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Gaza : une clinique catholique bombardée

medicalclinic.jpgLa Caritas Internationalis (organisme de l’Eglise, présidé par le cardinal Rodríguez Maradiaga) fait savoir qu’une de ses cliniques de Gaza a été détruite vendredi dernier par la frappe d’un F16 israélien (photo), ainsi que quatre maisons voisines, 20 autres maisons ayant été endommagées. Il n’y a eu ni morts ni blessés car tout le monde avait fui pour se réfugier dans des écoles.

La Caritas fait savoir également que sur les 884 morts recensés il y a quelques jours (on en est à plus de 1.000), il y a au moins 275 enfants, 93 femmes, et 12 professionnels de santé. (Plus de 300 enfants ont été tués et plus de 1.500 autres blessés dans la Bande de Gaza, a déclaré hier la directrice général de l’UNICEF.)

Le curé de Gaza, le P. Manuel Musallam, a été joint au téléphone lundi par la Caritas. Il a déclaré que la crise est « inhumaine et criminelle ». «La peur est extrême, partout, ici. Les bombes que les Israéliens envoient tranchent littéralement les gens et les habitations. Jour et nuit on entend partout les pleurs des enfants. Les gens ici ne dorment pas. Ils ont tout perdu. 70 000 personnes vivent dans des écoles, et ont très froid. Ceux qui ne sont pas allés dans des écoles vivent dans leur salle de bains ou dans les cages d’escalier de peur d’être blessés par les éclats de verre quand les bombes explosent. Il n’y a pas d’eau ici. Nous n’avons presque plus de fuel pour notre générateur qui permet aux gens de venir faire cuire leur nourriture. Quand nous n’aurons plus de fuel nous n’aurons plus rien. L’agression israélienne fait vivre les gens comme des animaux et notre école est le zoo. Il y a des cadaves gisant dans les rues. Dans les cliniques les opérations se font à même le sol. Les femmes n’ont pas d’endroit pour enfanter. Une femme enceinte a été tuée alors qu’elle se rendait à la clinique pour enfanter. On a tenté de sauver le bébé mais lui aussi était mort. La vie et la mort, pour les gens de Gaza, c’est la même chose. »

Dès le début de l’offensive israélienne, le P. Musallam l’avait qualifiée de massacre et de crime de guerre.

(merci à e-deo)

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