas et sachons que Dieu peut nous réserver des souffrances qui sont NOS souffrances, NOTRE croix. Votre croix semble être de souffrir sans plus aucun repère (sinon dans le souvenir), sans plus personne de malade et handicapé à admirer et dont vous puissiez être fière. Vous avez tout de même la consolation de savoir qu'un évêque en exercice a dit publiquement qu'il était d'accord avec vous... Ce n'est pas rien, car il critique ouvertement le Pape... c'est courageux et donne une idée de la liberté chrétienne.

    Merci en tous cas pour votre très émouvant et édifiant témoignage sur la souffrance, sur l'exemplarité de la souffrance. Merci de la leçon.

  • Je comprends tout à fait cette pénible réaction. L'auteur ne semble, cependant, pas être au courant, ou alors c'est de l'exagération poétique, que l'abdication d'un Pape n'est pas un phénomène unique et a déjà eu lieu une demi-douzaine de fois, la dernière fois il y a près de 600 ans. Et tous les Papes ont au moins jugé normal et bon que le droit canon inclut la possibilité d'abdiquer. Ce qui ne veut pas dire qu'une décision d'abdication soit forcément une bonne chose, mais que la possibilité peut être considérée comme inhérente à la fonction pontificale, même si nous l'avions tous oublié.

    Par contre, les messages de réponse sont pour certains vraiment casse-pieds. Plutôt que de répondre au message initial, il faut qu'il balance leur lubie personnelle (la consécration de la Russie, le modernisme, blablabla).

  • Cela m'a fait un choc et l'impression que mon père était mort.

    Et puis je l'ai vu sur KTO officier à la Messe des Cendres, j'ai compris qu'il avait pris la sage décision, qu'il ne nous abandonnait pas car il continuerait de prier pour nous. Je suis rassénéré, je suis convaincu qu'il a pris la décision juste, que c'est un sage, que nous aurons toujours un échange dans la prière.

    Jadis un vieillard qui attrapait une maladie quelconque, partait bientôt. Maintenant la médecine le maintient en vie - sans plus. Le Saint-Père dont le mental est particulièrement jeune et alerte, continuera sa mission d'une autre façon.

  • Attendons la suite;nous entrons dans l'extra-ordinaire.

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