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  • Puisque le pape n’y va pas…

    Femen y va…

    A la cathédrale de Strasbourg.

    Et sur l’autel, dans des poses qui sans doute font référence à la déesse Raison sur l’autel de Notre-Dame de Paris le 10 novembre 1793.

    Comme y fait référence son inscription sur la poitrine, dénonçant l’« anti-secular Europe ».

    Femen n’est sans doute pas sans savoir que la déesse Raison était une pute.

    (Bon... d'accord... une "danseuse"...)

    Réaction de l'Agrif.

    Le Salon Beige signale que les dispositions du code pénal local relatives à la protection des cultes (régime du Concordat) sont toujours en vigueur (et confirmées par la Cour de cassation en 1999).

  • La diversité chez Bloomberg

    Dans son dernier courriel hebdomadaire aux journalistes, le rédacteur en chef de l’agence Bloomberg News, Matthew Winkler, exige : « Tous les reportages Bloomberg News doivent inclure au moins une citation de femme, et il serait préférable qu'autant d'hommes que de femmes soient cités comme sources. Les femmes sont impliquées dans tous les secteurs que nous couvrons. Nos articles doivent refléter cette diversité. »

    Je ne sais pas si vous le comprenez comme moi, mais je crois discerner dans ce propos une forme sournoise de transphobie raciste.

    En effet, si vraiment il faut respecter la diversité, il est clair qu’il faut aussi des sources transgenres, et bien entendu des transgenres noir(e)s et jaunes, outre les femmes qui doivent comprendre un quota de femmes noires lesbiennes mariées et de jaunes hétérosexuelles non mariées. Et toutes les combinaisons possibles.

    Sinon, ce n’est plus une rédaction, c’est une annexe du Ku Klux Klan.

  • Quatre ou cinq…

    La police britannique a déjoué « quatre ou cinq complots terroristes » en 2014, a affirmé hier le chef de Scotland Yard.

    S’il ne sait vraiment pas si c’est quatre ou cinq, c’est très inquiétant…

  • Hindous à l’attaque

    Un groupe d’hindous a attaqué hier une église pentecôtiste, l’église apostolique du Calvaire, à Gangammapalaya au Karnataka (Inde). Il y a eu huit blessés, dont deux avec les jambes brisées. L’église est détruite, et les hindous ont averti les chrétiens qu’ils ne devaient pas tenter de la reconstruire.

    La police a interpellé le pasteur.

  • On aura vraiment tout vu : Martin Schulz éditorialiste de l’Osservatore Romano…

    En avril 2006, René van der Linden, qui avait été élu l’année précédente président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (élu à l’unanimité, ces institutions étant le nec plus ultra de la démocratie), avait invité Benoît XVI à Strasbourg. Invitation acceptée par le pape, mais qui fut sans lendemain…

    L’année suivante, Hans-Gert Pöttering, qui était alors le demi-président de droite du Parlement européen (puisque la gauche et la droite libérale se partagent la présidence : un demi-mandat chacune, quel que soit le résultat des élections, c’est le nec plus ultra de la démocratie), avait invité Benoît XVI à Strasbourg. La gauche avait hautement protesté, et exigé que si le pape venait il devrait répondre aux questions des parlementaires pour « se justifier lui et sa politique ». Donc la visite de Benoît XVI fut annulée.

    Mais ça c’était avant. Avec François tout est changé. C’est le demi-président de gauche du Parlement européen, Martin Schulz (du temps de Benoît XVI, il était président du groupe socialiste) qui a invité François. Et c’est l’enthousiasme général (en dehors de quelques râleurs professionnels très minoritaires). L’enthousiasme est tel que l’Osservatore Romano a demandé à Martin Schulz d’écrire l’éditorial du journal, la veille de la visite du pape aux institutions européennes.

    Voici donc en une du journal du Vatican un texte reflétant la position du Saint-Siège (c’est cela, un éditorial), signé par un politicien qui ne croit en rien, sinon à un système européen qui lui permet de vivre comme un pacha.

    Or ce texte reflète effectivement la position du Saint-Siège, si l’on entend par là les idées du pape actuel, puisqu’il n’est qu’un plagiat – ou une parodie ? – du discours quasi quotidien de François sur les périphéries.

    J’imagine sans mal que le nègre de Martin Schulz a dû s’amuser à écrire cette pochade. Mais c’est indigne de l’Eglise catholique.

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  • Le venin de la Bible de Jérusalem

    « Venez, retournons vers Yahvé. Il a déchiré, il nous guérira ; il a frappé, il pansera nos plaies ; après deux jours, il nous fera revivre, et le troisième jour, il nous relèvera, et nous vivrons en sa présence. »

    Telle est la traduction de Osée 6, 1-2 dans la Bible de Jérusalem. La Vulgate dit : « Il nous ressuscitera », et la Septante : « nous serons ressuscités ». Mais il faut éviter à tout prix cette prophétie de la résurrection le troisième jour. Cette expression « après deux jours... Le troisième jour », nous dit doctement une note de la Bible de Jérusalem, « désigne un court laps de temps ». Et rien d’autre. Certes, « depuis Tertullien, la tradition chrétienne a appliqué ce texte à la résurrection du Christ le troisième jour. Mais il n’est jamais cité dans le NT » (le Nouveau Testament). « Cependant il est possible » que la résurrection le troisième jour  « selon les Ecritures », comme dit le kérygme, fasse allusion à ce verset, « interprété selon les règles exégétiques du temps ». Qui naturellement ne sont plus du tout les nôtres.

