Et voici l’« incident », dont si je comprends bien certains voudraient faire la nouvelle version du « détail ». C’est dans l’interview de Jean-Marie Le Pen sur la religion. Tout le monde se moque de ce qu’il dit sur la religion. Ce qui importe, car c’est paraît-il scandaleux, est qu’il a dit que les attentats du 11 septembre étaient un « incident ».
J’avoue que je n’avais même pas remarqué ce mot en lisant l’interview.
En réalité il a dit : « l’événement, pour ne pas dire l’incident ».
Dans une explication, que La Croix a supprimée en publiant l’interview, Jean-Marie Le Pen remarquait que 3.000 morts c’est ce qu’il y a en un mois dans les attentats en Irak, et que c’est beaucoup moins que le nombre de victimes des bombardements terroristes de Marseille ou de Dresde à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Et alors ? Ce n’est pas vrai, peut-être ?
Voici in extenso « l’objet du délit ». Ou du crime…
— Que pensez-vous de l’initiative commune prise par les responsables des grandes religions – islam compris – de dénoncer les attentats de New York de 2001 ?
— C’est une excellente chose. Mais elle fait partie de ces pétitions de principe qui ont une influence éphémère. Sur le moment, l’événement du 11 septembre, pour ne pas dire l’incident, a conduit un certain nombre de gens à prendre leurs distances pour ne pas tomber sous le coup des accusations qui étaient alors lancées.
— Le 11 septembre est un « incident » pour vous ? Il y a quand même eu 3.000 morts…
— 3.000 morts, c’est ce qu’il y a en un mois en Irak, c’est beaucoup moins que les bombardements de Marseille ou de Dresde à la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui étaient aussi des actes terroristes car ils visaient expressément des populations civiles pour faire capituler des militaires.