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  • L’étrange appel contre la GPA

    Jacques Delors et Lionel Jospin ont publié dans Libération « un appel pour demander à François Hollande de s'opposer publiquement à l’admission par le droit des contrats de mère porteuse ».

    Avec notamment cet argument :

    « Le contrat de mère porteuse est contraire au principe de respect de la personne, aussi bien celui de la femme, qui porte l’enfant commandé, que celui de l’enfant, commandé par une ou deux personnes, qui se développe dans le ventre de la «porteuse», puis est livré. Les êtres humains ne sont pas des choses. »

    De nombreuses personnalités de gauche ont signé cet appel, dont Yvette Roudy, Marie-George Bufffet, Catherine Tasca, Nicole Notat, Bernard Poignant, José Bové, Catherine Dolto, Jacques Testart, René Frydman…

    On aura remarqué qu’il y a là plusieurs militants acharnés de l’avortement. On remarquera aussi que les deux premières associations signataires sont les furies de la Cadac (Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception) et du CNDF (Collectif national pour le droit des femmes).

    Des gens qui ont donc tout à coup le souci du « respect de la personne, aussi bien celui de la femme que celui de l’enfant ».

    Je n’arrive pas à comprendre comment ça se passe dans leur tête.

  • Il n’y a plus d’aéroport international en Libye

    L’aéroport de Benghazi a été fermé il y a deux mois. Désormais ceux de Misrata et de Tripoli sont également fermés. A Tripoli, des bombardements, par une des milices qui cherchent à contrôler l’aéroport, ont détruit 90% des avions qui y étaient stationnés. La tour de contrôle a également été endommagée.

    Les combats se poursuivent également à Benghazi : les fidèles du général Khalifa Haftar ont pilonné des bases de miliciens islamistes dans le cadre des opérations qu'ils mènent pour les déloger de la capitale de la Cyrénaïque.

  • Deux Centrafrique

    Selon un rapport remis vendredi dernier au Conseil de sécurité par des experts de l’ONU, il existe une partition de fait de la République centrafricaine entre l'ouest du pays tenu par les milices chrétiennes et l'est contrôlé par les musulmans de la Séléka (que les médias continuent d’appeler « ex-Séléka »…). « Les groupes armés se livrent au commerce illicite et à l'exploitation des ressources naturelles, à savoir l'or et les diamants » : dans l'ouest, les anti-balaka exploitent et commercialisent des diamants tandis que dans l'est la Séléka continue d'avoir la mainmise sur les mines d'or artisanales.

    Les affrontements ont fait au moins 2.400 morts dans la population civile entre décembre et avril, mais le bilan effectif doit être plus lourd car de nombreux décès ne sont pas signalés.

    *

    Samedi, un porte-parole de la Séléka a annoncé que l’ancien « président » de Centrafrique Michel Djotodia a repris les rênes de la milice (la milice Séléka qui l’avait porté au pouvoir et qu’il avait ensuite théoriquement dissoute). Les chefs militaires et fondateurs du mouvement, Nourredine Adam et Mohamed Dhaffane, ont été nommés adjoints de Michel Djotodia. Lequel est censé être en exil au Bénin, mais ces décisions ont été prises lors d'une réunion à Birao, dans le nord de la République centrafricaine.

  • Chez les Anglais

    David Cameron a remanié son gouvernement. Le fait principal est que son ministre des Affaires étrangères, William Hague, devient président du groupe des députés conservateurs aux Communes, et qu’il est remplacé par le ministre de la Défense Philip Hammond. Ce qui est une surprise.

    William Hague est connu comme « eurosceptique ». Mais son remplaçant ne l’est pas moins. L’an dernier, il avait déclaré que s’il n’y avait pas de réforme en profondeur de l’UE, et s’il y avait un référendum, il voterait pour la sortie de l’UE.

