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Rechercher : poutine

  • Le parler vrai de Poutine, sans complexe

    C’était au Forum de Valdai, avec notamment François Fillon et Romano Prodi. Vladimir Poutine a déclaré :

    « On juge Berlusconi parce qu'il vit avec des femmes. S'il était homosexuel, personne ne s'en prendrait à lui. »

    Et aussi :

    « L'Occident a perdu ses propres valeurs, comme en témoigne le mariage gay. Sans les valeurs enracinées dans le christianisme et les autres religions du monde depuis des milliers d'années, sans respect pour les principes millénaires de moralité, inévitablement, les individus perdent leur dignité humaine. »

  • Le référendum anti-Poutine a raté

    Le 20 juillet dernier, le grand opposant russe à Poutine Alexeï Navalny faisait son « retour triomphal » à Moscou. Le grand pourfendeur de la corruption, qui venait d’être condamné à cinq ans de camp pour corruption, et avait été libéré sous condition le lendemain, revenait « sous les ovations de la foule scandant Navalny notre maire ». Car il avait décidé de se présenter à la mairie de Moscou et de faire de cette élection un « référendum sur Poutine », le maire sortant étant un proche du président.

    L’élection a eu lieu hier, surveillée par plus de 7.000 observateurs. Le maire sortant Sergueï Sobianine a été réélu dès le premier tour. Alexeï Navalny n’a obtenu que 27% des voix. Il est furieux, crie à la fraude, et exige un second tour…

  • Poutine snobe l’UE

    A l’issue d’une rencontre à Moscou entre le président russe et le président arménien Serzh Sargsyan, hier, un communiqué du Kremlin a indiqué : « Les présidents ont réaffirmé l’objectif de la Fédération de Russie et de la République d’Arménie de poursuivre le développement de l’intégration économique du territoire eurasien. Dans ce contexte, M. Sargsyan a dit que l’Arménie a décidé de rejoindre l’Union douanière et de prendre les mesures pratiques nécessaires pour participer en conséquence à la formation de l'Union économique eurasienne. »

    Le président arménien a confirmé l’information, tout en ajoutant que ce n’était pas un rejet du dialogue avec les institutions européennes.

    La nouvelle a tellement surpris les eurocrates que les diplomates de l’UE en Arménie ont tenu une réunion de crise. Car l’Arménie avait achevé les négociations avec l’UE sur un pacte d’association politique et de libre-échange, qui devait entrer en vigueur lors d’un sommet entre l’UE et d’anciens pays du bloc soviétique en novembre prochain à Vilnius. Or un pays ne peut pas en même temps signer le pacte avec l’UE et faire partie de l’Union économique eurasienne que Poutine est en train de mettre en place, avec l’idée de réunir tous les anciens membres de l’ancienne Union soviétique (sauf les pays Baltes, membres de l’UE).

    Aujourd’hui, le Premier ministre géorgien Bidzina Ivanichvili a déclaré que son pays « étudie » la proposition russe de rejoindre Union eurasienne au lieu de signer le pacte d’association et de libre-échange avec l’UE…

  • Poutine et ”l’Archipel du goulag”

    Vladimir Poutine a présenté une version réduite de l'Archipel du goulag destinée aux lycéens, en recevant devant les caméras de télévision la veuve d’Alexandre Soljenitsyne, Natalya, qui a réalisé cette version.

    "Ce livre est d'une grande nécessité, a déclaré Poutine. Sans la connaissance de ce qui est exposé ici, nous ne nous représenterons pas pleinement notre pays et nous ne pourrons pas penser à l'avenir. Cet événement se produit à la veille de la Journée de la mémoire des victimes des répressions politiques [célébrée le 30 octobre]. C'est un événement majeur."

    Selon les médias russes, l'étude de ce livre va devenir obligatoire pour les lycéens.

  • L’islam, Poutine et Sissi

    Une conférence islamique s’est tenue à Grozny, en Tchétchénie, du 25 au 27 août, sous l’égide conjointe, manifestement, même si ce n’est pas dit, de Vladimir Poutine et du président-maréchal Sissi. Le lieu, comme la présence du Grand Imam d’al-Azhar, et du grand mufti d’Egypte, et du conseiller de la présidence égyptienne et représentant de la commission des affaires religieuses au Parlement égyptien, comme le but de la conférence, ne laissent aucun doute. Car il s’agissait de réunir le plus grand nombre possible de responsables musulmans pour condamner le wahhabisme comme conduisant au terrorisme. Et parmi les quelque 200 participants venus d’un peu partout il y avait aussi, comme par hasard, le grand mufti de Damas.

