George Bush a « proposé » que Robert Zoellick prenne la présidence de la Banque mondiale. Paul Wolfowitz, qui s’accrochait pourtant à son poste, a finalement jeté l’éponge, le 17 mai : il était désavoué par tous, et l’unique soutien de Bush n’était plus suffisant.
Ainsi l’ancien n° 2 du Pentagone sera remplacé, le 30 juin, par l’ancien n° 2 du Département d’Etat...
Robert Zoellick s’est surtout rendu célèbre comme représentant spécial américain pour le commerce, dans les négociations de l’OMC. Il a été l’architecte du « cycle de Doha », avec son alter ego européen Pascal Lamy, les deux hommes s’entendant comme larrons en foire pour libéraliser le commerce mondial au profit des Etats-Unis et contre les principes mêmes de l’Union européenne que Pascal Lamy était censé défendre.
Pascal Lamy est aujourd’hui à la tête de l’OMC... Et son ami « Bob » va être président de la Banque mondiale. Les deux ténors du mondialisme sans frein vont pouvoir mettre les bouchées doubles.
« Le but de la Banque mondiale n’est pas de faire la charité », a déjà déclaré Zoellick. On s’en doutait un peu.