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  • L’OMS avortueuse

    L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a publié un guide dans lequel elle « se plaint de la grave pénurie de services d’avortements qualifiés, spécialement dans les pays en voie de développement ». Pour y faire face, elle propose :

    — de rendre « plus flexibles les normes médicales, pour permettre aux travailleurs sanitaires de niveau inférieur de pratiquer des avortements ».

    — de « limiter la possibilité [pour les professionnels de santé] de manifester leur objection de conscience ».

    L’OMS envisage donc que du « personnel non médical pratique des avortements durant le premier trimestre, par méthode chirurgicale ou médicamenteuse », et « promeut l’avortement induit par les propres mères » (sic, si ce sont des mères il s’agit donc bien de tuer leurs enfants), afin de « rendre autonomes les femmes » et d’« optimiser les ressources disponibles du personnel sanitaire et de répartir les tâches ».

    Par ailleurs, en réponse aux objections morales, religieuses, ou au malaise exprimé face aux « avortements sélectifs en fonction du sexe », et aux « avortements tardifs », l’OMS déclare : « L’objection de conscience, là où elle est permise, doit être régulée. »

  • Avancée kurde

    Les milices kurdes, appuyées par les avions de la coalition, ont chassé aujourd’hui les jihadistes de l’Etat islamique de dix villages sunnites de la province de Kirkouk. Ils auraient ainsi conquis, ou libéré, 250 km2 dans la journée.

    C’est la première fois depuis des mois que les combattants kurdes font une sortie hors des territoires spécifiquement kurdes d'Irak.

  • Macron dans le texte

    « Today, in the current situation, no vision means the status quo, and the status quo means the dismantling of the eurozone, de facto. So we have to move forward. »

    Ainsi parle le ministre français de l’Economie, Emmanuel Macron, devant des ambassadeurs d’Allemagne à Berlin. Il est loin le temps où le français était la langue de l’Europe, ou seulement le temps où le français était la langue de la diplomatie (puisque même le nouveau pape, et c’est une révolution qui n’a pas été assez soulignée, s’exprime en italien dans ses discours diplomatiques).

    Voici comment on peut traduire le discours macronesque :

    « Aujourd’hui, dans la situation actuelle, ne pas avoir de vision signifie rester au statu quo, et le statu quo, cela signifie démanteler l’eurozone, de facto. C’est pourquoi nous devons aller de l’avant. »

    Aller de l’avant, c’est bien entendu toujours plus « d’Europe ». Car plus ça va mal, plus il faut unir les Etats membres : à force d’aller de plus en plus mal, un jour ça finira par aller bien. Ce n’est pas différent du communisme léniniste : à force d’aller de plus en plus mal, la société socialiste de la dictature du prolétariat aboutira au bonheur communiste.

    « Nous avons laissé des divergences, des fossés se creuser entre les Etats membres. Aujourd’hui nous avons un besoin très urgent d’avancer, ou l’Europe continuera de signifier seulement l’austérité pour les peuples… C’est un projet qui implique de nouvelles convergences entre les membres de l’eurozone, et aussi des transferts », à savoir une « union de transfert », un budget de l’eurozone qui permettrait de transférer de l’argent aux membres les plus faibles…

    « Il y a toujours du scepticisme en Allemagne quand la France met en avant des propositions, commente le même Macron à Politico. Les Allemands répondent : “Êtes-vous prêts pour une plus grande convergence et une modification du traité ?” La modification du traité ne doit pas être un tabou, c’est seulement une question de timing. » Cela ne peut pas se faire en 2017 parce qu’il y a des élections en France et en Allemagne, mais on peut le faire en 2018.

    Parce que Macron pense qu’il sera toujours préposé aux finances en 2018…

    Cela dit, si ce n’est pas lui, ce sera son frère idéologique, qu’il soit de droite ou de gauche.

  • Pas de Gay Pride à Venise

    Le nouveau maire de Venise, Luigi Brugnaro, qui est pourtant étiqueté seulement « centre droit », a déclaré qu’il n’y aurait pas de Gay Pride dans la ville pendant son mandat : « Pas de Gay Pride dans ma Venise », dit-il à la Repubblica. « C'est une bouffonnerie, le summum du kitsch. Qu'ils aillent la faire à Milan ou plutôt sous vos fenêtres ! » répond-il à la journaliste.

