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  • Syrie: reprise de Halfaya

    L'armée syrienne a annoncé hier la prise de Halfaya, ville située au nord-ouest de Hama où le Front al-Nosra (al-Qaïda) avait déployé d'importants effectifs. Les forces gouvernementales ont en outre sécurisé plusieurs localités majoritairement chrétiennes et alaouites menacées par les djihadistes dans le secteur de l'aéroport de Hama, précise l'état-major. Et cela permet à l’armée de conserver un corridor entre Damas la zone côtière où se trouve l'essentiel de la communauté alaouite.

    Ce qu’on ne nous rappelle pas est que les rebelles avaient pris Halfaya dès décembre 2012, et que la ville avait déjà été reprise par l’armée en mai 2013, puis réinvestie par les rebelles en août dernier.

    L'armée syrienne dit s'être emparée de Halfaya et de ses environs après avoir « éliminé un grand nombre de terroristes, étrangers pour la plupart, et détruit beaucoup de leurs véhicules et de leurs armes ».

    La prise de Halfaya est surtout importante dans la mesure où la ville était la base d’où opérait al-Nosra pour assiéger la ville chrétienne de Mhardeh, qui est le chef lieu de disctrict.

  • Curieux report de l’accord UE-Ukraine

    Côté face, l’UE a mis en œuvre, hier, une nouvelle série de sanctions horrifiques contre la Russie (qui ne resteront pas sans réponse).

    Côté pile, le même jour, à l’issue d’une réunion UE-Ukraine-Russie, l’UE a décidé de reporter à la fin 2015 le fameux et « historique » accord d’association qui devait s’appliquer au 1er novembre prochain… et qui sera quand même signé mardi, pour ne pas désespérer la place Maïdan. (C’est le rejet de cet accord par Ianoukovitch qui avait miraculeusement déclenché les manifestations, et c’est le volet « politique », symbolique, de cet accord, qui avait été signé dès le 21 mars.)

    Le matin même, le président ukrainien Porochenko, flanqué de Barroso, rappelait que l’accord serait appliqué à partir du 1er novembre…

    Le commissaire européen au Commerce Karel de Gucht, qui présidait la réunion tripartite au nom de l’UE, n’a pas donné le vrai motif de ce report inopiné et impromptu. Il a seulement bredouillé qu’il fallait répondre à certaines préoccupations russes, et l’on a cru comprendre aussi que l’état de l’économie ukrainienne est tellement désastreux que ce n’est pas vraiment le moment…

    Mais on notera l’argument, le seul argument, surréaliste, exprimé publiquement par Karel de Gucht : ce report permettra à l’Ukraine d’éviter des sanctions russes (à savoir des hausses – parfaitement légitimes - de droits de douane) pendant 15 mois…

    Il est bien évident qu’on nous cache quelque chose d’important. Qui a été mis dans la balance par les Russes.

  • Caïn n’a pas pleuré ?

    François a célébré une messe ce matin au cimetière militaire de Redipuglia. Dans un nouveau réquisitoire contre la guerre, contre toute guerre, il s’en est pris à ceux qui sont comme Caïn, qui disent « que m’importe ?  Suis-je le gardien de mon frère ? ». Il a ajouté :

    « Avec ce Que m’importe?, qu’ont dans le cœur les affairistes de la guerre, peut être gagnent-ils beaucoup, mais leur cœur corrompu a perdu la capacité de pleurer. Caïn n’a pas pleuré, il n'a pu le faire. Et l’ombre de Caïn plane aujourd’hui sur ces cimetières. »

    Caïn n’a pas pleuré ? Eh bien ce n’est pas vrai. Et c’est même un passage très émouvant de la Genèse, si proche de l’Evangile, où l’on voit justement Caïn pleurer son péché et Dieu le lui pardonner :

    « Et Caïn dit au Seigneur : Mon iniquité est trop grande pour que j'en obtienne le pardon. Voici que tu me chasses aujourd'hui de la face de la terre, et de ta face je me cacherai. Je serai fugitif et vagabond sur la terre [gémissant et tremblant, dit le grec]. Quiconque donc me trouvera, me tuera. Et le Seigneur lui dit: Non, cela ne sera pas ; mais quiconque tuera Caïn en sera puni sept fois. Et le Seigneur mit un signe sur Caïn, afin que ne le tue pas quiconque le trouverait. »

    (NB. Le petit malin qui fera remarquer que personne ne peut rencontrer Caïn dans son errance parce qu’il n’y a personne d’autre sur terre que ses parents passe par la case prison et perd son tour…)

  • Samedi après la Nativité de la Sainte Vierge

    Dans mon bréviaire de 1955, la liturgie de ce samedi est un vestige de l’ancienne octave de la fête de la Nativité de la Sainte Vierge. Avec aux matines la lecture de cet extrait du sermon de saint Bernard pour le dimanche dans l’octave de l’Assomption :

    Quid ergo sidereum micat in generatione Mariæ ? Plane quod ex regibus orta, quod ex semine Abrahæ, quod generosa ex stirpe David. Si id parum videtur, adde quod generationi illi ob singulare privilegium sanctitatis divinitus noscitur esse concessa ; quod longe ante eisdem patribus cælitus repromissa; quod mysticis praefigurata miraculis; quod oraculis praenuntiata propheticis. Hanc enim sacerdotalis virga, dum sine radice floruit ; hanc Gedeonis vellus, dum in medio siccæ areæ maduit ; hanc in Ezechielis visione orientalis porta, quæ nulli unquam patuit, præsignabat. Hanc denique præ cæteris Isaias nunc virgam de radice Jesse orituram promittebat ; nunc evidentius virginem parituram. Merito signum hoc magnum in cælo apparuisse scribitur, quod tanto ante de cælo noscitur fuisse promissum.

    Pourquoi la naissance de Marie brille-t-elle comme un astre ? C’est assurément parce qu’elle est issue des rois, de la race d’Abraham, de la noble famille de David. Si cela paraît peu, ajoutez-y que cette naissance, à cause de son singulier privilège de sainteté, est reconnue don de Dieu, qu’elle était promise depuis longtemps par le ciel à ces mêmes patriarches, qu’elle était figurée par des prodiges mystiques et annoncée par des oracles prophétiques. C’était elle, en effet, que symbolisait le bâton du grand prêtre, fleurissant sans racines ; elle que désignait la toison de Gédéon, humide sur un sol desséché ; elle que préfigurait, dans la vision d’Ezéchiel, la porte orientale ne s’ouvrant à personne. C’était elle, enfin, qu’avant toute autre, Isaïe promettait, tantôt par la tige qui sortirait de la racine de Jessé, tantôt plus clairement, par la vierge qui enfanterait. C’est donc avec raison qu’il est écrit que ce grand prodige est apparu dans le ciel puisque nous savons qu’il a été longtemps d’avance promis du ciel.

    (Traduction du bréviaire Labergerie)