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  • Ça devient systématique

    Le Dakota du Nord avait adopté l’an dernier une loi interdisant l’avortement à partir du moment où les battements du cœur de l’enfant sont perceptibles, ce qui peut arriver dès la sixième semaine de grossesse. Un juge fédéral vient de déclarer cette loi invalide et inconstitutionnelle au regard de l’arrêt Roe contre Wade.

    Le procureur général de l’Etat se demande s’il va faire appel devant la Cour suprême des Etats-Unis. Mais on a constaté que désormais la Cour suprême refuse de se saisir de tels jugements (comme pour la définition du mariage), ce qui implique que le jugement devient définitif.

    Je dois dire que je n’arrive pas à comprendre comment un juge, tout seul, sous prétexte qu’il est « fédéral », peut décider qu’une loi est inconstitutionnelle (une loi votée par une majorité de députés, souvent après un référendum), sans qu’il y ait désormais possibilité d’appel.

  • Joseph Daul remporte le pompon !

    Joseph Daul, député européen depuis 1999 et président du groupe PPE depuis 2007, ne se représente pas. Il a prononcé hier son dernier discours de député et de président. Et il remporté le prix du premier politicien (me semble-t-il) à annoncer l’apocalypse si l’on vote mal aux européennes.

    Et il l’a fait magnifiquement :

    « Je suis convaincu que si l'Europe succombe aux sirènes populistes et eurosceptiques, ce serait un retour vers le chaos et la guerre. »

    Il va être difficile de faire mieux.

  • Pas mal…

    Je n’ai pas l’habitude de reproduire des textes des hiérarques socialistes (ni d’ailleurs d’autres partis). Mais le billet de Claude Bartolone sur Dominique Voynet est tellement bien troussé que je ne résiste pas au plaisir de vous le faire partager. (Qu’il soit écrit par Bartolone ou par un nègre, auquel cas : bravo le nègre.)

    *

    Dominique Voynet a été nommée aujourd’hui, en conseil des ministres, Inspectrice générale des affaires sociales.

    Étrange décision.

    Triste itinéraire d’une enfant gâtée de la République.

    Elue ou parachutée tour à tour dans le Jura, au parlement européen, en Seine-Saint-Denis, puis défaite par les électeurs ou auto-démissionnée par certitude de l’être, Madame Voynet, si prompte à critiquer la violence du « système », restera certainement silencieuse quant à la manière dont elle vient d’en profiter goulûment.

    Au mieux, cette nomination apparait comme le « golden parachute » d’une élue en mal d’électeurs. Au pire, elle procède d’un accord politique lui ayant permis de s’exfiltrer de Montreuil après avoir laissé cette ville en ruines et la gauche divisée comme jamais.

    En toute hypothèse, cette nomination est un regrettable accroc à la République irréprochable que nos compatriotes appellent de leurs vœux.

    *

    (Petite précision: le salaire d'un inspecteur général des affaires sociales se situe entre 85.000 et 100.000 € par an. Pour un travail qui, éventuellement, peut occuper deux jours par semaine.)

  • Avorter toujours plus

    L’Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France a lancé hier un plan pour « améliorer l’accès à l’IVG ». Par le projet régional FRIDA : Favoriser la Réduction des Inégalités D’accès à l’Avortement.

    On va notamment mettre en place un « observatoire des dysfonctionnements du parcours de santé IVG ». Parce que tuer l’enfant dans le ventre de sa mère est un « parcours de santé »…

    Et il faut « repositionner l’IVG en tant qu’activité médicale à part entière ». Dans le cadre d’une meilleure application du serment d’Hippocrate, sans doute.

    Il faut aussi « sensibiliser les futurs praticiens à la pratique de l’IVG ». Vous voulez être médecin pour soigner les gens ? Eh bien il va falloir d’abord nous montrer de quoi vous êtes capable dans la boucherie intra-utérine.

    L’un des objectifs de FRIDA me laisse perplexe :

    « Contractualisation avec les établissements de santé sur un objectif de volume d’activité d’IVG par rapport au volume de leur activité d’obstétrique. »

    Cela veut-il vraiment dire que les établissements dits « de santé » devront s’engager par contrat à tuer une quantité définie de bébés à naître par rapport au volume global de leur activité obstétrique ? Et s’ils n’arrivent pas au quota, il se passe quoi ? On va chercher des femmes à avorter par tous les moyens ? On vire les médecins qui ne font pas assez d’avortements ? On coupe dans les crédits qui vont aux soins pour punir cet établissement ?

  • Le viol des chrétiennes au Bangladesh

    Une centaine de chrétiens, et quelques musulmans, ont manifesté hier à Dakha, à l’appel de l’organisation des étudiants de l’ethnie Garo, contre le viol subi par une jeune catholique.