    Luigi Brugnaro, qui a mis fin, le 15 juin, à 30 ans de domination de la gauche à Venise, a déjà défrayé la chronique en ordonnant le retrait des bibliothèques scolaires de tous les livres évoquant l’« homoparentalité ».

  • Au Pakistan

    Asianews raconte l’histoire du chrétien Khurram Naveed, obligé de fuir de ville en ville avec sa femme et ses enfants parce que sa femme est une musulmane convertie au christianisme.

    En 2009, Khurram Naveed et Sobia Riaz enseignaient dans une école primaire chrétienne de Faisalabad. Lui était chrétien, elle était musulmane. Il  y avait des cours sur la Bible et Sobia décida d’aller voir de quoi il s’agissait. Elle s’y est intéressée de plus en plus et a décidé de devenir chrétienne. Elle en a parlé à Khurram, qui en a parlé au pasteur. Après avoir longuement discuté avec elle et s’être bien assuré qu’elle prenait cette décision en toute liberté, le pasteur accepta de la baptiser quand elle eut 21 ans. Ce fut le 9 janvier 2010, et elle prit le nom de Marie (Mariam).

    L’année suivante, Khurram Naveed et Sobia Riaz, devenue Mariam, décidèrent de se marier. Ce qu’ils firent selon la loi pakistanaise qui régit les mariages chrétiens. Mais, en raison de l’« apostasie » de Sobia, ils ne pouvaient pas rester vivre au domicile de Khurram à Faisalabad, et s’installèrent dans une banlieue.

    Au bout de trois ans, la famille de Sobia-Mariam trouva leur adresse. Ils allèrent voir… les voisins du couple, leur expliquant que leur fille était musulmane et qu’elle avait été kidnappée par un chrétien qui l’avait convertie de force…

    Les voisins commencèrent à harceler le couple, puis un imam leur dit qu’ils devaient se convertir à l’islam ou en supporter les conséquences.

    Alors le couple s’enfuit dans un autre endroit. Mais la famille de Mariam découvrit la nouvelle adresse, et ils durent partir de nouveau.

    Aujourd’hui ils se cachent dans un autre endroit, avec leurs deux filles de 4 et 2 ans. Khurram a dû changer de travail à six reprises.

    Quant à l’école de Faisalabad, elle a dû fermer. « Elle fonctionnait très bien et elle était très estimée, dit l’ancien propriétaire des lieux, mais il était impossible de la laisser ouverte après la conversion de Sobia. J’ai dû vendre les bâtiments à la moitié de leur valeur… Je prie pour que ce couple trouve un peu de quiétude dans notre société. Mais pour moi la seule solution est qu’ils aillent dans un autre pays. »

    Mariam témoigne de ses difficultés auprès d’Asianews :

    « Je suis devenue chrétienne il y a plus de cinq ans, mais je n’ai toujours pas ma carte d’identité chrétienne, ni d’autres papiers. Si je vais dans les bureaux de l’administration pour demander des papiers indiquant ma nouvelle foi, je peux être menacée pour m’être convertie au christianisme. Pourtant, avoir des papiers est crucial. Sans eux nous ne pouvons pas inscrire nos filles à l’école… Comme je suis enregistrée comme musulmane, nous sommes sujets à des menaces. J’espère vraiment que quelqu’un nous aidera car il est impossible maintenant de mener une vie libre. Quoi qu’il en soit, en dépit de tous les problèmes, nous resterons fermes dans notre foi, suivant les enseignements du Seigneur Jésus jusqu’à notre dernier souffle. Je l’ai reçu dans mon cœur et je ne retournerai pas en arrière. »

  • (Faux) misérabilisme obsessionnel

    « C’est en bois pauvre, mais d’une immense valeur symbolique, que sera la chaise que le Pape François utilisera lors de la Messe du 25 septembre au Madison Square Garden de New York », nous apprennent les Nouvelles du Vatican. Elle a été « réalisée dans un garage » par « trois immigrants saisonniers hispaniques ». Elle veut être « un symbole d’humilité et pas un trône ».

    Du bois pauvre ? On apprend par ailleurs que cette « chaise » est en chêne, comme le reste du mobilier pour cette messe. Je n’avais encore jamais entendu dire que le chêne était un « bois pauvre ». C’est au contraire le type même du bois noble. (Une planche de chêne coûte quand même trois fois plus cher qu’une planche de pin…)

    « Ce n’est pas un trône, mais une simple chaise pour un pape qui aime la simplicité », souligne le cardinal Dolan, dans un article où l’on parle du « message d’humilité, de modestie et de réelle préoccupation pour les marginaux que prêche le Saint-Père ». Le cardinal Dolan précise qu’il s’agit de « pointer les projecteurs sur la situation des travailleurs immigrés, souvent privés de papiers, et victimes de leurs employeurs ».

