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  • A propos d’un appel des "sentinelles"

    On lira sur le Salon Beige un appel d’une « poignée de sentinelles parisiennes ».

    C’est un bon texte. On y lit notamment ceci : « Veiller sans se soucier d'obtenir un résultat immédiat, tangible et palpable. »

    Et c’est ce qui apparente le geste immobile du veilleur à la prière la plus authentique. C’est pourquoi au début de ce mouvement j’avais dit qu’ils étaient une preuve de l’existence de Dieu.

    Mais justement, on s’étonne de ne pas voir dans le texte la moindre allusion à la prière. Car voici ce que l’on peut faire pendant les minutes ou les heures de sentinelle : « Veiller en lisant un livre, ou en jouant sur votre smartphone. Veiller avec de la musique dans votre casque ou en écoutant les bruits de votre ville. »

    Ce ne serait pourtant pas déroger à la laïcité de l’initiative, à une vraie et saine laïcité, de dire que l’on PEUT aussi profiter de ce temps pour prier.

    Ce n’est pas de la vraie et saine laïcité que de laisser croire que, même pour les veilleurs chrétiens, la prière doive rester étrangère à ce combat.

    Surtout pendant le mois d’octobre, quelques jours après la fête du Rosaire qui gagna la victoire de Lépante…

  • Une certaine Violeta Bulc…

    Le gouvernement slovène a désigné Violeta Bulc (prononcer "boults") comme commissaire européen, en remplacement d’Alenka Bratusek qui s’est fait rejeter par le Parlement européen.

    Et il a accompagné cette nomination d’une déclaration écrite : « Le Premier ministre espère que les groupes politiques du Parlement européen respecteront l’ordre juridique de l’UE et les principes de base de la démocratie pour ce qui concerne la sélection des candidats commissaires. »

    Cette ferme mise au point fait suite au conseil pressant émanant du Parlement européen, et particulièrement du groupe socialiste, pour que le gouvernement slovène choisisse le député européen Tanja Fajon. Ce qui a été considéré par le gouvernement slovène comme une intolérable ingérence dans les affaires intérieures.

    Violeta Bulc est toute nouvelle dans la politique slovène : depuis qu’elle est subitement devenue, il y a moins d’un mois, « ministre sans portefeuille responsable du développement, des projets stratégiques et de la cohésion »…

    A vrai dire le Premier ministre, Miro Cerar, est dans le même cas, puisque ce juriste a fondé son parti – le « parti de Miro Cerar », sic – un mois et demi avant les élections du 13 juillet dernier, qu’il a remportées, devenant ainsi Premier ministre d’un gouvernement de « centre gauche » qu’il a présenté le 18 septembre dernier.

    Violeta Bulc, sur le site de son entreprise Vibacom, présente celle-ci comme « experte en stratégies équilibrées de développement durable, de croissance organique et écosystèmes d’innovation », et explique quant à elle qu’elle « croit en la puissance des réseaux, en la personne holistique, en l’énergie positive ».

    Pour quelqu’un qui est censé devenir vice-présidente de la Commission européenne chargée de l’Union de l’énergie, il est certes remarquable qu’elle soit experte en « énergie positive »…

    D’autant qu’elle est diplômée de Sundoor Californie. Dans les stages de Sundoor, on apprend à marcher sur le feu et à briser les flèches sur sa poitrine, et bien sûr on découvre la puissance de l’énergie spirituelle et la connection avec le divin. Sundoor est « l’école de l’éducation transpersonnelle ». L’un des principaux enseignants de Sundoor est Nuptul Rinpoche, qui est « une réincarnation reconnue ».

    Violeta Bulc se dit également diplômée de l’Académie chamanique d’Ecosse. Je n’ai pas trouvé sur internet d’Académie chamanique d’Ecosse, mais une bonne douzaine de sites écossais proposant des cours de chamanisme…

    La Slovénie nous avait déjà donné le spectacle de son Premier ministre puis Président Janez Drnovsek, ancien apparatchik communiste devenu adepte du new age, végétalien, auteur de plusieurs livres expliquant comment ouvrir et élever sa conscience, dont Les pensées de la vie et de la conscience, qui fut la meilleure vente en Slovénie après Da Vinci Code, et qu’on voyait se promener dans la montagne en vêtements indiens, sortant de sa hutte vêtu de feuilles, ou jouer de la flûte avec une couronne de laurier…

    Quand on sait que la Slovénie est un des pays les plus catholiques d’Europe, cela donne la mesure de la perte des repères dans notre monde.

    Mais il faut reconnaître que si Violeta Bulc devient vraiment commissaire à l’union de l’énergie, ce sera un super gag.

    Je voulais dire : l’Europe sera tout entière magnifiquement éclairée d’énergie positive et spirituelle.

  • Les Africains réveillent Radio Vatican (et le synode)

    Dans l’article intitulé « La première partie du synode s’achève » :

