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  • « Sens commun » ?

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    Ils ont l’air bien gentils, avec leur sourire de publicité pour des yaourts, ces militants de droite issus de la Manif pour tous et autres lieux, qui ont créé « Sens commun ». Mais il va être temps qu’ils apprennent un peu comment fonctionne la « démocratie » française. Surtout quand il s’agit du Sénat.

    Voilà qu’ils « s’étonnent vivement de la nomination du sénateur Alain Milon au poste de président de la commission des Affaires sociales du Sénat ». Une élection « totalement consternante », disent-ils : parce que le sénateur Milon, quoique UMP, est favorable à la loi Taubira, à la PMA et à la GPA.

    On a l’impression qu’ils tombent de la lune.

    Ils ne s’étonnent pas que la socialiste Michèle André soit élue (par la droite) présidente de la commission des Finances.

    Ni que le questeur soit, bien sûr, l’UMP Bernard Saugey… président d’honneur de la Fraternelle parlementaire…

    Car c’est par là qu’il faut commencer. La politique, au Sénat, est réglée par la franc-maçonnerie.

    C’est pourquoi je n’ai pas bondi d’enthousiasme en apprenant que Bruno Retailleau devenait président du groupe UMP. Pour accéder à ce poste, il lui a fallu donner des gages. Ou pire. En tout cas, parmi les gages, il y a précisément Alain Milon aux affaires sociales. Aux côtés de Michèle André aux Finances. Michèle André, vice-présidente de la Fraternelle parlementaire. Ces deux-là, en janvier 2010, avaient signé conjointement (suivis par bien d’autres naturellement, dont Bernard Saugey) une proposition de loi légalisant la GPA.

    C’est un combat de longue date. En 2008, déjà, Michèle André, avec Alain Milon (et Henri de Richemont) avaient pondu un « rapport d’information » favorable à la légalisation de la gestation pour autrui. En octobre 2008, à l’assemblée générale de la Fraternelle parlementaire, la seule intervention, en dehors des allocutions d’usage, avait été l’exposé de la « Sœur Michèle André » sur la GPA. Qui commençait ainsi : « La maternité pour autrui constitue une pratique séculaire permettant de remédier à l’infertilité d’une femme. » Et donc il faut mettre fin à la loi de « prohibition ».

    Sur les questions « sociétales », il n’y a aucune différence, dans les instances dirigeantes du Sénat, entre la droite et la gauche. Le programme unique est celui de la franc-maçonnerie. N’en déplaise à Bruno Retailleau et autres leurres (les francs-maçons ayant oublié, hélas, d’être idiots).

  • Valls et Sapin jouent sur les mots

    C’est d’abord le ministre des Finances Michel Sapin qui a affirmé :

    « La Commission ne peut pas rejeter les budgets nationaux, le budget français. Le seul endroit où l'on rejette, adopte ou censure des budgets ce sont les parlements nationaux. »

    Et Manuel Valls a embrayé :

    « Il n'y a qu'un seul Parlement (...) qui a en charge d'approuver ou non le budget de la France (...) c'est le Parlement français. (…) De toute façon la Commission européenne ne peut pas (...) rejeter (le budget), elle peut faire des remarques, c'est tout à fait son droit. »

    Depuis l’année dernière, les Etats membres doivent impérativement présenter leur projet de budget à la Commission avant le 15 octobre. La Commission donne son avis avant le 30 novembre. (Ce devrait être le 15 novembre cette année.) La Commission peut demander à un Etat membre de revoir son budget et de lui présenter un budget révisé. De fait il ne s’agit pas à proprement parler d’un rejet, au sens d’un veto. Mais si l’Etat membre refuse de modifier le budget que la Commission juge mauvais, et qu’il se révèle effectivement mauvais dans ses conséquences, la Commission est alors en droit d’infliger à l’Etat en question une sanction financière allant de 0,2% à 0,5% du PIB - soit pour la France entre 4 et 10 milliards d'euros.

    Alors, Valls et Sapin, on continue ?

  • Miracle en Belgique

    Le Palais royal a annoncé ce matin la formation d’un gouvernement, qui sera investi samedi. Moins de cinq mois après les élections ! Le Premier ministre est le libéral francophone Charles Michel, qui, à 38 ans, sera le plus jeune Premier ministre belge de l’histoire, et le premier chef de gouvernement libéral depuis 1938.

    La coalition réunit les libéraux, les chrétiens-démocrates et la N-VA flamande, qui se sont mis d’accord sur le budget et sur le report de 65 à 67 ans de l’âge de la retraite.

  • "François ! Strasbourg c’est d’abord chez nous !"

    A lire, la réaction de Bernard Antony apprenant que le pape va aller au Parlement européen et au Conseil de l’Europe sans poser les pieds sur la terre d’Alsace.

    De fait, le programme indique clairement que le pape ira de l’aéroport aux deux bâtiments officiels européens et retournera aussitôt à l’aéroport.

