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« Des dieux et des hommes » : une escroquerie

J’ai vu hier à la télévision le fameux film de Xavier Beauvois. Donc après avoir étudié la vie et l’œuvre du P. Christian de Chergé pour ma conférence sur ce personnage à l’université d’été du Centre Charlier.

Pendant tout le film j’ai été hanté par le souvenir de L’île, de Pavel Lounguine. Autant le film de Lounguine est prenant de bout en bout, sublimement beau, et d’une telle force spirituelle que c’est quasiment une œuvre d’art sacré, autant le film de Xavier Beauvois est plat, vide, sans émotion, sans nerf, et dépourvu de toute spiritualité (ce qui n’est pas étonnant puisque le réalisateur n’est pas croyant). Certes il y a quelques belles images, mais ce n’est pas difficile de faire de belles images de l’Atlas.

Pourtant, sur le plan cinématographique, j’avais un a priori très favorable. Je me disais que j’allais voir un très beau film, puisque tout le monde disait que c’était un très beau film. Eh bien non. Ce n’est pas un très beau film. C’est un film laborieux, qui avance péniblement, scène après scène – enfin celle-ci est finie, on va passer à la suivante -, avec de bons acteurs qui font du théâtre mais ne donnent pas corps à leurs personnages. Il est vrai aussi que cette néo-pseudo-liturgie n’arrange rien…

Sur le plan intellectuel, c’est purement et simplement une escroquerie. Signée, à la fin du film, avec la lecture du testament du P. de Chergé, soigneusement expurgé de ce qui, apparemment, choque même un non-croyant…

Non seulement le spectateur ne saura rien de la théologie islamo-chrétienne du P. de Chergé (le Coran est le Verbe fait Livre, par exemple), mais on ne lui en montre aucune des applications. Ainsi ne voit-on pas que l’une des plus grandes salles du monastère avait été transformée en mosquée, que l’appel du muezzin, cinq fois par jour, résonnait dans le monastère, qu’une autre salle avait été transformée en école coranique pour les enfants des environs…

On ne voit rien non plus du groupe de prière constitué par les moines avec les soufis de la confrérie al-Alawiya, alors que c’est capital pour comprendre la perception complètement fausse de l’islam qu’avait le P. de Chergé.

Ceux qui veulent savoir ce qui se passait vraiment à Tibhirine trouveront le texte de ma conférence sur la théologie du P. de Chergé, avec des notes et des illustrations, dans le prochain numéro de Reconquête.

Commentaires

  • Merci, cher Yves Daoudal, pour ces précisions.

    Mais je tempère votre jugement sur le côté "laborieux" du film : il m'a paru montrer la difficulté pour les moines d'assumer leur devoir de rester, en sorte que je l'ai bien aimé.

    Abbé Bernard Pellabeuf

  • Le film de X. Beauvois m'a paru ennuyeux et peu convaincant, dénué de la spiritualité du martyre : on est très loin du "Dialogue des Carmélites" ! Comme souvent dans les films modernes, le scénario manque de style, de sorte que la parole y est faible et n'émeut pas. Il est vrai qu'il serait bien difficile aujourd'hui de trouver, au service d'un cinéma de qualité, un Bernanos ou le Giraudoux des "Anges du péché" . Dommage pour le sujet qui aurait mérité un autre traitement, moins commercial, beaucoup plus juste et véritablement profond.
    Lampe Jean-Claude, professeur agrégé de Lettres classiques, retraité de l'enseignement supérieur.

  • Mon père,
    c'est un petit rayon de Providence qui me trouve ici à vous répondre.
    Pour deux raisons:

    1- Je viens de regarder ce film pour la première fois hier en vidéo.
    Vous résumez en trois ligne ce que j'aurais pu en dire.

    Pour apprécier ce film, il faut le regarder comme la plupart du public qui ignore les faits réels de cette tragédie, il raconte une histoire.

