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Révolte à Lhassa

Après plusieurs jours de manifestations de moines, de violentes émeutes ont éclaté à Lhassa, la capitale du Tibet occupé et génocidé par les communistes chinois. Ce sont les plus importantes manifestations depuis le soulèvement de mars 1989. Il y a des morts et de nombreux blessés. Les manifestants « ont saccagé des magasins chinois et la police a tiré à balles réelles, personne n’a le droit de se déplacer dans Lhassa maintenant », a indiqué un habitant à Radio Free Asia.

Commentaires

  • On va bien s'amuser aux jeux olympiques. Si la police à balle réelle contre les manifestants, c'est pour que les jeux se passent tranquillement.

    "Les armes à feu ont fait merveille, l'ordre marxiste-léniniste règne au Tibet, que la fête commence à Pékin."

  • Cher Monsieur Lapinos, loin de moi l'idée de polémiquer avec vous !

    Le marxisme est l'ultime avatar important des "Lumières" Il a un côté pseudo scientifique (pardonnez-moi je ne crois pas au marxisme), synthétisant Rousseau, Darwin, Feuerbach et les penseurs économiques libéraux.

    Vous le voyez en Chine, il peut coexister avec le libéralisme le plus féroce. Ce n'est pas un hasard.

    Historiquement il a toujours véhiculé un immoralisme débridé.

    Ce qui manque au marxisme et au libéralisme, c'est une morale du bien, de l'amour, de la liberté de l'homme, c'est de remette le principe d'efficacité à sa place, c'est-à-dire au second rang.

    Les épisodes innombrables dont le dernier en date est celui de Lhassa sont venus disqualifier le marxisme, lequel se survit car il a toujours une explication (comme les Témoins de Jéhovah, pardonnez-moi).

    C'est pourquoi, je pense que seule la doctrine morale de l'Eglise est à même de nous libérer des "Lumières" tout en intégrant leurs apports, notamment la mise en évidence et la mise à leur place des droits de l'homme : c'est-à-dire au-dessous de la vérité et de la justice, mais fondé sur la dignité de l'homme, c'est-à-dire sur sa capacité à atteindre la vérité ; et donc sacrés.

    Voilà pourquoi Cher Monsieur, je ne crois pas au marxisme, mais je n'en suis pas un fanatique anti-communiste pour autant.

    Cela dit, je suis d'accord avec Bernard Antony, on ne peut faire la fête avec un gouvernement qui, entre autres "exploits", vient de faire tirer sur la foule, comme Daladier en 1934.

  • Cher Monsieur Lapinos,

    Vous écrivez que je suis un libéral, je ne suis pas un libéral. Le libéralisme s'est constitué contre la doctrine de l'Eglise. Il prétend qu'il n'y a pas de morale en dehors de ce principe "ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu'ils vous fassent." Ou selon Kant "La liberté d'autrui s'arrêt où commece la vôtre." Or je pense que ce principe est insuffisant, car nous sommes obligés de pratiquer le bien et la justice.

    D'ailleurs, vous savez, je n'invente rien, je ne fais que répéter, j'espère sans le déformer, ce que dit le Saint Siège.

    Le Cardinal Bertone par exemple :

    "La culture contemporaine a l'habitude de considérer le besoin de liberté comme besoin fondamental pour l'homme; par conséquent, la culture s'est construite davantage sur des revendications de liberté que de vérité et de justice. Toutefois, il devient toujours plus évident que la solution kantienne qui consiste à garantir à tous une liberté égale, à condition de ne pas porter préjudice à l'autre, constitue une clause insuffisante et vague, car il devient toujours plus discutable et difficile d'établir qui est l'"autre", ou encore si celui que l'on définit comme tel le devient.

    La liberté a donc besoin d'un fondement qui lui permette de se développer sans toutefois mettre en danger la dignité humaine et la cohésion sociale. Ce fondement ne peut qu'être transcendant, car lui seul est assez "élevé" au point de permettre à la liberté de s'étendre le plus possible, et, dans le même temps, assez "solide" au point de pouvoir l'orienter et la qualifier en toute circonstance. Là où, au contraire, la transcendance est niée ou relativisée, - c'est-à-dire lorsque Dieu est considéré comme une grandeur secondaire, que l'on peut mettre de côté de façon temporaire ou définitive au nom de valeurs faussement considérées comme plus importantes - alors échouent précisément ces valeurs présumées plus importantes. C'est ce que démontre l'issue tragique des idéologies politiques du siècle dernier, qui, en niant Dieu, ont porté atteinte à la vérité de l'homme et ont "enchaîné" sa liberté."

    http://www.vatican.va/roman_curia/secretariat_state/card-bertone/2007/documents/rc_seg-st_20071019_fond-paolo-vi_fr.html

    Dans un discours du 19 octobre 2007.

