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« Sur le concept du visage du Fils de Dieu »…

La pièce telle qu’elle a été jouée en Avignon, si j’en crois les comptes rendus de l’époque, était au mieux ambiguë (ou nihiliste), au pire blasphématoire.

La pièce telle qu’elle est jouée à Paris, si j’en crois les comptes rendus de catholiques qui l’ont vue, est au pire ambiguë, au mieux profondément chrétienne.

Si à la fin de la pièce le visage du Christ apparaît de nouveau, intact, il est difficile de ne pas voir que sa destruction est l’image de la Passion, suivie de la résurrection. Et le reste de la pièce, nonobstant l’obsession scatologique, est une parabole sentie de la condition humaine, car nous sommes en effet tous dans la merde, et nous tachons tout ce que nous touchons, sous le regard de Dieu, qui nous attend, qui attend même nos blasphèmes, ou nos doutes, mais qui est là, qui reste là, même quand nous avons tout démoli, et qui nous attend toujours.

 « Il n’a pas détourné sa face de moi, et quand j’ai crié vers lui il m’a exaucé. »

Psaume 21, 6 (le psaume de la Passion, qui commence par "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné").

Commentaires

  • Cher Monsieur,

    On vous paye pour vous raconter ce genre de bêtises ?

    Bien à vous,

    Franck ABED

    contact@franckabed.com
    www.franckabed.com

  • Monsieur,

    "au pire ambiguë, au mieux profondément chrétienne."
    Puisque vous connaissez la façon dont la pièce a été jouée à Avignon, et dont elle peut à nouveau être jouée à tout endroit, voire d'une représentation à l'autre, vous avez votre réponse.

    J'ajoute qu'à Avignon, vous avez la pièce telle qu'en l'absence de mobilisation, et à Paris, des intervenants qui ont trouvé prudent de l'édulcorer, ce qui justifie amplement la mobilisation.

    Il y a actuellement une campagne de clercs issus du parti dominant de l'Eglise "qui est en France", et qui s'aperçoivent qu'à force d'avoir rendu les structures de l'Eglise inaudibles dans notre société, ce parti est en train de perdre la main au profit de ceux (associations catholiques mais aussi quelques évêques non inféodés) qui n'ont pas renoncer à mener combat. Ils sont capables de justifications particulièrement tordues pour limiter les dégâts pour le "parti". Quel dommage de vous voir vous inscrire dans cette lignée.

  • Très, très déçu. Je n'en dis pas plus par peur de vous blesser...

  • Chacun peut interpréter la pièce comme il le veut. En tout état de cause, le visage du Christ souillé par des excréments est blessant pour les chrétiens... Cela n'est pas acceptable, à plus forte raison quand la pièce est financée par des fonds publics.

  • Le visage du Christ ? Un visage humain tout simplement. L'abbé de Tanoüarn fait une analyse intéressante de cette pièce. Je ne pense pas que ce soit le bon angle pour revendiquer son interdiction, mais philosophiquement, l'analyse de l'abbé est intéressante.

    Je ne me permettrais sous aucun prétexte de souiller ainsi l'image du visage de Castellucci.

    Le comble, en effet, monsieur Tenaille, est que cette "pièce" soit financée avec votre argent et mon argent. Car seul ce qui est rationnellement défendable peut être subventionné, pas ce qui outrage l'homme. D'ailleurs une jurisprudence sur le "lancer de nain" est transposable à cette affaire pour laquelle des innocents sont poursuivis.

    Lien vers la jurisprudence sur le "lancer de nains" :

    http://lexinter.net/JPTXT2/arret_commune_de_morsang_sur_orge.htm

  • La pièce a été modifiée par disparition des passages les plus agressifs. Cela est dû aux protestataires et non aux évêques
    qui restent tranquillement assis dans leur fauteuil.

  • Mgr Centène a eu des déclarations très dignes.

    "je ne peux que soutenir toute action visant à défendre, avec charité et fermeté, l’honneur du Christ et de l’Eglise. Je félicite et j’encourage tous ceux qui, en cohérence avec leur foi, n’hésitent pas à agir publiquement, et qui, bien que n’usant pas de violence, aussi bien verbale que physique, sont emmenés par les forces de police et placés en garde à vue, alors qu’ils manifestent, en toute justice, leur désapprobation face à des spectacles dont l’ignominie dépasse l’entendement même."

    http://francejeunessecivitas.hautetfort.com/media/02/01/4174644109.pdf

    C'est pourquoi la position de monsieur Daoudal dépasse mon entendement au moins.

  • Là où Yves Daoudal voit la passion du Christ, moi je ne vois qu'un décor à léfigie du Christ, publiquement souillé de déjections et bombardés de grenades (de pierres dans les premières versions de la pièce) par des enfants de 8 ans.
    C'est de l'Art? C'est ça la Passion du Christ? non, je ne crois pas.
    Surtout quand on regarde un peu qui a monté cette pièce, il n'en est pas à son coup d'essai!
    Un peu moins de naiveté SVP Yves Daoudal!

