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  • En Chine

    La campagne de destruction des croix sur les églises dans la province du Zhejiang se poursuit, mais la résistance s’organise. Dernier exemple connu, à Lingnei, le 30 juillet. La croix de l’église a été enlevée. Les chrétiens ont fait appel à un juriste de Pékin. Celui-ci a constaté qu’aucun organisme officiel n’avait pris la responsabilité de la destruction, et que sans justification légale l’enlèvement de la croix était un vol, et que par conséquent remettre une croix ne pouvait violer aucune loi.

    Ni une ni deux, les chrétiens ont remplacé la croix le soir même.

    Eglises d’Asie fait un point complet sur ces destructions et la résistance, qui s’étend même à l’Eglise officielle. Selon Bob Fu, président de China Aid, « c’est la première fois dans l’histoire contemporaine de l’Eglise en Chine que l’on voit une coalition de catholiques et de protestants, issus des Eglises officiellement enregistrées et des Eglises “domestiques” ou “clandestines”, être ainsi unis pour dénoncer des atteintes aux droits de l’homme et à la liberté religieuse. »

     

    Addendum

    Le juriste de Pékin, Zhang Kai, et son assistant Liu Peng ont été arrêtés le 25 août.

  • Les pourrisseurs

    On ne doit plus dire « propagande homosexuelle », et l’on ne doit surtout pas dénoncer l’immonde propagande homosexuelle envers les adolescents, car cela s’appelle (aussi) « promotion de la diversité et du vivre ensemble ».

    La « diversité », c’est deux hommes qui « vivent ensemble », ou deux femmes qui « vivent ensemble », et qui ont des enfants, puisque désormais deux hommes peuvent avoir des enfants, et deux femmes aussi, et ces enfants à qui on ment effrontément en leur disant qu’ils ont « deux papas » ou « deux mamans » grandissent dans des « familles » harmonieuses qu’il faut citer en exemple.

    C’est pourquoi un « documentaire » intitulé Gayby Baby (officiellement déconseillé aux moins de 15 ans), qui raconte la vie épanouie de quatre enfants grandissant dans des « foyers » homosexuels, devait être projeté demain 28 août dans les lycées de Nouvelles-Galles du Sud, en Australie. Cela allait se faire aussi tranquillement que… discrètement. Mais un quotidien a titré sur l’événement, ce qui a fait réagir le ministre de l’Education de cet Etat (le plus peuplé du pays), qui a interdit qu’on passe le film pendant les heures de cours.

    Il a été soutenu par son Premier ministre Mike Baird, qui « soutient totalement le message de tolérance du film » mais considère que les heures de cours doivent servir à étudier le programme…

    Le Premier ministre de l’Etat de Victoria a violemment dénoncé cette position. Daniel Andrews, qui s’est toujours défini comme « catholique pratiquant », considère que la décision de ses collègues est « une cruelle ânerie » et qu’il en est « malade », et il a décidé d’emmener sa famille voir le film.

    On apprend au détour d’un article que le film devait être projeté dans les lycées le 28 août parce que c’est la journée « Habillez-vous de violet » (Wear it purple), qui est la journée de « fierté » des « étudiants LBTGIQ » (sic).

    Voici l’affiche du film. Il est évidemment interdit d’y voir une quelconque connotation « pédophile »…

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    Vive Poutine.

  • Saint Joseph Calasanz

    Joseph Calasanz, né au château de Calasanz en Aragon, fit des études de droit puis de théologie et devint prêtre. Il eut divers ministères en Espagne puis, en 1592 – il avait 35 ans – il décida d’aller à Rome. Il se mit au service de la confraternité de la doctrine chrétienne, et il allait chercher les enfants des rues pour les mener à l’école. Mais les instituteurs, qui étaient déjà très mal payés, refusèrent ces nouveaux élèves. Le curé de Sainte-Dorothée du Transtévère lui prêta deux pièces et lui fournit de l’assistance, et Joseph put ainsi créer sa première école gratuite pour les pauvres.

    Le jour de Noël 1598 il y eut une terrible inondation du Tibre. Il y eut 2000 morts. Joseph était partout pour aider les pauvres qui n’avaient plus rien. C’est ainsi qu’il se fit connaître, et en 1600 il ouvrait sa première « école pieuse » au centre de Rome. Le pape Clément VIII lui apporta son aide, ce qui incita d’autres à faire de même, et bientôt il eut un millier d’élèves. Alors il fonda l’ordre des écoles pieuses : les piaristes. En 1617 la congrégation était approuvée par Paul V et commençait à essaimer en Italie et en Europe. En 1621 elle était érigée par Grégoire XV comme Ordo Clericorum Regularium Pauperum Matris Dei Scholarum Piarum (ordre des pauvres clercs réguliers de la Mère de Dieu des écoles pieuses), avec vœu solennel de se vouer exclusivement à l’éducation des jeunes.

    Joseph Calasanz était un ami de Galilée et de Campanella. Il envoyait même des professeurs piaristes étudier chez Galilée. Il soutint toujours l’un et l’autre, et Campanella, qui soutint également Galilée, vola au secours de Joseph lorsque celui-ci eut des ennuis.

    Et de graves ennuis. D’abord à cause de son soutien à Galilée. A l’âge de 80 ans, il fut emprisonné par l’Inquisition et interrogé. Mais le pire fut l’affaire Cherubini. Directeur de l’école piariste de Naples, le P. Stefano Cherubini abusait sexuellement des enfants. Lorsqu’il l’apprit, Joseph Calasanz voulut sévir, mais c’était impossible, car Cherubini était le fils et le frère de juristes du pape, et personne n’aurait osé s’en prendre à cette famille. Et Cherubini prévint Joseph que s’il rendait public le scandale il détruirait l’ordre. Alors Joseph promut le P. Cherubini, afin qu’il n’ait plus de contact avec les enfants. Il devint visiteur général des piaristes, et, à la faveur de l’affaire Galilée (qui divisait l’ordre des piaristes), il devint en 1643 supérieur général de l’ordre, Joseph 85 ans, étant mis complètement sur la touche. Voyant que le monstre avait désormais tout pouvoir sur l’ordre, Joseph rendit public le scandale des abus sexuels sur les enfants. Ce qui n’eut pas d’effet immédiat, mais une partie des piaristes fut scandalisée, et il y eut une nouvelle et grave division chez eux, de sorte que le pape finit, en 1646, par supprimer l’ordre. Joseph mourut deux ans plus tard, à près de 92 ans, voyant entièrement détruite l’œuvre de sa vie, sans avoir jamais perdu sa sérénité, sans avoir jamais récriminé.

    Huit ans plus tard, le pape Alexandre VII rétablissait les piaristes. Benoît XIV béatifiait Joseph en 1748, Clément XIII le canonisait en 1767. Pie XII le nomma patron universel des écoles populaires chrétiennes. Son cœur et sa langue sont restés intacts, et se trouvent dans une chapelle de la maison mère des piaristes à Rome, près de l’église Saint-Pantaléon où il fut enterré et où se trouve toujours son tombeau.