    D’autre part, Jean-Claude Juncker avait dit à David Cameron que le Royaume Uni améliorerait ses chances d’obtenir un super-poste de commissaire européen s’il présentait une femme. Ce matin, David Cameron a annoncé qu’il nommait Lord Hill…

    Jonathan Hill, baron d’Oareford (depuis 2010) est l’actuel président de la Chambre des lords, chancelier du duché de Lancastre, et président du groupe conservateur de la chambre des lords (et néanmoins inconnu du grand public).

    Le mois dernier, il affirmait qu’il refuserait de devenir commissaire européen si on le lui demandait.

    Aujourd’hui il se dit « passionné par l’énorme responsabilité d’avoir l’opportunité de jouer un rôle dans la réforme de l’UE » et impatient de travailler avec Jean-Claude Juncker.

    Pas très digne, quand même, pour un lord…

  • Non-information

    Le Parlement européen a ratifié le choix de Jean-Claude Juncker comme président de la Commission européenne.

    Ah si, une petite information quand même : les socialistes français se sont abstenus, alors que le gouvernement socialiste avait fait le choix de Juncker…

  • Le sida reste gravement homophobe

    L’OMS préconise aux « hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes » de prendre des antiviraux comme « méthode supplémentaire de prévention ».

    Cette recommandation fait suite au constat d'une «explosion de l'épidémie » pour ce « groupe à risques ».

    Actuellement, les homosexuels ont 19 fois plus de risques d'être contaminés par le virus que le reste de la population. Prendre une pilule quotidienne combinant deux antirétroviraux, en plus de l'usage des préservatifs, pourrait diminuer les risques de 20 à 25 %, soit éviter« un million de nouvelles infections au sein de ce groupe en dix ans », selon l'OMS.

  • A Singapour on met au pilon les livres pour enfants faisant l’apologie de l’homosexualité

    La direction des bibliothèques publiques de Singapour (National Library Board : NLB) a décidé des supprimer des rayons des livres pour enfants ceux qui prônent l’homosexualité.

    Trois livres vont être mis au pilon : And Tango Makes Three (l’histoire des deux pingouins mâles élevant un petit), The White Swan Express: A Story About Adoption (avec notamment une paire de lesbiennes américaines adoptant un enfant chinois), Who's In My Family: All About Our Families (« où que vous habitiez, où que vous alliez, il y a toutes sortes de familles »…).

    Face à la vive réaction de l’intellocratie locale, le ministre de l'Information, de la communication et des Arts, Yaacob Ibrahim, a expliqué :

    « Tout d’abord, le retrait n’est pas fondé sur une seule plainte sans évaluation de son bien fondé. Le NLB suit un processus où ses agents examinent attentivement les réactions avant de prendre une décision.

    « Deuxièmement, c’est une décision qui ne concerne que la section enfants des bibliothèques publiques. Le NLB ne décide pas des livres que les enfants peuvent ou ne peuvent pas lire. Cette décision reste aux parents, comme cela a toujours été. Les gens peuvent acheter ces titres à leurs enfants s’ils le souhaitent. En revanche, le NLB doit décider quels livres doivent être facilement disponibles aux enfants, qui sont parfois sans surveillance, dans la section enfants des bibliothèques publiques. Pour les sections adultes, les directives pour ce qui est approprié sont beaucoup plus larges, et un éventail beaucoup plus large de titres sont sur les étagères.

    « Troisièmement, le NLB a été guidé dans sa décision par les normes communautaires. Les bibliothèques publiques sont au service de la communauté, et il est juste qu’elles prennent en considération les normes de la communauté. Les normes prédominantes, acceptées par une immense majorité des Singapouriens, veulent que l’on parle aux enfants des familles conventionnelles, mais pas de familles alternatives, non traditionnelles, ce que font les livres en question. Cette approche est partagée par tous les organismes publics en charge de l’éducation et de l’accompagnement des jeunes Singapouriens.