    Je crois que le réalisateur a volontairement fait fi de cet aspect peu orthodoxe du Père de Chergé, croyez vous que l'on soit très nombreux à différentier l'inculturation du syncrétisme?
    Au mieux, personne n'aurait compris, au pire cela aurait encore sub-divisé.
    Il a été capable de montrer et de faire comprendre à des béotiens ce que pouvait être l'autorité, je suis très marqué par les scènes de chapître, où l'on perçoit très bien ce qu'est une correction fraternelle (Ce n'est pas pour cela que l'on t'a élu...) , où l'on s'en remet à Dieu au final. Il est permis ici de comprendre comment on peut trouver la Voie, la Vérité et la Vie.
    Certains moines au cours de ces chapîtres me font penser au père Badilon de "l'otage" de Claudel:
    Sygne : Cela, ah, je refuse! je dis non! Quand Dieu en chair l’exigerait de moi.
    M. Badilon : C’est pourquoi il ne l’exige aucunement.
    Sygne : Que demandez-vous donc en Son nom ?
    M. Badilon : Je ne demande pas, et je n’exige rien, mais je vous regarde seulement et j’attends, comme Moïse regardait la pierre devant lui quand il l’eut frappé.

    Et comme eux, Badilon est pauvre en esprit et décrit sa foi comme une patiente lueur.

    Le deuxième aspect de ce film qui me secoue, c'est la sécheresse humaine dans laquelle ils vivent, c'est bien rendu, on voit souvent des scènes de prière où l'on comprend qu'un coeur humainement vide est en train de se laisser emplir par le Christ. ce patient rabotage est particulièrement bien rendu.

    Qu'importe si l'on ne rend pas compte des erreurs, le faire n'aurait pas permis de témoigner de ce que peut être un amour fraternel dans une communauté monastique, et comment la présence du Christ permet un don mutuel total de caractères très trempés.
    Il y a des perles de dialogue. Ainsi, celle où le moine raconte comment au milieu d'une fête familiale il ressent au fond de lui qu'il a commencé ici bas son éternité, et que s'il apprécie les joies familiales il est appelé ailleurs et se détache du monde avec délicatesse. C'est très beau.

    En pratique, ce film, assez judicieusement, ne parle pas de l'Islam et ne prétend pas parler du Dieu de l'Islam incapable d'être père, même si de nombreuses ellipses nous font comprendre que le supérieur le connaît, cela s'arrête à quelques courtes scènes qui ne sont pas essentielles.

    Il a un peu la façon de Bernanos dans son "Dialogue des Carmélites" de montrer comment on passe de ce monde à celui du Père.

    2- Je vous présente mon amitié filiale, pour avoir navigué avec vous dans les années où vous étiez à FLOMED.
    J'ai gardé précieusement vos Flam Flomed, qui m'ont permis de comprendre deux ou trois choses comme le Kivu.

    Avec mon amitié
    C+

  • Leur devoir de rester ? Quel devoir ? Parce qu'ils se prenaient pour d'indispensables assistantes sociales ? Les trappistes sont des moines contemplatifs, et non une ONG, mais cela aussi ils l'avaient perdu de vue. Quoi qu'il en soit ils auraient au moins pu prendre en considération, dans leur débat, la phrase du Christ lui-même: quand on vous persécute dans une ville, fuyez dans une autre. Mais le fait est que Christian de Chergé s'était identifié aux musulmans algériens et qu'il ne pouvait donc quitter "son" peuple. Et il est responsable de la mort des autres.

    Avec toutes mes amitiés, monsieur l'abbé.

  • J'étais juste en train de dire à qqn, que le Musulman et le Chrétien sont différents en ça, que le Chrétien croit que le Verbe s'est fait chair et a pris son habitation parmi nous, tandis que le Musulman croit que le Verbe soit devenu livre et qu'il ait pris sa bibliothèque parmi nous.

    Le Chrétien croit que Dieu est amour et aussi responsable et qu'Il nous veut en aimant, mais pas forcément responsables, le Musulman croit que dieu soit uniquement responsable, et qu'il veule que nous soyons responsables et tendres.

    C'est une fine différence. Mais elle y est là.

  • Enfin une vision éclairante de la question qui permet de distinguer la lumière... et les ombres.