    On est loin, assurément, de la visite de Jean-Paul II (Benoît XVI quant à lui n’avait pas eu le droit de s’exprimer devant les hémicycles européens…). Jean-Paul II avait profité des célébrations du bimillénaire de la fondation de Strasbourg, et avait célébré une messe dans la cathédrale, et une autre au stade de la Meinau. Il avait rencontré les bateliers et les travailleurs du port sur le Rhin… Il était allé au Mont Saint-Odile et avait encore célébré une messe au stade de Mulhouse…

    Mais François n’a pas de temps à perdre avec les vieilleries et périphéries alsaciennes…

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    Jean-Paul II sur le parvis de la cathédrale de Strasbourg, le 9 octobre 1988. Derrière à droite, la maison Kammerzell, restaurant réputé depuis… 1427.

  • Jihad à Hambourg

    A Hambourg, des Kurdes manifestaient contre l’Etat Islamique. Des musulmans favorables à l’Etat islamique les ont attaqués à coups de machettes et de couteaux.

  • La vie des chrétiens dans les villes tenues par les islamistes

    Les circonstances de l’enlèvement du P. Hanna Jallouf illustrent les conditions dans lesquelles vivent les chrétiens soumis à la dictature des jihadistes. Synthèse des témoignages recueillis par l’agence Fides :

    Au cours de ces trois dernières années, le Père Hanna Jallouf était parvenu à conduire et protéger la communauté catholique locale, même lorsque le territoire était tombé sous le contrôle des rebelles. Avec le temps, les djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont pris des positions de force dans cette zone sise au nord de la Syrie suivis par la suite par les qaedistes de Jabhat al-Nusra. En présence des groupes antigouvernementaux – combattant souvent entre eux dans de sanglantes luttes intestines – les abus au détriment de la population avaient débuté : demandes de taxes, séquestre de propriétés et de maisons vides qui étaient occupées par les miliciens jihadistes.

    La Paroisse et le couvent étaient restés ouverts et actifs, tout en devant renoncer aux sonneries de cloches et en ayant l’obligation de couvrir les statues et images sacrées exposées en plein air. Le Père Hanna Jallouf était parvenu, avec difficulté, à conserver des contacts avec les groupes de miliciens afin de garantir un minimum de praticabilité aux activités de la paroisse. Tous les cinq ou six mois, il était également sorti pour de brèves périodes de la zone contrôlée par les rebelles – la dernière fois moins de deux mois en arrière afin de se soumettre à une intervention chirurgicale au Liban – après quoi il était toujours revenu, reprenant sa mission pastorale. L’école était, elle aussi, restée ouverte, même si elle avait dû se soumettre aux règles imposées par le nouveau régime islamique.

    Ces derniers temps, la situation s’était compliquée. Les expropriations et les saccages de la part des miliciens se sont intensifiés et ont pris pour cible directement le couvent. Les groupes armés ont mis la main sur des terrains, séquestré la récolte des olives, commençant à avoir des prétentions sur le couvent des religieuses. A ce point, le curé franciscain s’est rendu au tribunal islamique – l’organe institué dans la zone sous le contrôle des islamistes pour administrer la justice selon la loi islamique – dans le but de dénoncer les vexations subies. Quelques jours plus tard a été déclenchée l’expédition de la brigade qui l’a enlevé en compagnie de ses jeunes paroissiens.

  • Des nouvelles des Franciscains « suspens »

    Les six Franciscains de l’Immaculée suspendus a divinis de façon illégale par le commissaire Volpi sont un Nigérian, considéré comme le chef de la « rébellion » dans son pays, et cinq Philippins, qui avaient trouvé refuge dans l’archidiocèse de Lipa, au sud de Manille. Non seulement l’archevêque, Mgr Ramon Cabrera Arguelles, leur avait accordé un celebret en toute connaissance de cause, mais les Franciscains ont pu créer un embryon de nouvel institut conforme à leurs souhaits : l’archevêque a érigé le 28 juin ce qui est pour l’heure une « association publique de fidèles ».

  • C’est quoi ce bordel ?

    Ainsi, au synode, les évêques ont pu voir et entendre, comme dans une de ces émissions trash d’exhibitionnisme et de voyeurisme de la télévision, un couple raconter en détail ses adultères, sa séparation, ses nouveaux adultères et ses retrouvailles… Un autre couple raconter que les mariés doivent « vénérer l’union sexuelle comme un élément essentiel de leur spiritualité » et que la relation sexuelle est la « plus haute expression » du mariage « sacrement sexuel » (une immonde caricature de la théologie du corps de saint Jean-Paul II), un troisième raconter que pour Noël ils sont accueilli le compagnon de leur fils en expliquant aux petits-enfants qu’il était aussi leur fils…

    Décidément, ce synode a démarré très fort…

    Voir sur Benoît et moi les articles d’Andrea Tornielli, de Francesco Colafemmina et d'Alexandre Gnocchi, et sur le blog de Jeanne Smits le premier d'une série.

