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  • Pentecôte

    La Pentecôte fait partie du Temps Pascal, elle en est comme le couronnement. Le Christ ressuscité remonté à son Père envoie son Esprit pour former, avec l’humanité collective des prédestinés, son corps mystique, l’Eglise, qui va continuer sur terre l’œuvre qu’il n’a fait qu’ébaucher et qui s’achèvera par la résurrection de tous ses membres.

    Mais, tout en étant englobé dans le cycle de Pâques, le temps de la Pentecôte a son atmosphère propre.

    Au matin du cinquantième jour après la Résurrection, au moment où, sous le souffle violent qui emplissait le Cénacle, les disciples prenaient conscience de l’esprit qui venait en eux, ce n’est pas du triomphe de Pâques ou de la glorieuse Ascension qu’ils étaient occupés, mais d’une ardeur impétueuse qui, comme une force vitale s’emparait d’eux, et les poussait à la louange et à l’apostolat. Un souffle venait de Dieu sur eux, un souffle de vie, le même qui fut insufflé sur la face du premier homme ; il les animait et, mêlé à leur propre souffle, remontait vers Dieu avec toute l’activité de leur être.

    C’est cette atmosphère de vie ardente qui fut celle de l’Eglise naissante qui caractérise le temps de la Pentecôte.

    Aussi bien, le mystère continue. La vie nouvelle que l’Esprit Saint infusait à l’Eglise, en la personne des disciples et des trois mille baptisés, pénètre toujours les âmes et les anime d’une flamme de jeunesse durant cette courte période. Primitivement, le Baptême, la Confirmation et l’Eucharistie étaient conférés aux catéchumènes la nuit du samedi et, toute la semaine comme pendant la semaine de Pâques, l’Eglise entourait de sa sollicitude maternelle les nouveaux chrétiens. Il en va autrement aujourd'hui, mais les rites de cette semaine baptismale demeurent et, par eux, les grâces du Baptême, de l‘Eucharistie, de la Confirmation sont à nouveau prodiguées à ceux qui sont disposés à les recevoir, de sorte qu’à travers le jeu liturgique, le souffle même de la Pentecôte nous atteint et, de nous, remonte à Dieu.

    C’est dans cet esprit de vie communiquée, aspirée, et expirée, dans cette atmosphère d’enthousiasme ardent, que nous devons vivre et chanter la Pentecôte.

    Dom Ludovic Baron