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  • Reconquête N° 318

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  • Cameron engage le combat

    En arrivant au sommet européen de Riga, David Cameron a déclaré aux journalistes à propos de la négociation qu’il veut engager sur une réforme de l’UE avant le référendum qu’il organisera dans son pays : « Il y aura des hauts et des bas. Vous entendrez un jour que telle chose est possible, et le lendemain que c’est impossible. Mais à travers tout cela, ce qui sera constant, ce sera ma détermination pour arriver à proposer au peuple britannique une réforme de l’UE qui lui permette un choix convenable pour le référendum que nous tiendrons avant la fin de 2017 ».

    A l’issue du sommet, François Hollande a déclaré qu’il n’y avait eu « aucune discussion » sur ce sujet, car « ce n’était pas le lieu et pas le moment ».

    De fait, le sujet était le « partenariat oriental ». Il n’empêche que d’autres dirigeants se sont exprimés sur ce que le président français voudrait garder tabou. Le Premier ministre finlandais par intérim, Alexander Stubb, a déclaré : « Il ne sert à rien de mettre des barrières à ce stade, et nous sommes tout ouïe… Je suis sûr que nous allons trouver une sorte de compromis qui sera bon pour la Grande-Bretagne et bon pour l’Europe. »

    Et le ministre irlandais pour les Affaires européennes Dara Murphy : « Une grande partie de ce qui a été suggéré et proposé à ce jour par David Cameron serait à l’avantage de tous les peuples de l’Union européenne, en particulier en matière de réglementation. »

    Et à la télévision britannique, l’ancien commissaire européen Günter Verheugen est allé jusqu’à affirmer : « Le Royaume-Uni est essentiel non seulement pour l’avenir économique de l’Europe mais particulièrement pour l’avenir politique de l’Europe. En substance, ce que dit Cameron, c’est ce que ressent une grande majorité des Européens… »

    Selon le Times, outre ce que l’on sait déjà, David Cameron a l’intention de demander que les autres Etats membres reconnaissent que l’euro n’est pas la monnaie unique de l’UE, que « l’UE est une union multi-devises », et que cela (le contraire donc de ce que stipule le traité) soit inscrit dans le traité.

    Il va être intéressant, et sans doute amusant, de voir jusqu’où les dirigeants les plus européistes sont prêts à aller pour éviter de voir le Royaume-Uni sortir de l’UE…

  • Une preuve, s’il en fallait

    Un Marocain soupçonné d’avoir participé à l’attentat du musée Bardo en Tunisie, qui a fait 22 morts le 18 mars, a été arrêté mardi soir dans la région de Milan.

    Il était l’un des 642 « migrants » secourus par la marine militaire italienne le 17 février et débarqués à Porto Empedocle. On avait pris sa photo et ses empreintes digitales et on lui avait donné bien entendu une injonction à quitter le territoire.

    Lundi, la veille de l’arrestation de ce Marocain, le président du groupe socialiste, l’Italien Gianni Pittella, avait balayé d’un revers de main l’avertissement que venait d’adresser le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg sur le risque de voir des terroristes se mêler aux migrants, en affirmant : « Après avoir parlé avec le directeur de Frontex, il est nécessaire de souligner qu’il n’y a pas et qu’il n’y a pas eu jusqu’ici de preuve de la présence de terroristes parmi les migrants. »

    Quant au ministre italien de l’Intérieur, il assume « le risque ». Ou plus exactement il fait assumer le risque par le peuple italien, au nom de la démocratie :

    « Il ne serait pas raisonnable, compte tenu des dimensions et des modalités du phénomène migratoire, de penser que notre pays n’est pas exposé à ce risque. Nous sommes une grande démocratie, et une grande démocratie est exposée à des risques. Le gouvernement a le sérieux et la sérénité de les affronter au mieux. »

    Il sera peut-être bon de ne pas oublier ces propos… Ou de lui demander d’ores et déjà jusqu’à combien de morts une démocratie assume le risque.

