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  • Jeudi de la Passion

    « Notre âme, la pénitente, lave les pieds du Seigneur. » Ainsi dom Pius Parsch résume-t-il la messe de ce jour. Une messe en effet très marquée par la pénitence, la reconnaissance du péché, la componction, l’appel au pardon et à la miséricorde.

    Dans une semaine aura lieu le rite du lavement des pieds. Rite de la Pâque, expression de l’amour de Dieu qui « remplace » l’institution de l’eucharistie dans l’évangile de saint Jean. De façon singulière, les antiennes du Benedictus et du Magnificat, aujourd’hui, ne sont pas reprises de l’évangile, mais annoncent ce qui se passera dans une semaine : « Le Maître dit : Mon temps est proche, je veux faire chez toi la Pâque avec mes disciples. » « J’ai désiré d’un grand désir de manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir. »

    Ainsi, dans l’évangile de ce jour, la pécheresse annonce-t-elle le Jeudi Saint en arrosant de ses larmes les pieds du Seigneur et en les essuyant « avec les cheveux de sa tête », comme dit le texte sacré. En oignant ses pieds de parfum elle annonce en même temps la sépulture, et comme la tradition occidentale assimile cette pécheresse à Marie-Madeleine, nous voyons se profiler tout le drame du Triduum, jusqu’à la croix où Marie-Madeleine est (de nouveau) aux pieds du Seigneur quand les apôtres (hormis saint Jean) se sont enfuis, et jusqu’au tombeau vide quand elle sera la première à voir le Seigneur ressuscité, pour devenir ainsi l’apôtre des apôtres…

    « Beaucoup de péchés lui sont remis, parce qu’elle a beaucoup aimé. » La pénitence, cela consiste essentiellement à aimer Dieu qui nous aime. A l’aimer vraiment : ce qui nous fait détester tout ce qui n’est pas digne de lui en nous. Allons-y de nos propres larmes : il y a de quoi faire…