Le Parlement a adopté définitivement, hier, la loi instaurant le 11 novembre comme une journée "en hommage à tous les morts pour la France".
Paradoxalement, ce sont les députés théoriquement les plus antipatriotes, ceux du Front de gauche, qui ont voté contre.
Les socialistes étaient opposés au texte en première lecture, et ont finalement voté pour, parce que le Sénat a ajouté que "cet hommage ne se substitue pas aux autres journées de commémoration nationales".
Mais cette précision ne fait que souligner la malignité de cette innovation. Les autres journées de commémoration garderont intacte leur raison d’être, seul le 11 novembre perd sa raison d’être spécifique. Or il était assez spécifique pour être conservé. L’argument selon lequel le dernier poilu est mort est ahurissant : s’il n’y a plus de vivant il n’y a plus de mémoire (va-t-on expliquer cela aux juifs ?). La Première Guerre mondiale fut une effroyable boucherie européenne, et il serait bon de toujours se souvenir de cette sauvagerie dont furent capables des peuples dits civilisés. D’autant que cette hécatombe, en fauchant quasiment une génération d’hommes, a détruit la chrétienté qui restait vivace dans de nombreuses campagnes, tout en détruisant également que ce qui restait de l’empire catholique. Mais de cela, bien sûr, on ne veut plus se souvenir.
Commentaires
Dominique Venner et plusieurs autres trouvent que la première Guerre mondiale est un énorme malentendu ou gâchis, notamment dans une opposition franco-allemande qui aurait pu être traitée différemment.