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Sans surprise

Le ministre arménien des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian, accuse la Turquie de faire obstacle à leur rapprochement et prévient que le processus pourrait échouer malgré la signature des accords :

"Si la Turquie n'est pas prête à ratifier les protocoles, si elle continue à parler la langue des ultimatums, d'avancer des conditions préalables et de faire obstacle au processus, alors je n'exclus pas que les pourparlers échouent."

La Turquie et l'Arménie ont signé en octobre 2009 deux protocoles prévoyant l'établissement de relations diplomatiques et l'ouverture de leur frontière commune, mais ils ne peuvent entrer en vigueur avant leur ratification par les Parlements des deux pays.

Ces accords furent partout qualifiés d'historiques. La Commission européenne se félicitait « d'un pas courageux vers la paix et la stabilité dans la région du sud du Caucase. Et la « sécurité » et la « coopération », ajoutait la présidence suédoise de l'UE. Je commentais alors dans Daoudal Hebdo : « Voilà bien des grands mots pour ce qui risque fort de n'être qu'une parade diplomatique sans lendemain. » Et je citais Jean-Gilles Malliarakis, qui faisait remarquer qu'un accord analogue avait été signé il y a exactement 50 ans entre la Turquie et la Grèce, supposé régler le problème de Chypre...

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