  • La mosquée préfectorale

    Conformément à ce que le préfet lui avait demandé, la communauté d’agglomération de Mantes-en-Yvelines (Camy) a autorisé la vente de l’ancienne trésorerie de Mantes-la-Ville à une association musulmane, en passant par dessus l’autorité du maire FN.

    Le maire, Cyril Nauth, souligne que « c'est inacceptable », et envisage d’user de son droit de préemption, ou d’attaquer le permis de construire : il y aura des problèmes de circulation et de stationnement, sans parler d'éventuels « troubles à l'ordre public ».

  • GPA : la Suisse résiste

    Le Tribunal fédéral, autorité judiciaire suprême en Suisse, a annulé un jugement qui avait reconnu le lien de filiation entre un enfant et ses « deux pères ». Le tribunal administratif suisse avait retranscrit sans sourciller le jugement californien qui faisait de cet enfant né par GPA l’enfant de deux pères sans mère.

    Le Tribunal fédéral a rappelé que la GPA est interdite par la Constitution de la Suisse, et que selon les lois suisses seul l’homme qui est le père biologique de l’enfant… est son père.

    En conséquence, il ordonne que soient inscrits comme père de l’enfant ce père biologique, et que soit également inscrite sa mère biologique, afin de préserver le droit de l’enfant d’exercer plus tard son droit à connaître ses ascendants.

  • Bompard propose

    Jacques Bompard a déposé le 20 mai une proposition de loi « visant à promouvoir des solutions alternatives à l’avortement ».

    Le seul article premier donne une idée de l’ensemble :

    Après la première phrase de l’article L. 2212-1 du code de la santé publique sont insérés sept alinéas ainsi rédigés :

    « Le médecin face à cette demande est dans l’obligation d’informer la mère de l’acte qu’elle demande. Il doit :

    « - avertir la femme enceinte des conséquences physiques la touchant dans son corps et sa féminité notamment les risques d’infertilité, de blessures utérines et de cancers et psychologiques qu’elle encourt suite à l’avortement qu’elle demande ;

    « - faire prendre conscience à la mère de la réalité de ce qu’elle porte lui faisant écouter le cœur de l’enfant ;

    « - établir en des termes simples et concrets la réalité de l’avortement : suppression d’un être.

    « Compte tenu des conséquences de l’avortement, physiques et psychologiques pour la mère et de la suppression de l’enfant, le médecin propose des solutions alternatives pour une considération digne de la mère et de l’enfant. Ces propositions sont les suivantes :

    « - possibilité pour la mère d’accoucher sous X ou de confier son enfant à des services de l’État,

    « - ou celle de garder l’enfant rassurant la mère sur les conditions matérielles auxquelles elle devra faire face par la présentation d’aides, droits et avantages, en tous genres qu’elle peut recevoir de l’État. »

    Il va de soi, hélas, que ce texte, non seulement ne peut pas être adopté, mais n’arrivera même pas en discussion dans l’hémicycle, mais c’est tout à l’honneur de Jacques Bompard (et de l'Assemblée, et finalement de la France) de l’avoir fait enregistrer.

  • Un prêtre enlevé en Syrie

     

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    Deux hommes armés sont arrivés en moto au monastère de saint Julien l’Ancien (Mar Elian el Cheikh) à Qaryatayn, une oasis dans le désert, à 60 km de Homs et à une centaine de km de Palmyre. Ils ont contraint le Père Mourad, prêtre syro-catholique, âme du renouveau chrétien de la ville, à prendre sa propre voiture et, sous la menace des armes, lui ont imposé de se diriger vers une destination inconnue. L’enlèvement a été confirmé hier par l’archidiocèse syro-catholique de Homs. Un diacre aurait été également enlevé mais cela n’est pas confirmé.

    La ville de Qaryatayn a été plusieurs fois prise par des jihadistes et bombardée par l’armée syrienne. Le P. Mourad, en compagnie d’un avocat sunnite, a joué le rôle de médiateur afin de garantir que le centre urbain de 35.000 habitants soit épargné pendant de longues périodes par les affrontements armés, et le monastère a accueilli des centaines de réfugiés.