    Le but de la conférence était de définir « la véritable identité du peuple sunnite et de la communauté sunnite ». Une liste des mouvements authentiquement sunnites a été dressée, de laquelle est exclu le wahhabisme d’Arabie saoudite. Exclusion due à la nécessité pour l’idéologie officielle d’Arabie saoudite « d’un changement radical de façon à rétablir la vraie signification du sunnisme, sachant que ce concept a subi une déformation dangereuse à la suite des efforts des extrémistes de le vider de son sens afin de le reprendre et le réduire à la perception qu’ils en ont ».

    Pour lutter contre l’islamisme, la conférence a proposé la création – en Russie – d’une chaîne de télévision qui pourrait concurrencer al-Jazira et « transmettre le vrai message de l’islam et combattre l’extrémisme et le terrorisme ». Et aussi d’un « centre scientifique en Tchétchénie pour surveiller et étudier les groupes contemporains (...) et réfuter et critiquer scientifiquement la pensée extrémiste ». Le nom du centre serait Tabsir (clairvoyance). Et encore de bourses pour étudiants de la charia afin de contrecarrer l’action de l’Arabie saoudite…

    Cette conférence n’a eu aucun retentissement médiatique. A vrai dire elle n’a guère d’intérêt, sauf d’avoir eu lieu, et de montrer que le maréchal Sissi poursuit son objectif, avec Poutine. Evidemment tout reste à faire, et il ne semble pas que la conférence ait simplement suggéré à demi-mot qu’il faudrait réinterpréter le Coran (en commençant par renverser les versets abrogés et abrogeants)…

    Il y a eu toutefois une réaction, extrêmement vive : celle de l’Arabie saoudite. Une campagne des médias du royaume visant à défendre « notre nation » contre ceux qui l’attaquent, notamment le Grand Imam d’al-Azhar qui a « longtemps été alcoolique » et qui maintenant « s’allie avec Poutine pour exclure l’Arabie saoudite du monde musulman »… On souligne que cette conférence « affligeante» a eu pour hôte le président tchétchène Ramzan Kadyrov qui est un « soufi délirant ». Le prédicateur de la mosquée Roi-Khaled de Riyad a déclaré : « La conférence tchétchène doit nous servir de réveil : le monde se prépare à nous brûler sur le bûcher »…

  • Finalement ce n’était pas Poutine

    Grand émoi hier dans le monde politico-médiatique : l’héroïque journaliste Marina Ovsiannikova qui à la télévision russe avait brandi une pancarte contre la guerre en Ukraine a été empoisonnée par Poutine. En plein Paris où elle s’est réfugiée.

    Hier, le parquet faisait savoir en effet qu’il ouvrait une enquête pour « suspicion d’empoisonnement », parce que Marina Ovsiannikova avait été hospitalisée après avoir fait un malaise, ce qui laissait « craindre un empoisonnement », selon les habitudes du Kremlin. D’ailleurs l’AFP avait précisé qu’en entrant chez elle la journaliste avait « découvert de la poudre ».

    Aujourd’hui on apprend que les analyses n’ont révélé aucun poison, et Marina Ovsiannikova a démenti avoir trouvé une poudre suspecte chez elle.

  • ”La destinée spirituelle de Poutine”

    Ce titre est celui d’un article de Giles Fraser, publié sur UnHerd, dont voici une traduction. L’auteur est un pasteur anglican qui est président de "Inclusive Church" (qui milite pour l’inclusion des LGBT exclusivement, quoiqu’il ne soit pas pratiquant lui-même puisqu’il a été marié à une femme dont il a eu des enfants et dont il a divorcé pour se remarier avec une autre femme…) et il dut démissionner en 2011 de son poste de « chancelor » des chanoines de la cathédrale Saint-Paul pour avoir refusé d’entreprendre quoi que ce soit contre les gauchistes de Occupy London qui squattaient le parvis de la cathédrale. Inutile donc de préciser qu’il est viscéralement hostile à Poutine et à toute tradition. Ce qui rend son article (remarquablement informé) encore plus intéressant.

    Menacé par un soulèvement de ses généraux déloyaux, l'empereur chrétien Basile II, installé dans la glorieuse cité de Byzance, tendit la main à ses ennemis, les païens du pays de la Rus. Basile II était un habile négociateur. Si Vladimir de la Rus l'aidait à réprimer la révolte, il lui offrait la main de sa sœur en mariage. Voilà qui changeait le statut de Vladimir : le mariage d'un païen avec une princesse impériale était sans précédent. Mais Vladimir devait d'abord se convertir au christianisme.