  • Heureuse de voir que nous avons eu la même impression. A vrai dire j'osais à peine dire combien nous avions, O et moi, trouvé ce film ennuyeux (hormis le vieux moine qui survit, parfait !). Mais – peut-être parce que j'y étais attentive et que j'ignorais les éléments beaucoup plus que vous avez apportés lors de votre conférence sur la forte "présence" de l'islam au monastère – j'ai trouvé bien des allusions à cette connivence du père de Chergé avec l'islam.

    Amitiés

  • Un film qui touche un très grand public expose la beauté du sacrifice chrétien et on trouve le moyen de faire la fine bouche sur la liturgie...?
    Combien de Français en manque du don de soi chrétien désintéressé y auront goûté dans ce film? C'est uniquement cela qui nous intéresse!

    Le réalisateur n'est pas chrétien, mais TANT MIEUX! Il transmet du chrétien! Allons nous nous en plaindre!? les inepties de C. de Chergé ne sont pas véhiculées part le film? Mais TANT MIEUX! dans votre pharisianisme vous vous moquez finalement du Bien et préférez asséner la vérité bien établie de votre doctrine comme pour vous protéger dans un bon légalisme plutôt que de vous réjouir d'un film qui, enfin!, élève l'âme!

    Oui les moines avaient un devoir de rester, si vous n'avez pas compris cela soit vous n'êtes pas chrétien soit vous n'avez pas vu le film...

  • Vianney décide qui est chrétien et qui ne l'est pas. Il traite qui ne pense pas comme lui de pharisien. J'espère qu'il ne sera pas assis à la droite du Père le jour du jugement dernier sinon gare ! En attendant merci à Yves Daoudal de nous apporter un éclairage précis et une argumentation solide sur ce film comme sur bien d'autres sujets.

  • Un film qui touche un très grand public expose la beauté du sacrifice chrétien et on trouve le moyen de faire la fine bouche sur la liturgie...?
    Combien de Français en manque du don de soi chrétien désintéressé y auront goûté dans ce film? C'est uniquement cela qui nous intéresse!

    Le réalisateur n'est pas chrétien, mais TANT MIEUX! Il transmet du chrétien! Allons nous nous en plaindre!? les inepties de C. de Chergé ne sont pas véhiculées part le film? Mais TANT MIEUX! dans votre pharisianisme vous vous moquez du Bien et préférez asséner la vérité bien établie de votre doctrine comme pour vous protéger dans un peux légalisme plutôt que de vous réjouir d'un film qui, enfin!, élève l'âme!
    Tant que ce sera pas du catho tradi bien conforme à vos préceptes vous critiquerez!

    Oui les moines avaient un devoir de rester, si vous ne comprenez pas cela soit vous n'êtes pas chrétien soit vous n'avez pas vu le film...

  • Vianney a parfaitement raison ! ce film est expurgé de tout ce qui était difficilement acceptable dans la position du P. de Chergé et c'est tant mieux !
    Vous devez avoir mal regardé ce film où les moines expliquent pourtant parfaitement le sens de leur sacrifice. leur présence se veut avant tout un témoignage de la foi catholique, témoignage muet mais réel.
    Bref, ce film élève l'âme d'un point de vue parfaitement catholique et c'est ce qu'on en attend...
    Si vous préférez les films orthodoxes, libre à vous ;-))

  • Vianney a parfaitement raison ! ce film est expurgé de tout ce qui était difficilement acceptable dans la position du P. de Chergé et c'est tant mieux !
    Vous devez avoir mal regardé ce film où les moines expliquent pourtant parfaitement le sens de leur sacrifice. leur présence se veut avant tout un témoignage de la foi catholique, témoignage muet mais réel.
    Bref, ce film élève l'âme d'un point de vue parfaitement catholique et c'est ce qu'on en attend...
    Si vous préférez les films orthodoxes, libre à vous ;-))

  • Tout a fait d'accord avec vous C+, je trouve également magnifique lorsque frère Luc parle avec la jeune fille amoureuse : oui j'ai été amoureux, plusieurs fois même, et puis j'ai découvert un amour plus grand capable de me combler plus pleinement.
    Ou encore quand Chergé console le frère le plus troublé par la mort : n'oublie pas que ta vie tu l'as déjà donnée quand tu as quitté ta famille, tes amis, ton pays, quand tu as renoncé à ton foyer, à ta femme, à tes enfants.
    Aucun païen ne peut rester insensible à cela. Apparemment certains cathos si.

