Le pape a ordonné une visite apostolique au diocèse et à l’évêché de Ciudad del Este, au Paraguay. Le prétexte est que le nouveau vicaire général est un prêtre qui a été poursuivi pour abus sexuels sur mineurs en 2002 aux Etats-Unis. Sans doute est-ce une imprudence de l’évêque, Mgr Rogelio Ricardo Livieres Plano, qui donne ainsi des verges pour se faire battre. Le diocèse de Ciudad del Este est connu comme une exception théologique et liturgique dans le désert latino-américain livré aux épigones de la théologie de la libération et aux sectes pentecôtistes qu’aime tellement François. Le séminaire de ce petit diocèse accueille quelque 240 séminaristes en soutane. On avait pu voir sur le Forum catholique des photos d'une cérémonie de tonsure au cours d’une messe de saint Pie V célébrée par le directeur du séminaire. Il est temps de mettre ces gens-là au pas, c’est-à-dire de les détruire, comme les Franciscains de l’Immaculée.
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L’abbé Thomas Ladner est un prêtre de la paroisse de Stans, dans le Tyrol. Il est en soutane et il enseigne le catéchisme dans l’école du village. Ou plutôt il enseignait. Car l’évêque vient de le révoquer. Parce qu’il a osé parler aux enfants de l'enfer et du purgatoire, ce qui n’est « pas adapté » à leur âge, d'avoir parlé de la famille « en termes qui ne sont plus actuels » et de l'avoir fait dans « un langage rhétorique ». Les parents d’élèves, qui apprécient le travail de l’abbé Ladner, ont lancé une pétition pour le soutenir, et le maire a écrit au diocèse pour se plaindre de l’agitation provoquée dans son village par cette « décision inacceptable ».
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Un curé de campagne de diocèse de Novara, a osé écrire :
« Pour l'Eglise, qui agit au nom du Fils de Dieu, le mariage entre baptisés est toujours et seulement un sacrement. Le mariage civil et la cohabitation ne sont pas un sacrement. Par conséquent ceux qui se placent en dehors du sacrement en contractant le mariage civil vivent une infidélité continue. Il s'agit d'un péché, non pas occasionnel (par exemple, un homicide), ou d'une infidélité par légèreté ou par habitude, [mais] que la conscience appelle au devoir de s'amender à travers un repentir sincère, et le vrai but est toujours de se détourner du péché et des occasions qui conduisent à lui. »
Sandro Magister fait remarquer que le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode, a immédiatement exposé ce prêtre à la risée publique, disant que ses paroles sont « une folie, une opinion strictement personnelle d'un pasteur qui ne représente personne, même pas lui-même ».
C’était le 26 juin. Sandro Magister ajoute que la veille, 25 juin, le cardinal Thomas Collins, archevêque de Toronto, disait dans une interview :
« Les catholiques divorcés et remariés ne peuvent pas recevoir la sainte communion dès lors que, quelles que soient leur disposition personnelle ou les raisons de leur situation, connues peut-être de Dieu seul, ils persistent dans une conduite qui est objectivement contraire au commandement clair de Jésus. C'est le point-clé. Le point-clé n'est pas qu'ils ont commis un péché; la miséricorde de Dieu est abondamment assurée à tous les pécheurs. L'homicide, l'adultère, et d'autres péchés, peu importe la gravité, sont pardonnés par Jésus, en particulier à travers le sacrement de la réconciliation, et le pécheur pardonné reçoit la communion. En matière de divorce et de remariage, le problème réside dans la décision consciente, pour diverses raisons, de persister dans une situation permanente d'éloignement du commandement de Jésus. »
Vérité outre-Atlantique, erreur à Rome : telle est l’Eglise de l’anarchie qui se développe.