La visite est passée inaperçue, sauf de L’Humanité : « Rencontre historique entre Tsipras et le pape »… et de Benoît et moi.
Historique, parce que c’est la première fois qu’un chef d’un parti d’extrême gauche (Syriza) est reçu par un pape. Tsipras est non seulement le chef de la « coalition de la gauche radicale » en Grèce, mais il était le porte-drapeau européen des candidats de la « gauche de transformation » aux dernières élections européennes. Il a fait scandale en Grèce quand il s’est proclamé athée.
Extraits de l’article de L’Humanité :
« Le pape est une personnalité écoutée par toute l’opinion publique européenne. Quand un représentant de notre pays le rencontre, c’est comme si toute l’Europe était prête à nous entendre », soutient Panos Skourletis, le porte-parole de Syriza. « C’est une reconnaissance internationale », renchérit Dimosthenis Papadatos-Agnastopoulos, membre du parti et chercheur en sociologie politique, pour qui, « en acceptant cet entretien, le pape est conscient qu’Alexis Tsipras est le leader du premier parti de Grèce et qu’il représente la voix du changement en Europe ». «Les positions du pape François sur les questions environnementales, migratoires ou sociales en font un pape différent de ses prédécesseurs. La gauche radicale les partage pour beaucoup », explique Aristides Baltas, membre du bureau politique de Syriza.
Et dans un journal autrichien, cette citation de Tsipras (qui fait le titre de l’article) :
« Le Pape n'est pas de gauche, mais il parle comme un homme de gauche. »