  • Il est très important de connaître les graves erreurs du Père de Chergé, car certaines personnes, enthousiasmées par le film, croient que le P. de Chergé est un saint en voie de béatification.

  • J'ai été Palmarien pendant 14 mois et au début j'ai lu que le Pape Grégoire XVII (car je croyais qu'il était pape) avait canonisé Hitler. Bon, en attendant de pouvoir le vérifier, je l'ai cru, je me suis conclu qu'alors il s'agit de Hitler ayant survécu le Bunker et fait pénitence avec Eva Braun en Amérique du Sud. Directement après la politique des Nazies et le suicide, sir réel, il n'aurait pas pu entrer le Ciel.

    Je n'ai pas prié devant des réliques de cet Adolf (un autre, son patron, le frère de St Botolf est effectivement un saint, il s'agit de deux frères moines du 8e siècle) et je n'ai pas du tout eu des rapports sacramentels sauf in voto avec les Palmariens.

    Alors, ma fausse croyance sur la sainteté caninisée d'un homme, m'a-t-elle vraiment trop égaré?

    Mais c'est vrai, je n'aurais pas voulu manquer de découvrir que:

    - les canonisations "fascistes" des Palmariens ne portent que sur les "fascistes" espagnols (Franco, Mola, José Antonio ET le reste en bloc), non sur Hitler, ni sur Mussolini (ont-ils loupé Dollfuss? alors il a été sauvé pour une béatification par qqn qui est ou sera vraiment pape);

    - leur catéchisme, selon la lettre d'un sédisvacantiste polonais, contient une affirmation sur les dimensions de la création incompatible avec St Augustin (pour qui les trois dimensions sont là pour rappeler la Sainte Trinité) et trop compatible avec Einstein, et selon ma mère, la Cabbale juive.

    Donc, je remercie le bon Yves Daoudal.

  • Je n'avais pas aimé le film: tout me semblait sonner aussi faux que les chansonnettes pseudo-liturgiques dont il est assaisonné. Je comprends un petit peu mieux pourquoi et j'en remercie Yves Daoudal: je pourrai mieux expliquer à mes amis mon sentiment de recul et de malaise.
    La personnalité et la théologie du père de Chergé ont donc été totalement expurgées et on nous raconte une "autre" histoire.
    Ces malheureux moines ont été broyés dans les remous d'une guerre civile à cause de l'idéalisme irresponsable de leur pasteur.
    Le bon pasteur peut donner sa vie pour ses brebis mais pas la vie de ses brebis. Que Dieu lui pardonne.
    Nous savons depuis les premiers Pères que la recherche obstinée du martyre n'est ni sainte ni même saine.
    L'irénisme islamophile était ici une erreur et ses conséquences ont été criminelles.

  • J'ai bien aimé le film, sincèrement je pense qu'il a touché tous ceux qui l'ont vu et je crois aussi en la sincérité de la population de Tibhirine. Pour une fois que l'on parle en bien des cathos, et sous l'angle de la prière et du don gratuit...

    Mais en lisant "le jardinier de Tibhirine", j'ai bien vu que ça clochait, que les moines jouaient avec le feu. Déjà que l'auteur soit un prêtre ouvrier faisant passer le social avant le spirituel (on sait les dégâts que ça donne de part le monde en ce moment). Et puis les écrits du père de Chergé m'ont effectivement choquée. Non, le Dieu des Chrétiens (ou d'Abraham plus précisément) n'a pas créé l'Islam !!! Le Dieu de l'Islam n'est ni Père ni Amour, tout est dit ! Quelle mouche l'a donc piqué pour qu'il se complaise ainsi dans l'Islam ? Qu'il y ai des personnes de grande valeur qui soient de religion musulmane, tout à fait d'accord, je pense même qu'on a des leçons à prendre de leur respect des anciens, de l'hospitalité etc. Mais que l'Islam soit un bien, NON !!! Malheureusement, c'est effectivement là que des cathos peuvent gober le truc et j'en connais dans mon entourage.

