Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Je ne suis pas sûr…

    que le rapport d’étape du synode mérite une analyse aussi fouillée que celle que lui consacre Jeanne Smits, mais c’est aussi une façon de prendre date et d’avoir un état de la question très précis.

  • N’en jetez plus, la poubelle est pleine…

    Quelques titres de la presse francophone sur le rapport à mi-parcours du synode :

    Le synode reconnaît des valeurs positives au mariage civil, y compris homosexuel

    Le Vatican change de ton vis-à-vis des homosexuels

    Homosexualité, divorce, concubinage... L'Eglise reverrait-elle son dogme sur la famille ?

    Mariage homosexuel: le Vatican reconnaît qu'il peut représenter une "aide précieuse pour la vie des partenaires"

    Mariage civil, homosexualité... Un air nouveau au Vatican ?

    Homosexualité, divorce, mariage... Le Vatican porte un regard nouveau sur la famille

    Mariage : l’Eglise se montre plus bienveillante à l’égard des unions libres et des homosexuels

    Le Vatican change de ton sur l'union libre, même homosexuelle

    L'Église assouplit sa doctrine concernant les homosexuels

    Le Vatican change de ton à propos de la cause homosexuelle

    Au synode sur la famille un ton nouveau et plus positif sur les homosexuels

    Vatican: le synode affirme les valeurs positives du mariage civil

    Couples gays et unions libres : le Vatican change son discours

    Vatican: une ouverture sans précédent aux unions gaies

  • Insolite

    Abou Dhabi 3.jpg

    Une image pas banale : Son Altesse le Cheikh Nahyan Bin Mubarak Al Nahyan, ministre de la Culture des Emirats arabes unis et membre de la dynastie régnante d’Abou Dabi, le 9 octobre dernier, inaugurant le nouveau Centre Saint-Joseph d’Abou Dabi. Derrière lui l’autel de la cathédrale Saint-Joseph (qui sera consacré le lendemain), le tabernacle (encore vide) mais surtout le grand crucifix. Et sur le pupitre, une croix…

    cheikh.jpg

    Le « centre paroissial Saint-Joseph », qui abrite l’église Saint-Joseph devenue en 1983 cathédrale du vicariat apostolique d’Arabie du Sud, a été en grande partie démoli et reconstruit, en plus grand, voire somptueux. Les quelque 100.000 catholiques d’Abou Dabi sont tous des travailleurs immigrés : c’est typiquement l’Eglise riche pour les pauvres, sous la houlette de Mgr Hinder qui ne se cache pas d’avoir besoin de vastes locaux pour l’apostolat de chrétiens d’Inde et des Philippines ; lesquels ne voient pas pourquoi l’Eglise devrait se montrer miséreuse chez les magnats du pétrole…

    foule.jpg

    Abu Dhabi1.jpg

  • Même la Pravda du Vatican s’inquiète…

    Si on continue de lire après les premières lignes enthousiastement bisounoursiques :

    Cité du Vatican, 14 octobre 2014 (VIS). D'entrée, le Cardinal Rapporteur général a lu la Relatio post Disceptationem, après quoi s'est déroulé le débat libre. En ligne générale, la Relatio a été appréciée, en particulier pour sa qualité photographique des interventions des pères synodaux, le rendu du climat d'ouverture des travaux et la mise en évidence du thème dominant de l'accueil. Le texte exprime bien l'amour de l'Eglise pour la famille fidèle au Christ, comme sa capacité d'être proche des gens en toute circonstance et de comprendre que derrière les enjeux pastoraux il y a des personnes souffrantes. Le regard du Synode est bien celui du pasteur envers un troupeau qu'il ne juge pas à priori. La Relatio contenant plusieurs points de vue qui seront débattus au cours des Circuli Minores, on a suggéré des réflexions supplémentaires. Par exemple: Si l'Eglise doit s'ouvrir à qui est en difficulté, il convient d'insister sur les familles demeurées fidèles aux enseignements évangéliques, de les remercier et de les encourager dans leur témoignage. Le Synode devrait mieux affirmer l'indissolubilité du mariage, et combien la fidélité pour toujours est une valeur pour la société, évitant ainsi de se focaliser sur les cas anormaux. Il a été recommandé de porter plus d'attention au rôle de la femme, fondamentale dans la transmission de la vie et de la foi, mais aussi à celle des grands parents au sein de la famille, au concept d'Eglise domestique, à la paroisse comme famille des familles, à la Sainte Famille comme référence majeure, à la mission évangélisatrice de la famille.

