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  • « On a critiqué… »

    Une phrase intéressante dans le compte rendu de la 8e congrégation du synode :

    « On a critiqué les pays occidentaux et les organisations internationales qui, en Afrique notamment, présentent l'avortement et l'union homosexuelle comme des droits, et conditionnent avec insistance leur aide à leur acceptation. »

    Cela fait plusieurs fois que les comptes rendus font état de protestations de ce genre, qui émanent non pas d’un « on » anonyme, mais d’évêques africains combatifs.

    Il apparaît clairement que les évêques africains sont à la pointe du combat contre un avachissement de la pastorale, donc de la morale de l’Eglise.

    Et c’est par des indications de ce genre qu’on comprend aussi pourquoi le pape a décidé le huis clos tout en permettant aux participants de dire aux journalistes ce qu’ils veulent. Ainsi la presse peut-elle parler uniquement de ce qui l’intéresse, à savoir de ce que l’Eglise pourrait abandonner pour se mettre à la remorque de la pensée unique, ce qui devient l’essentiel, tandis que reste dans l’ombre la contestation, sans aucun doute très majoritaire, de l’idéologie de la « miséricorde » kaspérofrançoisienne au cours des débats.

  • Le charabia du compte rendu du synode

    Lors de la 8e congrégation générale du synode, si l’on en croit la Pravda du VIS :

    « Le débat libre est revenu la question des divorcés remariés et en particulier sur la nécessité d'élaborer un parcours pénitentiel comprenant une réflexion sur les anciens conjoints abandonnés, souvent socialement isolés et souffrant en silence. Mais aussi sur la nécessité de prendre en charge les enfants de ces couples, sujets à des retombées psychologiques découlant de la séparation de leurs parents. Une pastorale spécifique permettrait parfois de rapprocher les parents de l'Eglise. Ceci dit l'éducation des enfants comprend le droit de la famille à choisir le projet éducatif qu'ils souhaitent. »

    On a beau le relire et le relire, cela n’a aucun sens. Pourquoi le divorcé remarié devrait-il faire pénitence si c’est lui qui a été abandonné, ce qui est souvent le cas ? Pourquoi poser en principe que c’est celui qui va à l’église qui est coupable ? A quoi sert de « réfléchir » sur les « anciens conjoints » ? Pourquoi « anciens » si le mariage est indissoluble ? Qui devrait prendre en charge des enfants qui sont de toute façon pris en charge ? Quels sont ces parents qu’on pourrait parfois rapprocher de l’Eglise quand on s’adresse à des catholiques qui vont à l’église ? Et si l’on ne s’adresse pas à des catholiques, comme semble le souligner la dernière phrase, la réponse est évidemment : « De quoi j’me mêle ?! »

    Bien sûr, on aura compris que tout ce charabia n’est pas destiné à être lu attentivement et analysé, il s’agit d’une suite de mots destinée à frapper la sensibilité : divorcés remariés, abandonnés, isolés, souffrant, enfants, retombées psychologiques… et bien sûr le fameux « parcours pénitentiel » dont il n’est même plus besoin de nous rappeler qu’il a pour fonction de permettre le « remariage ».

  • C’est rassurant

    Comme tout le monde le sait vu le battage médiatique et cocoricoesque, le prix Nobel de littérature a été attribué à Patrick Modiano, pour « l'art de la mémoire avec lequel il a (…) dévoilé le monde de l'Occupation ».

    Moi, je n’aime pas les surprises. Alors je suis content qu’on récompense le seul et unique devoir de mémoire, toujours le même, et qu’on épluche l’oignon aux peaux innombrables qui « dévoile » enfin mais comme d’habitude le monde de l’Occupation.

