A un certain moment, dans ses Discours théologiques, Saint Grégoire de Nazianze se demande à qui le Seigneur a offert son sang. Il dit : le Père ne voulait pas du sang du Fils, le Père n'est pas cruel, il n'est pas nécessaire d'attribuer cela à la volonté du Père ; mais c'est l'histoire qui le voulait, ce sont les nécessités et les déséquilibres de l'histoire qui le voulaient. (...) Il ne faut pas offrir à un Dieu cruel le sang de Dieu. Mais Dieu lui-même, par son amour, doit entrer dans les souffrances de l'histoire pour créer non pas un équilibre, mais un surplus d'amour qui est plus fort que l'abondance du mal qui existe.
(Benoît XVI, entretien avec le clergé de Rome, 22 février 2007)