    Addendum

    Je lis dans le compte rendu de la Pravda sur la cinquième congrégation du synode:

    « On a enfin rappelé la nécessité de mieux préparer les époux au mariage, notamment au niveau sexuel et affectif, en prônant une mystique familiale de la sexualité. »

    Je ne peux que renvoyer au titre de ma note, en attendant qu'on m'explique ce qu'est, sinon, une "mystique familiale de la sexualité".

  • Sainte Brigitte

    Ce qui suit est le chapitre 41 du premier livre des Révélations de sainte Brigitte. Il n’est pas du tout dans mon intention d’appliquer au pape actuel ce qui est dit du pape d’alors. Mais seulement de montrer qu’être catholique ne signifie pas être à plat ventre devant le pape quel qu’il soit.

    *

    Je suis le Créateur de toutes choses.  Je suis engendré du Père avant les astres, et suis inséparablement en mon Père, et mon Père est en moi, et un Esprit en tous deux. 

    Partant, le Père, le Fils et le Saint-Esprit ne sont pas trois dieux, mais un seul Dieu.  Je suis celui qui a promis à Abraham l’héritage éternel.  J’ai tiré, par Moïse, mon peuple de l’Égypte.  Je suis le même qui parlait par la bouche des prophètes.  Mon Père m’a envoyé dans les entrailles de la Vierge, ne se séparant pas de moi, mais demeurant inséparable avec moi, afin que l’homme, se retirant, retournât à Dieu par mon amour.

    Or, maintenant, en la présence de mes troupes célestes, de vous, qui voyez en moi et savez en moi toutes choses, néanmoins, pour l’instruction de mon épouse ici présente, qui ne peut comprendre les choses spirituelles que par les choses corporelles, je me plains devant vous de cinq hommes qui sont ici présents, parce qu’ils m’offensent en plusieurs choses. Car comme autrefois par le mot Israël j’entendais en la loi ancienne tout le peuple d’Israël, de même par ces cinq hommes, j’entends tous les hommes du monde.

    Le premier est le gouverneur de l’Église ; le deuxième son clergé ; les Juifs sont le troisième, les païens le quatrième, mes amis le cinquième.

    Mais de vous, ô Judée ! j’en excepte tous les Juifs qui sont secrètement chrétiens, et qui me servent avec un amour sincère, une foi droite et par des œuvres parfaites.  Mais de vous, païens, j’en excepte tous ceux qui marcheraient par la voie de mes commandements, s’ils savaient comment et s’ils étaient instruits, et ceux qui font de bonnes œuvres autant qu’ils peuvent ; ils ne seront aucunement jugés avec vous.

    Donc, maintenant, je me plains de vous, ô chef de mon Église ! qui êtes assis sur le siège que j’ai donné à Pierre et à ses successeurs, pour y être assis avec une triple dignité et une triple autorité :

    1° afin qu’ils aient le pouvoir de lier et de délier les âmes du péché ;

    2° afin qu’ils ouvrent le ciel aux pénitents ;

    3° afin qu’ils le ferment aux maudits et à ceux qui me méprisent.

    Mais vous, qui deviez délier les âmes et me les présenter, vous en êtes le meurtrier ; car j’ai établi Pierre pasteur et gardien de mes brebis, et vous en êtes le dispensateur et celui qui les blesse.  Or, vous êtes pire que Lucifer, car lui m’enviait et ne désirait tuer autre que moi, afin qu’il régnât à ma place, mais vous êtes pire que lui, attendu que, non seulement vous me tuez, me repoussant de vous par plusieurs mauvaises œuvres, mais vous tuez les âmes par votre mauvais exemple.

    J’ai racheté de mon sang les âmes, et je vous les ai confiées comme à un fidèle ami : mais vous, vous les livrez à mon ennemi duquel je les avais rachetées.  Vous êtes plus injuste que Pilate, qui ne condamnait à mort autre que moi : mais non seulement vous me jugez comme celui qui n’a aucun pouvoir et qui est indigne de tout bien, mais vous condamnez même les âmes innocentes et vous pardonnez aux coupables.  Vous m’êtes plus ennemi que Judas, qui me vendit seul : et vous, vous ne me vendez pas seul, mais aussi les âmes de mes élus par un sale lucre et par une vanité de nom : Vous êtes plus abominable que les Juifs, car ils crucifièrent seulement mon corps, mais vous
    crucifiez et punissez les âmes de mes élus, auxquelles votre malice et votre transgression sont plus amères que le couteau tranchant.

    Et partant, parce que vous êtes semblable à Lucifer, que vous êtes plus injuste que Pilate, plus cruel que Judas et plus abominable que les Juifs, je me plains avec raison de vous.

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