    Et puis cette obsession constante et omniprésente des HLPSDNH, ça donne comme une petite idée de l’éternité…

    (Quant au prix Nobel de la paix, il y a longtemps que c’est devenu une mauvaise blague. Qu’on se souvienne seulement qu’il a été attribué à Barack Obama - qui venait d’être élu !, à l’imposteur Al Gore et aux faussaires du GIEC, à l’Union européenne – mais oui, et aussi en 2011 à une Yéménite très proche d’al-Qaïda. Voici qu’une autre musulmane voilée reçoit le prix, pour sa lutte « contre l’oppression des enfants », alors que le voile qu’elle exhibe est le signe musulman de l’oppression de la femme…)

  • Un premier député Ukip aux Communes

    Comme prévu, Douglas Carswell, qui avait démissionné du parti conservateur et de son poste de député pour rejoindre l’Ukip, a été réélu dans sa circonscription de Clacton, et devient donc le premier député Ukip de la Chambre des communes.

    Mais ce qui n’était pas prévu est son score : 60% des suffrages. Le deuxième étant le candidat conservateur, avec… 25%.

    On note aussi que dans l’autre élection partielle d’hier, à Heywood & Middleton, fief travailliste près de Manchester, le candidat de l’Ukip a obtenu 38,7% des voix et que le travailliste ne l’a emporté que de peu, avec 40,1%.

    Les politologues de la pensée unique tentent de se rassurer en disant que Clacton est un cas spécial, une circonscription « très blanche, très âgée, très ouvrière » (sic*, comme l’électeur FN qui est un petit blanc inculte, on sait cela depuis des décennies maintenant), et qu’aux élections générales, vu le système britannique, il n’y aura guère qu’une dizaine de candidats Ukip élus… Sauf que d’ici là il suffit d’une très légère accélération du mouvement pour que le presque 39% qu’on a vu à Heywood & Middleton devienne un bon 40%. Par exemple. L’Ukip a été le premier parti aux européennes, cela finira par se traduire d’une façon ou d’une autre sur la scène nationale.

    * Il est significatif aussi que désormais toutes les agences de presse, donc tous les journaux de la pensée unique, désignent l'Ukip comme un parti "europhobe" (et non plus "eurosceptique"): c'est une déclaration de guerre, car "europhobe", c'est comme "homophobe" ou "islamophobe", c'est très mal...

  • Knayeh sous la botte islamiste, suite

    On apprend que, parmi la vingtaine de personnes enlevées par les miliciens du Front al-Nosrah à Knayeh en Syrie, cinq hommes, dont un oncle du curé, restent détenus par les islamistes. Ces cinq hommes sont des employés des couvents franciscains de Knayeh et de Yacoubieh.

    On sait maintenant qu’il ne s’agissait pas à proprement parler d’un enlèvement, mais d’une arrestation, décidée par le tribunal islamique de Darkush, devant lequel le P. Hanna Jallouf s’était plaint des vexations que subissait son couvent.

    Le P. Hanna Jallouf est « assigné à résidence » dans le couvent dans l’attente de la décision du tribunal islamique dans le cadre d’un procès où il est inculpé de collaborationnisme avec le régime syrien…

  • Le cardinal Burke parle clairement

    Le cardinal Burke a réagi fermement au témoignage de ce couple au synode pour qui l’amant de leur fils homosexuel est « aussi leur fils » et qu’il était donc normal qu’il soit présenté à la famille le jour de Noël.

    En bref, le cardinal Burke répond simplement par ce qu’enseigne l’Eglise sur la question, et qu’on ne doit pas scandaliser les enfants. Les parents doivent rester proches de leur enfant homosexuel, mais « ce type particulier de relation ne doit pas être imposé aux membres de la famille, et spécialement aux enfants impressionnables ». Parce qu’on ne doit pas avoir l’air d’approuver les comportements peccamineux.

    Il ajoute ceci qui est très beau :

    « Cela constitue certainement une source de grande souffrance, mais s’efforcer de faire ce qui est juste et bon implique toujours de la souffrance. Et dans ce cas, il en sera certainement ainsi. Mais cette souffrance aura toujours, au bout du compte, une valeur rédemptrice. »

    Puis le cardinal Burke se met à expliquer longuement – alors qu’on ne lui pose pas la question – que de même on ne doit pas confier quelque responsabilité que ce soit à des homosexuels actifs dans les paroisses. Il conclut :

    « D’un côté, cela est certainement occasion de scandale pour les paroissiens par rapport à une part très essentielle de notre vie, notre sexualité et ce qu’elle signifie. De l’autre, ce n’est pas bon pour les deux personnes impliquées dans la relation désordonnée car cela leur donne également à elles l’impression que d’une façon ou d’une autre, l’Eglise approuve ce qu’elles font. »