  • Je n'avais pas aimé le film: tout me semblait sonner aussi faux que les chansonnettes pseudo-liturgiques dont il est assaisonné. Je comprends un petit peu mieux pourquoi et j'en remercie Yves Daoudal: je pourrai mieux expliquer à mes amis mon sentiment de recul et de malaise.
    La personnalité et la théologie du père de Chergé ont donc été totalement expurgées et on nous raconte une "autre" histoire.
    Ces malheureux moines ont été broyés dans les remous d'une guerre civile à cause de l'idéalisme irresponsable de leur pasteur.
    Le bon pasteur peut donner sa vie pour ses brebis mais pas la vie de ses brebis. Que Dieu lui pardonne.
    Nous savons depuis les premiers Pères que la recherche obstinée du martyre n'est ni sainte ni même saine.
    L'irénisme islamophile était ici une erreur et ses conséquences ont été criminelles.

  • Quelle misère de lire cette chronique.
    Voilà un film qui, enfin, présente des catholiques sous un angle favorable et il se trouve encore des maniaco-dépressifs pour critiquer ceci, ciritiquer cela.
    Ah c'est sûr, sans doute auriez vous préféré un bon film où le gentil chevalier blanc de l'occident chrétien va convertir, la glaive à la main, l'infâme infidèle sarrasin !
    Mais monsieur, au lieu de vomir votre haine de l'autre et votre mépris à l'égard de tous ceux qui ne sont pas exactement comme vous, allez-y, faites-le votre film ! Trouvez le financement, trouvez les comédiens, trouvez le scénario, montrez nous ce que doit être un film conforme à ce que vous en attendez, éblouissez nous de votre génie français et catholique ! En attendant, soyez plus humble, voulez-vous ?

  • Gallaud ne semble pas aimer le pluralisme des idées ni celui des opinions, quand il déplore qu'"il se trouve encore des maniaco-dépressifs (rien que cela, je vous prie) pour critiquer" ! Pour ma part j'applaudis des deux mains Yves Daoudal qui, le premier en France, a su mettre en son blog une critique enfin nouvelle et non consensuelle. Le "jour favorable" des catholiques, Gallaud, c'est quand ils apparaissent le moins catholique possible ? Ah, tout est dit est dans votre commentaire : "vomir", "haine de l'autre", "mépris à l'égard de ceux qui..., etc.". Voilà un argumentaire solide et bien construit. Poursuivez, Gallaud, votre opinion est héroïque et votre force de conviction d'une puissance jamais vue !

  • @ Lauren

    Arf. les nationaux-catholiques suintent tellement de haine qu'ils ne s'en rendent même plus compte :
    "plat, vide, sans émotion, sans nerf, et dépourvu de toute spiritualité"
    "néo-pseudo-liturgie"
    "c’est purement et simplement une escroquerie"
    "théologie islamo-chrétienne"
    outre tous les passages remplis de sous-entendus fiéleux.

    Et je ne parle pas des commentaires qui vont même à traiter ces pauvres moines assassinés d'"assistantes sociales".

    Nous parlons d'hommes qui avaient embrassé la vocation religieuse, cela mérite bien un minimum de respect, non ? Au lieu de cela, ils sont méprisés, insultés, traités de mauvais catholiques ... Je ne suis pas théologien et je n'ai pas à me prononcer sur les écrits du Père incriminé, mais quelle façon d'en parler ! En ces lieux, celui qui ose un compromis, un rapprochement, un acte de tolérance et de charité passe aussitôt pour un traîte, un vendu, un renégat.

    Il traîne en ces lieux des relents de Maurras et de haine de l'Anti-France, ici.