    Il convient également d'éclaircir le concept de gradualité, car sujet à confusions. Ainsi à propos de l'accès aux sacrements des divorcés remariés, le risque est que les exceptions portent à la règle. On a regretté la quasi absence dans le texte du mot péché, et rappelé combien le Christ a fortement condamné le danger de céder à la mentalité du monde. Si on a mis en relief la nécessité d'une compréhension prudente des homosexuels comme des personnes vivant l'union libre, qui ne donne pas l'impression d'admettre leur orientation sexuelle. En tout cas, il y a nécessité de réaffirmer la place éminente du sacrement baptismal, essentiel pour comprendre la sacralité du mariage et sa nature de ministère d'annonce de l'Evangile. Quant à la simplification des procédures en nullité, des objections se sont exprimées face à la proposition d'attribuer à l'évêque diocésain de nouvelles compétences qui le surchargeront. On a aussi estimé nécessaire une plus profonde réflexion sur la polygamie, avant tout si un converti entend accéder aux sacrements, et sur la diffusion de la pornographie, principalement véhiculée par le web, qui constitue un danger pour la cohésion familiale. Il a enfin été demandé de mieux approcher la question de la disponibilité du couple envers la vie, et d'être clairs sur l'avortement et la procréation assistée.

  • Le président de la conférence des évêques de Pologne : « Ce document est inacceptable »

    Interrogé hier par Radio Vatican, Mgr Stanislas Gadecki, archevêque de Poznan et président de la conférence des évêques de Pologne, déclare que le rapport de mi-parcours du synode n’est pas acceptable pour de nombreux évêques. Ce document s’éloigne de l’enseignement de Jean-Paul II et on y trouve même des traces d’idéologie anti-mariage, explique-t-il :

    « Est-ce que le dessein de ce synode est le soutien pastoral aux familles en difficulté, ou son objectif est-il l’étude de cas particuliers ? Notre tâche principale est de soutenir la pastorale de la famille, et non de la heurter, en exposant ces situations difficiles qui existent, mais qui ne constituent pas le noyau même de la famille, et ne suppriment pas la nécessité du soutien qui doit être apporté aux bonnes familles normales, ordinaires, qui se battent pas tant pour la survie que pour la fidélité.

    « En ce qui concerne les questions du mariage et de la famille, certains critères qui leur sont appliqués soulèvent des doutes. Par exemple, le critère de gradualité. Est-ce que l’on peut réellement traiter la cohabitation comme une gradualité sur le chemin de la sainteté ? Aujourd’hui, la discussion a étalement souligné que la doctrine présentée dans le document est marquée par le péché d’omission. Comme si le point de vue du monde prévalait et que tout est une imperfection qui mène à la perfection… On a accordé attention à ce document, non pas tant à ce qu’il dit mais à ce qu’il ne dit pas. Nous ne parlons pratiquement que d’exceptions, mais nous devons aussi présenter la vérité. Ensuite, les points qui évoquent les enfants confiés à des couples homosexuels sont formulés un peu comme si cette situation était louable ! C’est aussi un défaut de ce texte, qui devrait inciter à la fidélité, aux valeurs familiales, mais qui au lieu de cela semble tout accepter tel quel. Cela donne l’impression que l’enseignement de l’Eglise a été sans miséricorde jusqu’ici, comme si l’enseignement de la miséricorde commençait seulement maintenant. »

  • C’est pas moi c’est l’autre…

    Lors de la présentation du rapport de mi-parcours du synode à la presse, hier, un journaliste a posé une question sur le paragraphe concernant les homosexuels.

    Et le cardinal Erdö, qui est le rapporteur, donc l’auteur du rapport, de répondre :

    « Adressez-vous à Mgr Forte : celui qui a écrit le texte doit savoir de quoi ça parle. »

    Sic.