  • Nous sommes en face d'un opération de désinformation de type soviétoïde d'excellent niveau. Une version à Avignon qui est répugnante, une première à Paris qui est du même genre. Puis l'on caviardise la pièce et l'on change le discours, les "victimes", les chrétiens deviennent les "bourreaux". Les "bourreaux" (auteur, des riches capitalistes au passé sans reproche, M.Bergé et tous ceux qui sont à ses ordres dans les médias et chez les politiques, puisque en plus la pièce est subventionnée) deviennent les "victimes".
    Nous sommes vraiment dans le totalitarisme du Grand Mensonge. Un totalitarisme de l'argent qui se sert de tout pour que règne les oligarques mondialistes.
    L'on n'enferme et l'on ne torture pas encore mais les tribunaux condamnent à de lourdes amendes (l'agrif) mais aussi des jeunes. Il faut faire taire les catholiques à tout pris.
    Il y a aussi les "idiots utiles" si bien définis par Lénine, dont certains clercs (oui même eux) qui ont une telle haine de tout ce qui ne serait pas catho-progressiste, sont près à renier leurs frères en se drapant hypocritement derrière l'alibi de la charité et de la raison.
    S'émeuvent ils à ce point sur les massacres des chrétiens d'Irak, d'Egypte, des Philippines, du Pakistan, etc...Ou eux aussi finalement ne sont que des empêcheurs de tourner en rond.
    Merci aux quelques évêques français qui ont montré leur détermination devant une telle situation.
    Le site benoitetmoi donne des éléments de réflexion très intéressants
    http://benoit-et-moi.fr/2011-III/0455009f700cc020c/0455009f9007fe508.html

  • M. Daoudal, j'en suis persuadé, a fait preuve ici de la plus cinglante ironie. Sa manière est celle d'un homme qui se place au-dessus du sujet pour le traiter comme il le mérite. Je suis étonné que certains se soient mépris. Ils ont encore beaucoup à apprendre de celui qui, si régulièrement et si sûrement, les enseigne.

  • M. Daoudal, permettez moi de saluer votre courage.
    Je vous sais fin connaisseur de l'Islam pour voir dans l'emballement autour de cette pièce idiote une attitude mimétique qui nous fait grand tort à nous chrétiens.
    Merci encore de votre lucidité

  • C'est vraiment dommage que les catholiques se disputent pour ça! Ceux qui ont orchestré cette farce auraient donc attent leur but?
    Bien amicalemment.

    BB

  • amicalement, bien sûr!

  • Les réactions pacifiques et plutôt nobles de certains chrétiens à l'encontre de cette pièce font moins de tort aux chrétiens que l'abandon et la résignation pour les chrétiens qui sont massacrés dans le monde, moins de tort que d'accepter l'intolérance religieuse et d'y répondre par une aide aveugle pour développer l'ISLAM en Europe.
    Laisser en Europe se développer des attaques ambigües et répétées contre la chrétienté, attaques plus ou moins dissimulées et franchement soutenues par la gauche, pour des raisons politiques et électorales, c'est faire la jubilation des Islamistes radicaux qui n'attendent que ça, suivant leur doctrine, pour éliminer "ces stupides chrétiens idolâtres" à défaut de les convertir. Attention, les finesses d'interprétations éloigent des réalités. C'est comme cela qu'on laisse venir les drames.

  • "vous êtes dans la caca, et seule votre volonté, avec le secours de la grâce, pourra vous sortir de là...." m'a-ton dit.

    C'est de circonstance, je comprend le message, (après le côté esthétique....)

  • Il semblerait que le principe même du libre arbitre puisse avoir subi ces derniers temps quelque "accommodements raisonnables".
    La passion débordante et débordée qui s'est manifestée, signe assez visible d'un manque à la fois d'équilibre et de maturité, plaide contre une cause, aussi bonne soit-elle.
    Mais les personnes,associations, concernées voudront-elles l'entendre.
    Merci, monsieur Daoudal, de votre honnêteté intellectuelle.
    Seigneur, pardonnez-nous nos divisions et nos manques de charité.