  • mon cher Gallaud, à défaut d'être convaincant vous paraissez bien perspicace. Il m'a semblé à moi aussi en lisant ce blog que Maurras était moins mal vu que Marx. (qu'on me corrige si je me suis trompée). En tous cas vive la pluralité politique, vive la diversité des opinions, et tant mieux si internet nous offre enfin cette liberté d'expression !

  • Bonjour,
    Je serai beaucoup moins positif sur le film L’île, c'est un anti-saint au contraire qui se passe pour une saint.
    Plusieurs points rapide :
    - impossible pour lui de prier dans le bon sens vers Dieu
    - Il est violent brutal avec les gens
    - Il conseil de choses excessive, et non réaliste, en ne donnant aucun appui naturel raisonnable à la jeudi dame pour lui proposer de tout lâcher et d'aller en france. En plus il n'a aucun pouvoir de l'église pour cela
    - La scène d'exorcisme est un exorcisme de démon par un possédé en fait !
    - Il pratique le mensonge et la dissimulation
    - confusion psycho et spi sur la mort de son ami, d'ailleurs il s'est trompé il est bien vivant.
    - Pas d'obéissance, il s'oppose à son supérieur et aux règles,
    etc ...
    Bien à vous

  • 9 euros la place,
    du cinéma marketing sur un segment de marché
    pour vendre du popcorn .

    Le 7eme art est pourri .

  • HGL

    Votre propos ressemble à un discours de Salvator Dali!

    Tenez en voilà deux perles:
    « Toute mon ambition sur le plan pictural consiste à matérialiser avec la plus impérialiste rage de précision les images de l'irrationnalité concrète »
    « L'activité paranoïaque critique est une force organisatrice et productive de hasard objectif »

    Je n'y ai compris un traître mot!

    saussissoche:
    Pitié!
    Lisez " le Père Serge" de Tolstoï, cela pourrait vous permettre une introduction rapide à la sensibilité théologique russe qui diffère de la nôtre.
    Vous vous doutez bien que j'y ai fait quelques découvertes, et que j'ai admiré le film "L'île"!
    C'est jubilatoire quand il jette au feu les bottes (ou la couverture ?) de l'higoumène ... il me fait penser à la manière de Padre Pio ou de St Jean Marie Vianney de percer les coeurs .
    Bien à vous
    C+

  • Je n'ai pas accroché avec le jeu de Lambert Wilson lors de la bande annonce. ça faisait assez bidon, et je n'ai pas vu le film. Ce film ne peut pas plaire à tout le monde. Par exemple, le cinéma français, genre la FEMIS a une tonalité particulière que je n'aime pas beaucoup. J'aime la Messe. J'aime la vie des saints. Il n'y a pas de storytelling plus bouleversant que la vie des saints. Voyez les vies de saints de Louis de Beaumont.

    http://www.exultet.net/eshop/pages-advanced_search_result/index.html?main_page=advanced_search_result&search_in_description=1&categories_id=66&inc_subcat=1&keyword=louis+de+beaumont

  • BOF ... !
    Moi, ce film m'a plus, et même si les rédacteurs ci-dessus me font passer pour un "inculturé", il m'a profondément ému.
    Et, si je dois lire quelque chose ce serait plutôt le testament du P. de Chergé, qu'une interprétation, aussi érudit soit celui qui l'a réalisée.

  • Inculturé ? C'est très émouvant que vous soyez profondément ému. Mais alors, pourquoi deux jours après : BOF..!

    Il y a un livre que j'ai trouvé bouleversant :

    ( extrait )

    Êtes-vous Bobo ?

    * Votre cuisine ressemble-t-elle à un immense hangar à avions ?

    * Pensez-vous qu'il est vulgaire de dépenser 15 000 euros pour une télévision dernier cri, mais que dépenser la même somme pour une cabine de douche en ardoise montre que vous êtes en parfaite harmonie avec les rythmes de la nature ?

    * Dépenseriez-vous davantage pour un dentifrice qui n'élimine pas les bactéries mais qui les prie seulement de s'en aller ?

    Si vous avez répondu oui à l'une de ces questions, vous faites probablement partie de la nouvelle classe émergeante. Et si ce n'est pas le cas, faites attention car ce sont les Bobos qui définissent notre époque.

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