    La « chaise » du pape est fabriquée dans un simple garage de deux voitures, qui a été loué pour l’occasion. Or cela se fait sous la direction des salésiens et l’archidiocèse de New York. Obligés de louer un petit garage pour faire une petite chaise pour le pape des pauvres…

    Le salésien qui dirige l’opération, « Brother Sal » (Salvatore Sammarco, professeur de menuiserie), explique que le groupe qui réalise le mobilier travaille sur des dessins fournis par les organisateurs de la messe, qui sont cohérents avec le désir du pape d’avoir un mobilier liturgique « humble, pur et pauvre ».

    Ainsi, il n’y aura pas de sculptures ou de symboles sur la « chaise », qui sera simplement « recouverte de toile blanche ». « Ce n’est pas luxueux, c’est comme manger à la table de la cuisine, pas dans la salle à manger », dit le salésien. « Ce n’est pas un trône, c’est une simple chaise pour un pape qui aime la simplicité », insiste le cardinal Dolan.

    Franchement, vous avez beaucoup de « chaises » comme ça dans votre cuisine, vous ?

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    Par ailleurs, la messe du 25 septembre programme « une chorégraphie de Steve Cohen, un technicien de l’éclairage qui mettra en scène Billy Joel et d’autres célèbres musiciens ».

    Je ne sais pas qui est Billy Joel, mais je suppose que c’est de la liturgie pour les pauvres.

    Un petit tour sur internet me fait découvrir que ce Billy Joel, qui ne me paraît pas pauvre, en est à sa quatrième femme. Je me demande s’il sera invité au synode.

    Et c’est dommage que Jacques Chancel ne soit plus là pour poser la bonne question.

    Addendum.

    Et la voilà presque finie, la pauvre et si humble chaise de cuisine... avec un symbole, quand même... (Merci à Christiane)

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    Voici une meilleure vue du mobilier de cuisine des pauvres :

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  • Domine, pater et Deus vitae meae

    ℟. Domine, pater et Deus vitae meae, ne derelinquas me in cogitatu maligno: extollentiam oculorum meorum ne dederis mihi, et desiderium malignum averte a me, Domine; aufer a me concupiscentiam, * Et animo irreverenti et infrunito ne tradas me, Domine.
    ℣. Ne derelinquas me, Domine, ne accrescant ignorantiae meae, nec multiplicentur delicta mea.
    ℟. Et animo irreverenti et infrunito ne tradas me, Domine.

    Seigneur, père et Dieu de ma vie, ne m’abandonnez pas à la pensée mauvaise : ne donnez pas prétention à mes yeux, et détournez de moi le désir mauvais, Seigneur ; enlevez de moi la concupiscence, et ne me livrez pas à l’esprit d’irrespect et de niaiserie. Ne m’abandonnez pas, Seigneur, pour que ne s’accroissent pas mes ignorances, et que ne se multiplient pas mes péchés.

    Ce qui frappe d’abord est la longueur inhabituelle de ce répons des matines d'aujourd'hui. Le répons proprement dit est l’énoncé de trois versets de l’Ecclésiastique : 23, 4-6, dans une version qui n’est pas exactement celle de la Vulgate. Dans le texte originel on demande à Dieu de ne pas nous abandonner à « l’ennemi ». Le répons interprète très normalement « l’ennemi » par les mauvaises pensées intérieures, les « mauvais désirs », désignés ensuite sous le terme de « concupiscence », dont on ne précise pas le champ, et qui s’étend donc à tous les « mauvais désirs », alors que le texte de la Vulgate parle seulement des « concupiscences du ventre ».

    Le "verset" quant à lui est pris des versets 1 et 3 qui précèdent.

    Dans les anciens manuscrits le verset n’est pas celui-là, il est pris du livre de la Sagesse, 9, 4 : Da mihi Domine, sedium tuarum assistricem sapientiam. Donnez-moi, Seigneur, la sagesse qui est assise sur votre trône. (La Sagesse qui par conséquent fait un avec le Seigneur : elle est le Verbe.)