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  • Allah sans fin

    A l’issue, pensait-on, d’un très long parcours judiciaire, l’évêché de Kuala Lumpur avait perdu en appel : perdu le droit d’appeler Dieu « Allah » dans son hebdomadaire en langue malaise, les organisations musulmanes ayant réussi à faire admettre cette absurdité que seuls les musulmans peuvent appeler Dieu « Allah ».

    Mais il y a un « troisième degré » de juridiction. L’archevêché a déposé un recours le 9 septembre, et la « Cour fédérale de Malaisie » a fixé au 21 janvier prochain la première audience.

    Selon l’équipe d’avocats, le recours se fonde sur les articles de la Constitution qui garantit la liberté religieuse et la protection des droits des minorités.

  • Evidemment

    Voyant le titre suivant (comme une citation entre guillemets) dans une série de titres de dépêches et d’articles, je me suis demandé qui pouvait dire une ânerie pareille :

    « Le discours de l’EI ne peut prendre que chez ceux qui n’ont aucune culture musulmane ».

    Je suis donc allé voir de plus près. Il s’agit d’un article du Monde. D’une interview… d’un professeur de Sciences Po.

    Dont Wikipedia nous affirme qu’il est un « spécialiste de l’islam contemporain ». Bien sûr.

  • Les futures lordesses évêquesses

    Je croyais que c’était fini, mais non. Pour aller jusqu’au bout de leur délire, les anglicans y mettent les formes. Il n’a pas suffi que les trois collèges du synode général votent à la majorité des deux tiers en faveur de l’ordination épiscopale des femmes, en juillet dernier, puis que le Parlement vote dans le même sens, et que la reine ratifie la chose. Il fallait encore un vote à main levée du synode général, ce qui a eu lieu lundi. Il y a eu une trentaine de votes contre, sur environ 480 présents. On remarque que le 14 juillet il y avait eu 72 opposants. Bref, l’opposition (qui plus est divisée entre évangéliques conservateurs et anglo-catholiques) est devenue ultra-minoritaire.

    Justin Welby, retraité de l’industrie pétrolière (et qui a comme hobby d'être primat de son club anglican), a dit qu’il avait écrit au Premier ministre David Cameron pour lui demander une loi qui permette de faire en sorte qu’une évêquesse puisse intégrer la chambre des lords dès qu’elle sera choisie.

    Normalement les évêques doivent faire la queue (en dehors de ceux de Canterbury, York, Winchester, Durham et Londres qui sont lords d’office) pour devenir l’un des 26 membres ecclésiastiques de la chambre des lords. Mais Justin veut un passe-droit légal pour que des femmes puissent le devenir rapidement. La loi pourrait être votée vers Noël et entrer en application à Pâques…

    Il y a aujourd’hui neuf sièges vacants. Donc neuf évêquesses potentielles. Le retraité de l’industrie pétrolière prédit que d’ici 15 ans la moitié des prétendus évêques de sa prétendue Eglise d’Angleterre seront des femmes. (Sans se demander s’il y aura encore des fidèles.)

    Toutefois, si la première lordesse évêquesse n’est pas une lesbienne noire mariée (éventuellement divorcée), il me semble qu’il subsistera un soupçon de discrimination dans l’Eglise d’Angleterre.

    Or, s’il y a une femme noire qui pourrait postuler, Rose Hudson-Wilkin, qui est la première femme noire aumônière de la Chambre des communes, elle n’est pas lesbienne puisqu’elle est mariée à monsieur Wilkin, qui est quant à lui aumônier de prison. En outre, alors qu’elle est en bonne place sur toutes les listes de futures évêquesses, elle a déjà dit que ce n’était pas du tout son ambition, et que « s’il y en a qui passent leur temps à mourir d’envie d’être évêques, eh bien elles doivent avoir de très tristes vies… »

  • Sainte Elisabeth de Hongrie

    A l’âge de 18 ans, Ludovic, après la mort de son père, commença à régner sur la Thuringe. Mais Elisabeth devint l’objet de critiques voilées, car sa façon de se comporter ne correspondait pas à la vie de la cour. Ainsi, la célébration du mariage se déroula elle aussi sans faste, et les dépenses pour le banquet furent en partie dévolues aux pauvres. Dans sa profonde sensibilité, Elisabeth voyait les contradictions entre la foi professée et la pratique chrétienne. Elle ne supportait pas les compromis. Un jour, en entrant dans l’église en la fête de l’Assomption, elle enleva sa couronne, la déposa devant la croix et demeura prostrée au sol, le visage couvert. Lorsque sa belle-mère lui reprocha son geste, elle répondit: «Comment moi, misérable créature, puis-je continuer de porter une couronne de dignité terrestre, lorsque je vois mon Roi Jésus Christ couronné d’épines?». Elle se comportait devant Dieu comme envers ses sujets. Dans les Dépositions des quatre demoiselles de compagnie, nous trouvons ce témoignage: «Elle ne consommait aucune nourriture sans s’assurer auparavant qu’elle provenait des propriétés et des biens légitimes de son époux. Tout en s’abstenant des biens procurés de façon illicite, elle se prodiguait pour dédommager ceux qui avaient subi une violence» (nn. 25 et 37). Un véritable exemple pour tous ceux qui occupent des rôles de guide: l’exercice de l’autorité, à tous les niveaux, doit être vécu comme un service à la justice et à la charité, dans la recherche constante du bien commun.

    Elisabeth pratiquait assidûment les œuvres de miséricorde: elle donnait à boire et à manger à ceux qui frappaient à sa porte, elle procurait des vêtements, elle payait les dettes, elle prenait soin des malades et enterrait les morts. En descendant de son château, elle se rendait souvent avec ses servantes dans les maisons des pauvres, apportant du pain, de la viande, de la farine et d’autres aliments. Elle remettait la nourriture personnellement et contrôlait avec attention les vêtements et les lits des pauvres. Ce comportement fut rapporté à son mari, qui non seulement n’en fut pas ennuyé, mais qui répondit aux accusateurs: «Tant qu’elle ne vend pas le château, j’en suis content!». C’est dans ce contexte que se situe le miracle du pain transformé en roses: alors qu’Elisabeth marchait sur la route avec son tablier rempli de pain pour les pauvres, elle rencontra son mari qui lui demanda ce qu’elle portait. Elle ouvrit son tablier et, au lieu du pain, apparurent des roses magnifiques. Ce symbole de charité est présent de nombreuses fois dans les représentations de sainte Elisabeth.

    Son mariage fut profondément heureux: Elisabeth aidait son mari à élever ses qualités humaines à un niveau surnaturel, et lui, en échange, protégeait sa femme dans sa générosité envers les pauvres et dans ses pratiques religieuses. Toujours plus admiratif en raison de la foi profonde de son épouse, Ludovic, se référant à son attention envers les pauvres, lui dit: «Chère Elisabeth, c’est le Christ que tu as lavé, nourri et dont tu as pris soin». Un témoignage clair de la façon dont la foi et l’amour envers Dieu et envers le prochain renforcent la vie familiale et rendent l’union matrimoniale encore plus profonde.

    Benoît XVI