Le 15 juillet, devant les députés UMP, Nicolas Sarkozy a déclaré que « les Irlandais devront revoter » sur le traité de Lisbonne, et qu'il mettrait son « veto à tout élargissement (de l'UE) tant qu'il n'y aura pas de nouvelles institutions ».
C’est une excellente déclaration, comme on le voit par les réactions qu’elle a suscitée en Irlande. Toute la classe politique, europhiles comme eurosceptiques, gouvernement comme opposition, a manifesté sa colère contre cette humiliante grossièreté du Président français, qui avait affirmé qu’il allait en Irlande (ce lundi) pour « écouter » ce que les Irlandais ont à dire.
Il va de soi que la seconde partie de la déclaration est également une grossièreté, cette fois à l’adresse de la Croatie, et qu’elle a été reçue comme il se doit à Zagreb, mais aussi dans les capitales les plus désireuses de voir la Croatie intégrer rapidement l’Union européenne, à commencer par… Prague.
Elle est d’autant plus immonde que Sarkozy continue de laisser progresser les négociations d’adhésion de la Turquie…