Le ministère jordanien des Affaires étrangères a remis jeudi à l'ambassadeur d'Israël en Jordanie une lettre de protestation en raison de travaux menés par Israël sur un des murs du Saint-Sépulcre, dans la Vieille ville de Jérusalem, a indiqué un haut responsable jordanien.
Dans sa lettre le gouvernement jordanien exprime "sa vive inquiétude et son refus total des mesures unilatérales israéliennes sur la partie externe du mur ouest de l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem-est", a déclaré à l'AFP le haut responsable sous couvert d'anonymat.
L'ambassadeur d'Israël Dani Nevo "a été convoqué au ministère des Affaires étrangères où lui a été remise une lettre officielle de protestation", a-t-il ajouté.
Le gouvernement jordanien a en outre exigé des autorités israéliennes "que ces travaux soient immédiatement cessés" et que "la situation soit ramenée à ce qu'elle était auparavant", a ajouté la source.
Le traité de paix signé entre la Jordanie et Israël en 1994, stipule la responsabilité jordanienne sur les lieux Saints dans les territoires occupés.
Dans sa lettre le gouvernement jordanien a en outre souligné que les mesures prises par Israël "sont illégales et constituent une violation des lois internationales" concernant Israël en tant que "force occupante en Cisjordanie et à Jérusalem-est", a affirmé le haut responsable.
Des sources de l'église catholique en Jordanie ont indiqué à l'AFP que des travaux ont été entamés par Israël le 23 novembre sur un des murs du Saint-Sépulcre.
Dans un communiqué publié jeudi soir à Jérusalem, la Custodie franciscaine de Terre sainte, qui a la garde du Saint-Sépulcre, a confirmé l'existence de ces travaux dans le quartier chrétien de la Vieille Ville en précisant qu'ils étaient "de la seule et entière initiative du Département israélien des Antiquités".
"La Custodie de la Terre sainte n'a jamais demandé à ce dernier de faire ces travaux et elle n'a pas donné non plus sa permission", souligne le communiqué.
Les travaux conduits par les Israéliens concernent une ancienne porte scellée qui donne sur le couvent franciscain de l'église du Saint-Sépulcre, précise la Custodie.
(AFP)