    Ce qui fait l'unité des "Lumières" est d'avoir voulu créer une morale et une explication du monde en dehors de la foi, de l'histoire et de la morale disons, chrétienne et, osons le dire, surtout catholique.

    L'erreur est diverse. D'où les divergences entre Voltaire et Rousseau, entre Marx et les autres. Mais ce qui fonde leur attitude intellectuelle, c'est de ne reconnaître aucune autorité en matière intellectuelle et morale. (Je suis obligé de schématiser...), de partir du seul principe "je pense donc je suis", ce qui crée les extrêmismes car ils courent dans tous les sens à la recherche d'idées qui soient la réalité (d'où les combats inexpiables et sans fin des socialistes contre les libéraux, des anarchistes contre les totalitaires, des technocrates contre les démocrates etc.) Or les idées ne sont pas la réalité mais ne rendent compte que d'une infime partie de la réalité et ne sont dans la vie quotidienne que des guides qui n'épuisent jamais leur sujet, et même qui sont très, très loin de le faire. Je pense que sur ces questions les femmes ont à nous enseigner, car leur merveilleux don d'observation, leur absence d'ambition, la mise à l'écart de l'efficacité comme déesse au profit de la protection de la vie, leur absence d'envie de "laisser des traces" ont à nous enseigner, à nous les hommes, pleins de volonté de puissance. (sources Gilson et cardinal Ratzinger). Elles ont évidemment moins tendance que nous à se faire les esclaves d'idées, et plus tendance à vivre... tout simplement.

    Bref, je ne suis pas un libéral et je pense que mon ami Antony n'en est pas un non plus. Le concernant, le mieux est, quand même, qu'il dise lui-même quelle est sa doctrine, s'il le veut.

  • Conformément à ce que dit le pape, je ne dénie pas aux "Lumières" d'avoir eu l'utilité de faire réfléchir, d'avoir fait avancer la cause des droits de l'homme ainsi que d'autres mérites annexes.

  • Quant l'immoralisme du marxisme, je pense qu'à de contortions intellectuelles, on ne peut fonder une morale stable et juste quand on croit que l'homme n'est qu'un amas de cellules en mouvement.

  • A lapinos : je ne m’aventurerais pas à vous répondre sur le pari de Pascal (Daoudal ou Merlin peuvent le faire très bien), mais je ne voudrais souligner le génie universel de ce dernier : mathématicien, physicien, philosophe, littérateur, polémiste, ingénieur et inventeur, créateur et dirigeant d’entreprise, fondateur de nouvelles sciences : météorologie, probabilités et statistiques, etc., etc… Tout ceci dans les courts instants de répits que lui laissait sa maladie. Certainement un des plus grands esprit que l’humanité ait engendré !

  • Merci à abad, je ne fais pas de Pascal un prophète. Mais disons qu'il a dit des choses très importantes. Je trouve audacieux de l'accuser de "blasphème" à propos du pari dont on ne sait d'ailleurs s'il aurait retenu cette exposé dans l'édition définitive du livre qu'il projetait d'écrire. Les pensées de Pascal ont été recueillies par sa soeur après la mort de son frère. Elle en est l'éditrice. Les nombreuses ratures, les mots sans suite témoignent que l'ouvrage n'en était qu'au stade de la récolte matérielle des idées et des références.

    Moi je trouve sa lecture un peu dure, un peu trop austère (je préfère saint François de Salle), cela manque d'onction, mais il était jeune et les jeunes ont l'esprit "coupant comme un diamant" comme le chante Serge Lama. Mais je n'en admire pas moins l'homme qui a inventé la brouette, la machine à calculer, les transports en commun et qui était un génie mathématique, physique, philosophique, théologique, littéraire, un inventeur génial, un croyant très fervent, un saint homme : un "effrayant génie" mort très jeune. La France et l'Auvergne peuvent être très fières de lui.

  • @Lapinos :

    Ce qui rapproche le marxisme et le libéralisme, c'est le mondialisme apatride. Le communisme est internationaliste comme la haute finance. C'est pourquoi le libéralisme de la Chine communiste n'est pas une contradiction. Et concernant la Russie, ce sont de riches banquiers mondialistes qui ont financé la révolution des soviets. Cette alliance n'est donc pas une nouveauté.

    La théorie de Darwin est par nature marxiste par qu'elle utilise le mythe du progrès dans la science comme dans l'histoire. Mythe marxiste par excellence, le progrès nous enseigne que l'humanité progresse inéluctablement vers le bien. La théorie de l'évolution n'est rien d'autre que du progressisme scientifique et historique.

    L'immoralisme du communisme est tout à la fois historique et idéologique. La fin justifie les moyens, et les citations comme les faits ont été recensés par le le Livre noir du communisme. Un simple chiffre : partout où le communisme a sévi, 20% de la population a été exécuté. Et les exécutants ont toujours justifié ces crimes. Il faut exterminer la bourgeoisie, c'est aussi cela l'idéologie marxiste.

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