    Selon le journal suisse Le Temps, le P. Mourad avait envoyé, la veille, ce message : « Les extrémistes de Daech s’approchent de notre ville. A Palmyre, ils ont tué beaucoup de gens en coupant leur tête. Priez pour nous, SVP. »

  • Vendredi après l’octave de l’Ascension

    Lorsqu’il y avait une octave de l’Ascension, ce vendredi était presque un jour surnuméraire de l’octave, dont il gardait la liturgie de l’Ascension (hors l’évangile, qui était celui de dimanche dernier), en attendant la vigile de la Pentecôte. Et parmi les lectures des matines il y avait la suite et fin du sermon de saint Augustin. Il s’agit d’un développement sur la dernière phrase d’hier : « Car s’il eût été Dieu seulement, le Christ n’aurait pu souffrir la mort ; et s’il n’eût été qu’homme, il n’aurait pu la vaincre. » Mortem enim nec solus Deus sentire, nec solus homo superare potuisset.

    Mes bien chers frères, si ce n’est pas dans notre chair que le Sauveur a triomphé du démon, il a combattu, en manière d’exercice, mais il n’a pas vaincu pour nous. Si ce n’est pas dans notre corps qu’il est ressuscité, il n’a rien changé à notre condition en ressuscitant. Celui qui parle ainsi ne comprend pas la raison pour laquelle le Sauveur s’est revêtu de notre chair et l’a élevée au ciel, il confond l’ordre de la rédemption, et en détruit l’utilité. Si ce n’est pas dans notre chair que le Christ a poursuivi l’œuvre de notre guérison, il n’a donc rien pris de la nature humaine que la bassesse de la naissance. Chassons loin de notre esprit une croyance aussi dangereuse, ce qu’il a pris est du nôtre, ce qu’il a donné est du sien. J’atteste que ce qui a succombé est mien, afin que ce qui est ressuscité m’appartienne. Je confesse que ce qui a été enseveli dans le tombeau est à moi, afin que ce qui est monté au ciel soit à moi. C’est donc dans ce corps appartenant à notre nature que la mort du Christ nous a donné la vie, que sa résurrection nous a relevés, que son ascension nous a consacrés. C’est en ce corps, d’une origine identique à la nôtre, qu’il a placé dans le royaume céleste l’arrhe de notre condition future. Travaillons donc, très chers frères, afin que, de même que le Seigneur est en ce jour monté au ciel avec notre chair, ainsi, autant que nous le pouvons, nous montions par notre espérance après lui et que nous le suivions de cœur. Montons après lui par notre affection, par notre avancement dans la vertu, et même au moyen de nos vices et de nos passions. Certes, si chacun de nous s’efforce de les soumettre à sa volonté, s’accoutume à se tenir debout au-dessus d’eux, il s’en fera comme un degré pour monter plus haut. Ils nous élèveront, s’ils restent au-dessous de nous. De nos vices nous nous faisons une échelle, si nous les foulons eux-mêmes aux pieds. Car la malice ne monte pas au ciel avec l’auteur du bien, ni la passion déréglée et la vie sensuelle avec le Fils de la Vierge. Les vices, dis-je, ne montent pas après l’auteur des vertus ; les péchés après le juste ; les infirmités et les maladies ne peuvent aller après le médecin. Si donc nous voulons entrer dans le royaume du médecin lui-même, guérissons d’abord nos blessures. Établissons et conservons en nous l’ordre qui doit exister entre les deux substances de notre être, afin que la partie inférieure ne fasse pas rouler dans l’enfer l’âme qui est, sans aucun doute, la plus noble portion de l’homme ; mais que cette substance plus glorieuse attire plutôt au ciel avec elle le corps sanctifié, par le secours de celui-là même qui vit et règne dans les siècles des siècles. Amen.