    Et Mgr Forte en a profité pour en remettre une couche sur les « aspects positifs » des relations homosexuelles, la « reconnaissance » et l’« appréciation » de « tout ce qui est positif dans ces sortes d’expérience », ce qui est « un exercice d’honnêteté intellectuelle et de charité spirituelle »…

  • Au fait…

    Je m’en voudrais si mes commentaires sur le synode donnaient des idées noires ou dépressives à certains de mes lecteurs.

    Personne, pas même le pape, ne peut nous enlever la joie du salut.

    Personne, pas même le pape, ne peut abîmer notre espérance qui n’est pas de ce monde mais qui est une ancre jetée et fixée au-delà du voile, dans le Royaume, comme le dit l’épître aux Hébreux.

    Le rapport de mi-parcours du synode n’est qu’un rapport d’étape. Mais il est hélas pleinement dans le sens de ce que ce pontificat nous fait subir depuis son tout premier instant, et particulièrement dans le sens de l’épisode Kasper de préparation du synode, ce qui est certes inquiétant pour la suite (surtout si l’on se souvient que la préparation Kasper a commencé dès le premier Angelus de François, le 21 mars 2013).

    Cela dit le pire n’est jamais sûr.

    Mais ce que je me dis aussi, au vu de certaines réactions d’évêques et de cardinaux, est que cet épisode, ce désastreux pontificat dans son ensemble, est peut-être nécessaire pour qu’il y ait un sursaut des vraies forces vives de l’Eglise. Un peu comme il a fallu la loi Taubira pour qu’il y ait ce sursaut inédit et imprévu de la Manif pour tous, des veilleurs, sentinelles, etc.

    Dieu se sert du mal pour faire le bien…

  • Saint Calixte

    Saint Calixte Ier pourrait être appelé le pape de la miséricorde. Et les pères du synode feraient bien de méditer son pontificat. Car il mit en œuvre non pas la caricature et l’imposture d’un Kasper, mais la véritable et authentique miséricorde.

    Et la providence a voulu que la collecte de sa messe, qui ne comporte même pas son nom parce qu’on ne savait rien de lui, soit précisément l’expression de son enseignement :

    Deus, qui nos conspicis ex nostra infirmitate deficere : ad amorem tuum nos misericorditer per Sanctorum tuorum exempla restaura.

    O Dieu, qui nous voyez défaillir à cause de notre faiblesse, raffermissez-nous miséricordieusement dans votre amour au moyen des exemples de vos Saints.

    On ne savait rien de saint Calixte avant le milieu du XIXe siècle, quand on découvrit les Philosophumena, un gros livre contre les hérésies où l’un des hérétiques était… Calixte. Or l’auteur des Philosophumena reproche au pape un intolérable laxisme, au nom de la miséricorde. En effet, Calixte considérait que tout péché pouvait être remis si le pécheur le regrettait et s’en confessait, même ceux que l’on considérait le plus souvent comme impardonnables : l’apostasie, le meurtre, l’adultère. Il considérait également qu’on ne devait pas déposer un évêque sous prétexte qu’il avait commis un péché mortel.

    Tertullien critiquera sévèrement lui aussi ces nouveautés. Mais Tertullien mourra en dehors de l’Eglise... Et la doctrine de Calixte deviendra celle de l’Eglise : c’est la plus grande miséricorde envers le pécheur, de tout pécheur, mais à condition qu’il se reconnaisse pécheur, et non qu’on lui fasse croire qu’il ne l’est pas vraiment…

    Toujours en rapport avec le synode, saint Calixte avait innové en admettant le mariage entre les femmes libres et les esclaves, ce que la loi civile interdisait, et il montrait ainsi la supériorité du mariage religieux sur le mariage civil. Aujourd’hui on prétend au contraire revaloriser le mariage civil... alors qu’en France les évêques auraient dû s’inspirer de saint Calixte pour décider que si le mariage civil reconnaît l’union de personnes de même sexe, l’obligation du mariage civil devient caduque pour les catholiques.

    Saint Calixte, priez pour le synode…