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Kateri Tekakwitha, sainte patronne des aborigènes de Taïwan…

Dimanche dernier, dans le village aborigène de Chingchuan, dans le nord-ouest de Taïwan, on célébrait la canonisation de Kateri Tekakwitha. « Notre peuple ressent très fortement cette canonisation, parce que pour eux c’est une fille du village », dit le P. Barry Martinson, qui officiait en costume traditionnel. Il ajoute : « Si vous lisez son histoire, Kateri vivait dans un petit village Mohawk de l’autre côté de la rivière. Le village s’appelait Caughnawaga. Notre village est de l’autre côté de la rivière. Il s’appelle Chingchuan. Ici aussi, des jeunes femmes s’engagent pour servir les autres et les vraies valeurs de la vie. »

Le P. Barry vient de Californie. Mais ça fait 40 ans qu’il vit à Chingchuan. Il est célèbre pour ses anges en vitrail. Il écrit des romans, et il a fait du village une attraction touristique en valorisant la culture locale. Il a réalisé une Kateri Tekakwitha en vitrail, qu’il est allé vendre à Taïpei, entouré de quatre femmes en costume traditionnel, pour financer un nouveau centre pour les jeunes et pour les anciens du village.

« Aux Etats-Unis, dit-il, on estime qu’il y a 680.000 Indiens catholiques. Ici à Taïwan, il y a environ 523.000 aborigènes, dont 70% de chrétiens. Kateri était une aborigène comme nous (sic). Elle est la sainte patronne des peuples aborigènes. »

Il est vrai que quand on voit des photos des aborigènes de Taïwan, on se dit qu’il y a un air de famille…

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