Intervention de Bruno Gollnisch au Parlement européen, le 6 octobre.
Monsieur le Président, mes chers collègues,
Pour la huitième édition de la journée mondiale contre la peine de mort, j’aurai une pensée émue pour tous ceux à qui elle n’a pas été épargnée.
Pour les 200.000 enfants à naître innocents que l’on fait disparaître chaque année en France.
Pour Anne Mougel, cette jeune femme de 29 ans assassinée il y a quelques semaines à coup de tournevis par un récidiviste.
Pour ce gamin de 4 ans égorgé il y a dix jours à Meyzieu près de chez moi.
Pour ce vieil homme poignardé en janvier à Roquebrune par un homme qui avait déjà été poursuivi pour des agressions au couteau.
Pour les 6 à 700 innocents assassinés chaque année en France et combien de milliers d’autres en Europe et dans le monde.
Pour Marie-Christine Hodeau, Nelly Crémel, Anne-Lorraine Schmitt, et tant de leurs semblables dont le seul tort a été de croiser un jour la route d’un criminel que souvent la loi avait permis de libérer après un premier crime odieux.
Pour les victimes de tous les Dutroux, les Evrard et les Fourniret dont la vie, si elles ne l’ont pas perdue, a été saccagée.
Pour les morts de Londres, de Madrid et d’ailleurs victimes du terrorisme aveugle.
Je pense à eux parce que pour les victimes, on n’organise pas de journée mondiale. Mais souvent les bourreaux, eux, méritent la peine de mort.
Dans un Etat de droit, et là seulement, la peine de mort n’est pas un crime d’Etat. Elle permet de protéger définitivement la société et la population contre ces criminels dont c’est aussi, parfois, la seule voie de rédemption.