    « Depuis le début, dans la salle du Synode, plusieurs voix africaines se sont élevées pour dénoncer l’importation, voire l’imposition des modèles occidentaux incompatibles avec les cultures locales et la doctrine catholique. Un évêque a indiqué que des sommes colossales étaient dépensées dans les campagnes de planning familial et que des contraceptifs étaient distribués jusque dans les villages les plus reculés. Un autre a affirmé que des organisations internationales avaient menacé de suspendre leur aide si les gouvernements locaux refusaient de légaliser les unions entre personnes de même sexe. Santé reproductive, idéologie du genre… nous sommes soumis à une véritable offensive internationale, a lancé une mère de famille. L’Afrique a ses problèmes et ses préoccupations prioritaires qui ne sont pas ceux de l’Occident. Venus de tous les continents, des pères synodaux et des laïcs ont exhorté l’Eglise à s’engager davantage sur la scène publique pour défendre ses valeurs sur la famille, menacées par certaines législations et par l’ambiguïté des textes des Nations Unies. Une auditrice a regretté que le document de travail du Synode ne contienne qu’une référence timide au dialogue entre l’Eglise et les Etats et garde le silence sur l’urgence pour les catholiques de préserver leur liberté de conscience face aux institution politiques. Les pasteurs doivent parler haut et clair face aux opinions publiques pour défendre la dignité humaine et les droits de la famille. Et alors que la question de l’accès des divorcés remariés aux sacrements revient sans cesse sur la table et monopolise les échanges, alors qu’elle inquiète et divise, une auditrice a interpellé l’assemblée en affirmant qu’il y avait deux types de miséricorde : celle du Bon Pasteur qui soigne et donne la vie et celle du mauvais médecin qui couvre la blessure pour qu’on ne la voie pas ou qui calme la douleur sans soigner le mal. »

  • La maternité de la Très Sainte Vierge Marie

    "Mère de Dieu", Theotokos, est le titre attribué officiellement à Marie au V siècle, plus exactement lors du Concile d'Ephèse de 431, mais qui s'était déjà affirmé dans la dévotion du peuple chrétien à partir du III siècle, dans le contexte des discussions enflammées de cette période sur la personne du Christ. On soulignait, par ce titre, que le Christ est Dieu et qu'il est réellement né, comme un homme, de Marie: on préservait ainsi son unité de vrai Dieu et de vrai homme. En vérité, même si le débat semblait porter sur Marie, celui-ci concernait essentiellement son Fils. Voulant sauvegarder la pleine humanité de Jésus, certains Pères suggéraient un terme plus atténué:  au lieu du titre de Theotokos, ils proposaient celui de Christotokos, "Mère du Christ"; cela fut cependant vu à juste titre comme une menace contre la doctrine de la pleine unité de la divinité avec l'humanité du Christ. C'est pourquoi, après une longue discussion, lors du Concile d'Ephèse de 431, comme je l'ai dit, furent solennellement confirmées, d'une part, l'unité des deux natures, divine et humaine, en la personne du Fils de Dieu (cf. DS, n. 250) et, de l'autre, la légitimité de l'attribution à la Vierge du titre de Theotokos, Mère de Dieu  (ibid., n. 251).

    Après ce Concile, on enregistra une véritable explosion de dévotion mariale et de nombreuses églises dédiées à la Mère de Dieu furent construites. Parmi celles-ci domine la Basilique Sainte-Marie-Majeure, ici à Rome. La doctrine concernant Marie, Mère de Dieu, trouva en outre une nouvelle confirmation dans le Concile de Chalcédoine (451), au cours duquel le Christ fut déclaré "vrai Dieu et vrai homme [...] né pour nous et pour notre salut de Marie, Vierge et Mère de Dieu, dans son humanité" (DS, n. 301). Comme on le sait, le Concile Vatican II a recueilli dans un chapitre de la Constitution dogmatique sur l'Eglise Lumen gentium, le huitième, la doctrine sur Marie, réaffirmant sa maternité divine. Le chapitre s'intitule: "La Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, dans le mystère du Christ et de l'Eglise".

    La qualification de Mère de Dieu est donc le titre fondamental sous lequel la Communauté des croyants honore, pourrions-nous dire depuis toujours, la Sainte Vierge. Celle-ci exprime bien la mission de Marie dans l'histoire du salut. (…)

    C'est du titre de "Mère de Dieu" que dérivent ensuite tous les autres titres avec lesquels l'Eglise honore la Vierge, mais celui-ci est le titre fondamental. Nous pensons au privilège de l'"Immaculée Conception", c'est-à-dire au fait qu'elle soit exempte du péché depuis sa conception: Marie fut préservée de toute tache de péché, car elle devait être la Mère du Rédempteur. Cela est également valable pour le titre de l'"Assomption": Celle qui avait engendré le Sauveur ne pouvait pas être sujette à la corruption dérivant du péché. Et nous savons que tous ces privilèges ne sont pas accordés pour éloigner Marie de nous, mais au contraire pour la rendre proche; en effet, étant totalement avec Dieu, cette Femme est très proche de nous et nous aide comme une mère et comme une sœur. La place unique et singulière que Marie possède dans la communauté des croyants dérive également de sa vocation fondamentale à être la Mère du Rédempteur. Précisément en tant que telle, Marie est également la Mère du Corps mystique du Christ, qui est l'Eglise. C'est donc à juste titre que, durant le Concile Vatican II, le 21 novembre 1964, Paul VI attribua solennellement à Marie le titre de "Mère de l'Eglise".

    Précisément parce qu'elle est la Mère de l'Eglise, la Vierge est également la Mère de chacun de nous, qui sommes les membres du Corps mystique du Christ. De la Croix, Jésus a confié sa Mère à chacun de ses disciples et, dans le même temps, il a confié chacun de ses disciples à l'amour de sa Mère. L'évangéliste Jean conclut son récit bref et suggestif par les mots suivants:  "Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui" (Jn 19, 27). Telle est la traduction du texte grec:  "èis tà ìdia", il l'accueillit dans sa propre réalité, dans son propre être. Si bien qu'elle fait partie de sa vie et que les deux vies s'interpénètrent; et cette façon de l'accepter dans sa propre vie (èis tà ìdia) est le testament du Seigneur. Au moment suprême de l'accomplissement de la mission messianique, Jésus laisse donc à chacun de ses disciples, comme héritage précieux, sa propre Mère, la Vierge Marie.

    Benoît XVI, catéchèse du 2 janvier 2008