  • Vous confondez merde et compassion vraie. Si on suit votre raisonnement il faut remplacer toutes les passions ou crucifixions par un étalage de merde, qui en creux . appelleraient à une transfiguration.
    Le voile de Véronique était doux et parfumé d’une compassion féminine infinie, pour essuyer les larmes de sang du Christ. Vous, Yves Daoudal, êtes profondément iconoclaste; Etes vous chrétien, vraiment ? Je vous laisse juge .
    En tous cas ceux qui ont crucifié le Christ, l'ont insulté, donnée une couronne d'épine, mais n'ont pas attenté à son honneur de cette manière. Si le Christ aurait épousé toutes nos souffrances, si toutes larmes seront s, ce n’est pas de cette manière, c'est sans ambigüité et réciproquement : jamais un chrétien n’appelle au déshonneur des bourreaux. Ou des victimes ;
    Voyez vous Mère Térésa appelant à restaurer la dignité de chaque être au fond des a misère. nous décrire avec complaisance scatologique la merde qui nous enveloppe ?
    , Il ya un usage de la compassion très faussé, qui n’est en rien chrétien, mais qui participe d’un art faussé et nihiliste, aujourd’hui, qui renvoie au pécheur, que nous sommes, à sa propre abjection, comme un manteau de gloire, au lieu de l’en délivrer.
    Délivrez nous du mal et retrouvons notre visage de gloire et prions d’ici là.

  • Je souhaiteras prendre la parole une dernière fois. Selon toute évidence, je m’étais mépris sur les intentions de M. Daoudal, et j’en demande pardon à la compagnie, que je sermonnais. Néanmoins, lisant M. Daoudal depuis National Hebdo, où tous ses articles de fond me semblent être allés dans la bonne direction et le retrouvant pour mon édification ici, comme dans Daoudal Hebdo, je ne me permettrai pas de lui en remontrer. A tous égards, c’est une pointure ! M. Daoudal est-il chrétien ? Mais, cela ne regarde que lui et le bon Dieu ! M. Daoudal est-il iconoclaste ? Sauf à commettre une nouvelle erreur d’appréciation, je répondrai : absolument pas ! M. Daoudal a-t-il toujours raison ? Pas davantage, mais souventes fois assurément. Pour ce qui est de la matière abondamment distribuée, dit-on, dans la pièce de M. Castellucci – pièce que je n’ai pas vue, habitant opportunément loin de Paris -, et qui choque, ce qui est très compréhensible, n’a-t-elle pas d’illustres précédents ? Rappelons-nous les collations que Dieu lui-même prescrivit à Ezéchiel, qui avait rang de prophète. Pendant trois cent quatre-vingt-dix jours, du pain d’orge, de froment et de millet, couvert de merde ! Dieu daigna adoucir la diète et répondit à son prophète très contrarié : « Eh! bien, je te donne de la fiente de bœuf au lieu d’excréments d’homme, et tu pétriras ton pain avec cette fiente ». Voilà de quelles confitures, humaines et bovines, le Tout-Puissant régalait son rationnaire. Ainsi, les tenant nous-mêmes de qui nous savons désormais, nous devrions prendre garde à ne les point trouver intrinsèquement suspectes. Malodorantes, sans doute, mais la foi est-elle une question d’odorat ? Pauvre Job ! Peu plaisantes à la chaussure, même si c’est un gage de bonheur. Cela étant, en France, pays de tous les raffinements, fussent-ils jansénistes, mieux vaut pécher par excès de délicatesse que par gadouardise. Et le mieux serait qu’on ne parlât plus de tout cela. Allons plutôt faire l’aumône !

  • Cher Monsieur, pourriez-vous donner les références précises du livre d'Ezéchiel que vous citez svp ? Merci !

  • Ezechiel 4, 9-16. Mais attention aux traductions qui édulcorent le texte.

  • Merci M. Daoudal.

  • Je crois que si ambigüité il y-a , elle vient de la forme d'expression de l'art contemporain, lequel est en soi une subversion de l'art devenu dépressif et désespéré. La rencontre de l'AC et du visage du Christ ne peut que provoquer une explosion chez les chrétiens qui le vénèrent.
    Même si il n'y a pas d'intention blasphématoire, ce qui reste a prouver.

  • Voilà ce que je redoutais dans mon message précédent.
    A Rennes, la pièce a repris sa configuration avignonnaise, comme je le redoutais plus tôt.
    L'allègement parisien n'était qu'une tromperie destiné à passer pour victime.
    Et ceux qui se sont laissés endormir par les aménagements parisiens ont été pigeonnés:
    http://www.fecit-forum.org/forum.php?id=7996

  • Le manque de résistance du clergé en général terrorisé par le politiquement correcte actuel est une renonciation du type de saint Pierre, ce que prévoyait le Christ pour trois fois avant que le coq chante.
    Leur foi devait leur faire normalement accepter que certains chrétiens s'insurgent au lieu de les condamner. La notion de respect dû à la personne qui est en outre globale et essentielle, a été oubliée.
    Dans cette malheureuse affaire presque tout le monde s'est révélé insuffisant: Les auteurs, le clergé en général sauf quelque uns,
    le maire de Paris, le ministre de la culture, voire le gouvernement
    et le public qui va voir ce spectacle, les critiques professionnels qui approuvent sans approuver véritablement pour faire du papier sans risque et ceux qui insultent les courageux et dignes protestataires. Nous sommes en pleine décadance.

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