    Au chapitre 13, le verset 14 est ainsi traduit : « Et je les libérerais du pouvoir du Shéol ? De la mort je les rachèterais ? Où est ta peste, ô mort ? Où est ta contagion, ô Shéol ? »

    Une note nous explique : «  Le contexte exige d’interpréter ce v. 14 comme une menace. Les deux premières questions appellent une réponse négative, les deux suivantes sont un appel invitant la mort et le Shéol à envoyer ses fléaux sur le peuple rebelle. Saint Paul cite ce texte pour annoncer que la mort est vaincue, 1 Cor 15 55 ; mais il l’interprète selon les usages de son temps où l’on ne craignait pas (sic) d’isoler une phrase de son contexte. »

    Bref, on savait déjà que la tradition chrétienne à partir de Tertullien est dans l’erreur, à cause de son exégèse absurde, voici donc que cela commence avec saint Paul…

    En réalité, saint Paul se contentait de citer le véritable texte de la Bible selon la Septante. Où il n’y a pas deux premières questions, mais deux affirmations : « Je les tirerai des mains de l’enfer, et je les délivrerai de la mort », suivies de ces deux questions reprises par saint Paul et qui sont donc des exclamations de la victoire contre la mort : « ô mort, où est ta victoire ? ô enfer, où est ton aiguillon ? »

    Pour faire bonne mesure, ajoutons que, au début du chapitre 11, Dieu dit par la bouche d’Osée : « et d’Egypte j’appelai mon fils ». Il y a ici une longue note, qui ne fait pas la moindre allusion au fait que ce verset est cité explicitement par saint Matthieu comme une prophétie de la fuite en Egypte et du retour d’Egypte…

    Mais la citation existe bien. Bref, c’est à partir de l’Evangile que l’exégèse commence à errer… Et il a fallu attendre le XXe siècle pour savoir que tout cela était bidon.

    Cette traduction et ces notes sont a priori de « E. Osty PSS », autrement dit du chanoine Osty qui a par ailleurs donné une traduction complète de la Bible sous son nom. Et dans « sa » Bible, pour Osée 6, 1-2, c’est pire. Car après l’indication sur le « court laps de temps », il ajoute : « L’expression est peut-être empruntée au culte d’Hadad, dieu qui ressuscitait trois jours après sa mort ». Sic.

    Ce que n’ose pas dire le chanoine Osty, ni aucun de ses confrères de l’exégèse moderne, c’est que l’exégèse qui a toujours été celle de l’Eglise n’a pas commencé avec Tertullien, ni avec saint Paul, ni même avec saint Matthieu. C’est le Christ lui-même qui en a donné le principe, sur le chemin d’Emmaüs : « Et, commençant par Moïse et tous les prophètes, il leur interprétait dans toutes les Ecritures ce qui était dit de lui. » Ce qu’il avait déjà fait à maintes reprises, notamment en montrant comment David avait prophétisé à son sujet, dans des psaumes qui pour nos doctes exégètes ne sont pas de David et ne parlaient pas du Christ…

  • Saint Jean de la Croix

    Les théologiens enseignent que la foi est une habitude certaine et obscure, infuse dans l'âme; on l'appelle une habitude obscure, parce qu'elle nous incline à croire les vérités que Dieu nous a révélées, cl qui surpassent nos lumières naturelles et la capacité de notre esprit. Cette lumière étant infiniment plus grande que la nôtre, elle est, à l’égard de l'âme, aussi obscure que des ténèbres très épaisses, parce qu'une lumière très éclatante éteint une lumière très petite, comme nous voyons que les rayons du soleil font disparaître les autres lumières, et qu'ils nous éblouissent la vue, ou plutôt nous aveuglent, n'y ayant nulle proportion entre la grandeur excessive de leur lumière et la faiblesse extrême de nos yeux. De la même manière, la lumière de la foi surpasse, par sa grandeur excessive et par son infusion surnaturelle, la lumière de notre entendement, parce qu'il ne peut connaître de lui-même que les choses naturelles, quoique Dieu puisse l'élever par une puissance extraordinaire à la connaissance des choses surnaturelles. C'est pourquoi il ne saurait avoir la connaissance des objets, de quelque nature qu'ils soient, que par le moyen des sens extérieurs et des images que l'imagination lui présente, comme des tableaux ressemblant aux choses que les sens perçoivent; si bien que c'est la puissance et l’objet qui forment la connaissance. De sorte que si on racontait à un homme des choses dont il n'aurait ni acquis la connaissance, ni vu la ressemblance en peinture ou en quelque autre manière, il ne les connaîtrait pas plus que si on ne lui en avait point parlé. Par exemple, si on lui soutenait qu'il y a, dans une île, une espèce d'animal qu'il n'aurait jamais vu, et dont il ne trouverait aucune ressemblance dans les animaux qui lui sont connus, il n'en concevrait aucune idée, quoiqu'on lui en rapportât beaucoup de choses. De même, si on faisait à un aveugle-né la description de la couleur blanche ou rouge, il ne lui en resterait ni espèce dans l'imagination, ni connaissance dans l'esprit, parce qu'il n'en aurait point de figure ressemblante, n'ayant rien vu de semblable.