    « Comme dans d’autres sociétés, il y a à Singapour, de la part de certains, de considérables efforts pour changer ces normes, et une réaction aussi forte de la part de ceux qui ne veulent pas voir de changement. Les sociétés ne sont jamais statiques, et changent au fil du temps. Mais l’approche du NLB est de refléter les normes sociales existantes, et non de les contester ou chercher à les changer. »

    (Musulman, Yaacob Ibrahim est également ministre en charge des Affaires musulmanes. A Singapour il y a environ 40% de bouddhistes, 14% de chrétiens, 14% de musulmans, des hindous, des sikhs, des taoïstes… Et l’homosexualité est un délit.)

  • Au Soudan

    Le ministre soudanais des Affaires religieuses, Shalil Abdullah, a annoncé dimanche que le gouvernement bloquerait désormais les permis relatifs à la construction de nouvelles églises. Une décision que le ministre a justifiée par le fait que la communauté chrétienne au Soudan s’est fortement réduite suite à la sécession du Soudan du Sud dont provient la majorité des chrétiens qui vivaient à Khartoum, et qui sont retournés chez eux…

    Dans les faits il était déjà impossible de construire une église, surtout depuis qu’Omar Bechir avait annoncé que, en raison de la création du Soudan du Sud, le Soudan allait devenir un pays entièrement islamique régi par la charia. La situation est donc seulement officialisée.

    Le prétexte était déjà que les chrétiens étaient retournés chez eux. En fait il y a toujours de nombreux chrétiens au Soudan, soit parce qu’ils ne sont pas originaires du Soudan du Sud, soit parce qu’ils ne sont pas repartis, soit parce qu’ils sont originaires d’un autre pays, notamment d’Egypte.

    (Et Mariam Yahia Ibrahim est toujours bloquée à l'ambassade des Etats-Unis.)

  • Ils vont enfin avoir des évêquesses

    La démocratie, dans l’"Eglise d’Angleterre", c’est comme dans l’UE : on fait voter les gens jusqu’à ce qu’on obtienne le résultat voulu. Ainsi, hier, le synode de l’"Eglise d’Angleterre" a voté pour l’ordination épiscopale des femmes, qui avait été rejetée il y a moins de deux ans.

    Le fait marquant est qu’un grand nombre des opposants de 2012 ont changé d’avis. Et que ceux qui sont contre sont quand même pour. Ainsi l’évêque de Burnley John Goddard a déclaré : « En ma conscience je voterai contre (...) mais j’espère que cette motion passera et que nous travaillerons ensemble. Je crois à l’unité dans la diversité, ce qui signifie que nous pouvons fondamentalement être en désaccord mais néanmoins travailler ensemble au nom de Dieu. »

    Il y a encore quelques mois j’aurais trouvé cette déclaration aberrante. Mais depuis lors j’ai appris à entendre le pape qui parle de la même façon… Plus nous serons en désaccord et plus nous serons unis dans l’amour de Jésus…

    On constate que le grand article de La Croix ne fait pas la moindre allusion au fait que de toute façon ces ordinations étaient déjà invalides quand elles ne concernaient que des hommes. On a beau connaître ce journal, on s’étonne quand même qu’il n’y ait aucun élément de réflexion catholique dans ce long article. Bien au contraire, on abonde dans le sens de la soi-disant Eglise d’Angleterre, en donnant comme seul commentaire celui d’un professeur de Nanterre : « Il n’existe plus aujourd’hui de base légale pour empêcher les femmes de monter dans la hiérarchie de l’Église d’Angleterre. Les femmes se heurtaient jusqu’alors à une sorte de plafond de verre qui vient de disparaître. » La Croix n’ose pas ajouter : il est temps de faire de même dans l’Eglise catholique, mais c’est ce qui est clairement exprimé entre les lignes. L’Eglise catholique est d’autant plus anachronique et discriminante qu’elle n’a même pas besoin d’un plafond de verre, les femmes étant barrées dès le départ…