    Or cela est clairement une critique du cardinal Schönborn. En 2012, dans une paroisse de l’archevêché de Vienne, un homosexuel militant avait été élu à la tête d’un conseil paroissial. Le curé avait refusé l’élection. L’homosexuel était allé voir l’archevêque. Celui-ci avait désavoué le curé. Et il avait dit : « Je connais les règles, mais je sais aussi que Jésus est venu pour l'homme et non pas pour les règles. Je pense que ce jeune homme est à la bonne place, et pour cela, je donne mon consentement à son élection. » Et le curé avait démissionné.

    Ce qui fut salué par la presse comme une victoire contre l’homophobie.

    On voit que le cardinal Burke n’a pas oublié la fausse miséricorde de son collègue, qui est un vrai scandale.

    NB. Petit rappel sur le cardinal Schönborn.

  • Saint François de Borgia

    Lu sur le site Tombes et sépultures dans les cimetières et autres lieux :

    L’idée d’un saint présent au cœur de la sulfureuse famille Borgia a des airs de pure galéjade et pourtant…

    Petit-fils de Juan Borgia, le duc de Gandie, arrière-petit-fils du pape Alexandre VI, Borgia était le plus grand seigneur du royaume de Valence. Il alla parfaire son éducation à la cour royale de Tordesillas où la reine d’Espagne, Jeanne la Folle, était enfermée. Il devint  un ami très proche de Charles Quint dont il jouissait  de toute la faveur et qui le nomma vice-roi de la Catalogne.

    Ecuyer de l’impératrice Isabelle, femme de Charles Quint, il eut en charge d’accompagner sa dépouille mortelle jusque Grenade. Déjà très éprouvé par sa mort, François dut faire face à une épreuve qui le bouleversa. Arrivé à Grenade, le clergé voulant s’assurer qu’il s’agissait bien de la dépouille de la souveraine ouvrit le cercueil et découvrit un corps dans un état de décomposition avancée.  François Borgia, à la vue de ce corps décomposé, fit vœu de se consacrer à Dieu s’il perdait sa femme.

    Devenu veuf, ordonné prêtre en 1551, il entra dans la Compagnie de Jésus, en fut nommé général et n’eut de cesse de développer et d’organiser son ordre. On le retrouva aussi sur le front de missions diplomatiques comme tenter de marier Marguerite de France à Sébastien, roi de Portugal, plutôt qu’à l’hérétique futur Henri IV.

    Son humilité et sa réputation de saint homme le firent surpasser en tout ses illustres prédécesseurs. Quand Charles Quint se retira à Yuste, François était l’un des rares dont l’empereur acceptait les visites avec plaisir.

    Puis un jour, pour avoir négligé de soigner une pleurésie, François tomba gravement malade à Ferrare et mourut peu après à Rome dans les échos du massacre de la Saint-Barthélemy.

    Ses funérailles romaines furent à la hauteur de sa renommée. Il fut inhumé un temps dans l'église du Gesù à Rome. Puis, en 1607, à la demande de son petit-fils, premier ministre du roi Philippe III d’Espagne, et de Gaspard de Borgia alors ambassadeur d’Espagne, on entama la procédure de béatification.

    En 1617, sa dépouille fut transférée à Madrid dans un délire de solennités. Sept ans plus tard, le 21 novembre 1624, jour de sa béatification, son corps fut promené dans un Madrid en liesse.

    François de Borgia fut canonisé le 11 avril 1671. Épargné par le décret de Joseph Bonaparte qui, en 1809, ordonnait la confiscation de tous les lieux saints et des objets précieux, le reliquaire d'argent contenant les restes du saint, après des diverses vicissitudes, fut confié, en 1901, à l'église de la compagnie de Jésus de Madrid. En mai 1931, lors des manifestations anticléricales, ses reliques disparurent en grande partie dans l’incendie qui ravagea l’église.

    Voir aussi :

    Le témoignage de sainte Thérèse

    La mort de saint François de Borgia