    Ainsi, avec quelque proportion, la foi nous propose des choses que nous n'avons vues ni dans elles-mêmes, ni dans des objets naturels qui puissent nous en tracer l'image ; si bien que, n'étant pas proportionnées à nos sens, nous ne pouvons pas les connaître naturellement. Il faut donc que Dieu nous les révèle, et que, quand on nous les enseigne, nous les croyions, en soumettant notre entendement et ses lumières naturelles aux lumières divines de la foi, et en nous aveuglant nous-mêmes pour suivre ses connaissances obscures ; car, comme dit saint Paul, la foi vient de l'ouïe, et l'ouïe de la parole de Jésus-Christ (Rom., X, 17). Ce n'est pas une science qui entre dans l'esprit par nos sens, mais c'est le consentement que l'âme donne aux choses qui entrent par l'ouïe.

    Cependant les exemples que nous avons apportés ne font pas assez concevoir combien la foi surpasse notre entendement. Il est constant qu'elle est beaucoup plus élevée au-dessus de nos lumières naturelles, que nous ne l'avons fait comprendre ; car, bien loin de nous donner une science évidente, elle surmonte tellement toutes nos connaissances, qu'on n'en peut juger comme il faut, quelque parfaite contemplation que nous ayons. Nous parvenons aux autres sciences par la lumière de l'entendement ; mais il est nécessaire de renoncer à ces lumières pour obtenir de Dieu la connaissance que la foi nous donne. L'entendement s'obscurcit même par sa propre lumière, afin d'être éclairé des lumières de la foi, selon le langage d'Isaïe: Si vous ne croyez pas, dit-il, vous ne persévérerez pas (Isaï., VII, 9). Il est donc constant que la foi est une obscure nuit au regard de l'âme, que c'est par cette obscurité que la foi l'éclaire; que plus elle l'obscurcit, plus elle lui communique ses lumières et ses connaissances; car, pour reprendre la pensée du prophète, la foi l'éclairé en l'aveuglant, puisqu'elle ne l'élève à l'intelligence surnaturelle des choses divines que par la créance que l'âme y donne aveuglément.

    Ainsi la foi est très bien figurée par la nuée qui couvrait les Israélites en entrant dans la mer Rouge, et qui les dérobait à la vue des Égyptiens lorsque ceux-ci les poursuivaient : de sorte néanmoins que la même nuée éclairait ce peuple fidèle, et qu'elle était tout à la fois ténébreuse et éclatante : ce qui est digne d'admiration, et ce qui nous montre que la foi est tout ensemble obscure et claire, et qu'elle obscurcit, comme une nuit, la lumière naturelle de l'entendement, et éclaire l'âme d'une lumière surnaturelle, afin que le disciple devienne semblable à son maître (Exod., XIV, 19, 20). Car l'homme, vivant comme il vit dans les ténèbres, ne pouvait être illuminé d'une manière convenable que par les ténèbres, comme le prophète-roi nous l'apprend par ces belles paroles : Le jour découvre la parole au jour, et la nuit enseigne la science à la nuit (Psal., XVIII, 5) : c'est-à-dire, le jour, qui est Dieu considéré dans sa félicité éternelle, où il y a un jour perpétuel, découvre et communique sa divine parole, qui est son Fils, aux anges et aux bienheureux qui sont appelés des jours, afin qu'ils le connaissent parfaitement et qu'ils en jouissent sans interruption. Et la nuit, qui est la foi que les chrétiens suivent sur la terre, enseigne la science a l'Église militante, et conséquemment à chacune des âmes qui sont aussi appelées des nuits, parce que la lumière de gloire ne les éclaire pas, et que la foi les dépouille de leurs lumières naturelles.

    Il faut donc conclure que la foi est une nuit très obscure, et qu'elle éclaire néanmoins l'âme dans ses ténèbres, comme David l'exprime dans un autre psaume, quand il dit que la nuit l'illumine et fait toutes ses délices. Comme s'il disait que la nuit de la foi est sa lumière, et qu'elle le conduit dans les douceurs de ses plus hautes contemplations et de sa plus étroite union avec Dieu, pour nous faire entendre que l'âme doit être dans les ténèbres afin d'être remplie de lumières divines, et d'aller sûrement à Dieu par le chemin qu'elle a commencé de tenir.

    La montée du Carmel, livre II, chapitre 3