  • Pendant ce temps-là, la "normalisation" s’avance

    Le pape a ordonné une visite apostolique au diocèse et à l’évêché de Ciudad del Este, au Paraguay. Le prétexte est que le nouveau vicaire général est un prêtre qui a été poursuivi pour abus sexuels sur mineurs en 2002 aux Etats-Unis. Sans doute est-ce une imprudence de l’évêque, Mgr Rogelio Ricardo Livieres Plano, qui donne ainsi des verges pour se faire battre. Le diocèse de Ciudad del Este est connu comme une exception théologique et liturgique dans le désert latino-américain livré aux épigones de la théologie de la libération et aux sectes pentecôtistes qu’aime tellement François. Le séminaire de ce petit diocèse accueille quelque 240 séminaristes en soutane. On avait pu voir sur le Forum catholique des photos d'une cérémonie de tonsure au cours d’une messe de saint Pie V célébrée par le directeur du séminaire. Il est temps de mettre ces gens-là au pas, c’est-à-dire de les détruire, comme les Franciscains de l’Immaculée.

    *

    L’abbé Thomas Ladner est un prêtre de la paroisse de Stans, dans le Tyrol. Il est en soutane et il enseigne le catéchisme dans l’école du village. Ou plutôt il enseignait. Car l’évêque vient de le révoquer. Parce qu’il a osé parler aux enfants de l'enfer et du purgatoire, ce qui n’est « pas adapté » à leur âge, d'avoir parlé de la famille « en termes qui ne sont plus actuels » et de l'avoir fait dans « un langage rhétorique ». Les parents d’élèves, qui apprécient le travail de l’abbé Ladner, ont lancé une pétition pour le soutenir, et le maire a écrit au diocèse pour se plaindre de l’agitation provoquée dans son village par cette « décision inacceptable ».

    *

    Un curé de campagne de diocèse de Novara, a osé écrire :

    « Pour l'Eglise, qui agit au nom du Fils de Dieu, le mariage entre baptisés est toujours et seulement un sacrement. Le mariage civil et la cohabitation ne sont pas un sacrement. Par conséquent ceux qui se placent en dehors du sacrement en contractant le mariage civil vivent une infidélité continue. Il s'agit d'un péché, non pas occasionnel (par exemple, un homicide), ou d'une infidélité par légèreté ou par habitude, [mais] que la conscience appelle au devoir de s'amender à travers un repentir sincère, et le vrai but est toujours de se détourner du péché et des occasions qui conduisent à lui. »

    Sandro Magister fait remarquer que le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode, a immédiatement exposé ce prêtre à la risée publique, disant que ses paroles sont « une folie, une opinion strictement personnelle d'un pasteur qui ne représente personne, même pas lui-même ».

    C’était le 26 juin. Sandro Magister ajoute que la veille, 25 juin, le cardinal Thomas Collins, archevêque de Toronto, disait dans une interview :

    « Les catholiques divorcés et remariés ne peuvent pas recevoir la sainte communion dès lors que, quelles que soient leur disposition personnelle ou les raisons de leur situation, connues peut-être de Dieu seul, ils persistent dans une conduite qui est objectivement contraire au commandement clair de Jésus. C'est le point-clé. Le point-clé n'est pas qu'ils ont commis un péché; la miséricorde de Dieu est abondamment assurée à tous les pécheurs. L'homicide, l'adultère, et d'autres péchés, peu importe la gravité, sont pardonnés par Jésus, en particulier à travers le sacrement de la réconciliation, et le pécheur pardonné reçoit la communion. En matière de divorce et de remariage, le problème réside dans la décision consciente, pour diverses raisons, de persister dans une situation permanente d'éloignement du commandement de Jésus. »

    Vérité outre-Atlantique, erreur à Rome : telle est l’Eglise de l’anarchie qui se développe.