    Au cours des festivités du nouvel an bengali, lundi dernier, quatre musulmans ont attaqué la jeune fille et l’ont violée.

    Elle a 21 ans, elle s’appelle Mary Thigidi Purnima, elle est de la paroisse de Mariamnagar, dans le diocèse de Mymensingh. Elle travaille dans un institut de beauté à Dakha.

    Et elle est courageuse. Car elle a porté plainte, alors que la plupart des chrétiennes violées, quand elles survivent, font profil bas. Comme prévu, les menaces de mort s’accumulent sur Mary pour qu’elle retire sa plainte.

    D’autre part, quand une jeune fille d’une minorité ethnique (et en plus chrétienne) porte plainte, la police s’abstient de faire du zèle. Cette fois, cependant, elle a arrêté l’un des trois violeurs et recherche les autres.

    Pour autant qu’on le sache, neuf femmes des minorités ethniques ont été violées depuis le début de l’année, dont deux ont été tuées. 67 viols de ce type avaient été recensés l’an dernier.

  • Jeudi saint

    C’est le jour de l’institution de l’eucharistie et du sacerdoce. Ce n’est pas le jour du souvenir de cette double institution. De même que l’eucharistie nous donne réellement le corps et le sang du Christ parce qu’elle EST le sacrifice de la Croix, le jeudi saint EST le jour où le Corps et le Sang nous sont donnés sous la forme qui leur est donnée en CE jour à la Cène.

    C’est ce que souligne la messe, d’abord dans la prière solennelle (Hanc igitur) où le prêtre étend les mains sur les dons :

    « Voici donc l’offrande que nous vous présentons, nous vos serviteurs et avec nous votre famille entière, en ce jour où Notre Seigneur Jésus-Christ a confié à ses disciples la célébration des mystères de son corps et de son sang, acceptez-la, Seigneur, avec bienveillance ; disposez dans votre paix les jours de notre vie, veuillez nous arracher à l’éternelle damnation et nous compter au nombre de vos élus. Par le Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il. »

    Et lors de la consécration elle-même :

    « Celui-ci, la veille de sa Passion, c’est-à-dire aujourd’hui, prit du pain dans ses mains saintes et adorables, et les yeux levés au ciel vers vous, Dieu, son Père tout-puissant, vous rendant grâces, il bénit ce pain, le rompît et le donna à ses disciples en disant : Prenez et mangez-en tous : CECI EST MON CORPS. »

    L’Eglise est également le Corps du Christ, parce que l’Eglise s’édifie par le Corps du Christ, par l’eucharistie, grâce au sacerdoce que le Christ nous donne en ce jour.

    Le sacerdoce en sa plénitude est celui de l’évêque. Seul l’évêque peut édifier une Eglise diocésaine, parce qu’il est l’unique grand prêtre de ce diocèse, qu’il construit par l’eucharistie, eucharistie qui à partir de sa cathédrale se diffuse dans toutes les paroisses par ses prêtres et le peuple de Dieu en communion avec lui par l’eucharistie. La cathédrale est la mère des églises du diocèse, comme la cathédrale de l’évêque de Rome est la mère de toutes les cathédrales et églises du monde.

    C’est pourquoi le Jeudi Saint est le seul jour de l’année où l’évêque ne peut pas célébrer la messe ailleurs que dans sa cathédrale. Il y a bien aussi, sans doute, le jour anniversaire de la dédicace de la cathédrale, mais là c’est plutôt une affaire de convenance, même si c’est d’impérative convenance. Alors que pour la messe de la Sainte Cène le Jeudi Saint c’est un impératif sacramentel et ecclésiologique.

    Le caractère unique de cette messe est souligné par le fait qu’une seule messe est permise dans les églises, image de l’unique messe célébrée à la cathédrale.

    Dom Pius Parsch commente :

    « Aujourd’hui, dans toutes les églises, une seule messe est permise. Le prêtre le plus digne remplace le Christ ; les autres sont, pour ainsi dire, les Apôtres et reçoivent de ses mains la sainte Communion ; la messe est, en effet, la célébration de la Cène. Mais la messe devrait être une véritable fête de famille et de communauté. Le curé, ses auxiliaires et toute la paroisse autour de la table du Seigneur ou, pour mieux dire, le Christ avec ses disciples ! L’église de station est Saint-Jean de Latran, l’église paroissiale du père de la chrétienté. Ainsi, dans l’esprit de la liturgie, toute la famille de l’Église romaine est rassemblée pour célébrer la Cène. »

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    (Benoît XVI à Saint-Jean de Latran pour la messe In Cœna Domini le Jeudi Saint 2009.)