    De retour triomphal à Kiev, Vladimir convoque la ville entière sur les rives du Dniepr pour un baptême de masse. Nous sommes en 988. C'est l'acte fondateur, emblématique du christianisme orthodoxe russe. C'est à partir de cet acte que le christianisme s'est répandu et a fusionné avec l'amour des Russes pour leur patrie, créant ainsi un puissant mélange de nationalisme et de spiritualité. Dans la mythologie de 988, c'est comme si le peuple russe tout entier avait été baptisé. Vladimir est déclaré saint. Lorsque l'empire byzantin est tombé, les Russes se sont vus comme son successeur naturel. Ils étaient une "troisième Rome".

    Le communisme soviétique a essayé de briser tout cela, mais il a échoué. Et dans la période post-soviétique des milliers d'églises ont été construites et reconstruites. Bien que l'Occident pense au christianisme comme à quelque chose d’affaibli et en déclin, il est en plein essor à l'Est. En 2019, le patriarche Kirill, chef de l'Église orthodoxe russe, se vantait de construire trois églises par jour. L'année dernière a été ouverte une cathédrale pour les forces armées à une heure de Moscou. L'imagerie religieuse se confond avec la glorification militaire. Des médailles de guerre sont placées dans des vitraux, rappelant aux visiteurs le martyre russe. Dans une grande mosaïque, des victoires plus récentes - dont le « retour de la Crimée » en 2014 - sont célébrées. Ce n'est pas « Heureux les artisans de paix ».

    Au cœur de ce renouveau post-soviétique du christianisme se trouve un autre Vladimir. Vladimir Poutine. Beaucoup de gens ne mesurent pas à quel point l'invasion de l'Ukraine est une quête spirituelle pour lui. Le baptême de la Rus est l'événement fondateur de la formation de la psyché religieuse russe, l'église orthodoxe russe fait remonter ses origines jusque-là. C'est pourquoi Poutine n'est pas tellement intéressé par quelques districts à tendance russe à l'est de l'Ukraine. Son objectif, terrifiant, est Kiev lui-même.

    Il est né à Leningrad - une ville qui a repris le nom de son saint d'origine - d'une mère chrétienne fervente et d'un père athée. Sa mère l'a baptisé en secret, et il porte toujours la croix de son baptême. Depuis qu'il est devenu président, Poutine s'est présenté comme le véritable défenseur des chrétiens du monde entier, le leader de la Troisième Rome. Son bombardement incessant de Daech, par exemple, a été présenté comme la défense de la patrie historique du christianisme. Et il utilisera typiquement la foi comme un moyen de frapper l'Occident, comme il l'a fait dans ce discours en 2013 :

    « Nous voyons que de nombreux pays euro-atlantiques rejettent réellement leurs racines, y compris les valeurs chrétiennes qui constituent la base de la civilisation occidentale. Ils renient les principes moraux et toutes les identités traditionnelles : nationales, culturelles, religieuses et même sexuelles. Ils mettent en œuvre des politiques qui assimilent les familles nombreuses aux partenariats entre personnes de même sexe, la croyance en Dieu à la croyance en Satan."

    Poutine considère que son destin spirituel est la reconstruction de la chrétienté, basée à Moscou. Lorsque le groupe punk Pussy Riot a voulu manifester contre le président, il a choisi de le faire dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, un vaste édifice blanc et or, démoli par les Soviétiques et reconstruit dans les années 90. Il s'agit d'une synthèse des aspirations nationales et spirituelles de la Russie. Ce n'est pas seulement la Russie, c'est la "Sainte Russie", à la fois projet religieux et extension de la politique étrangère russe. Parlant du baptême de masse de Vladimir, Poutine a expliqué :

    « Son exploit spirituel consistant à adopter l'orthodoxie a prédéterminé la base globale de la culture, de la civilisation et des valeurs humaines qui unissent les peuples de Russie, d'Ukraine et de Biélorussie. »

    Il veut refaire la même chose. Et pour ce faire, il a besoin du retour de Kiev.

    « Le choix spirituel fait par saint Vladimir détermine encore largement nos affinités aujourd'hui », écrivait encore Poutine l'année dernière. « Pour reprendre les mots d'Oleg le Prophète à propos de Kiev, "qu'elle soit la mère de toutes les villes russes". »

    À cette intensité religieuse, nous pouvons ajouter une hargneuse politique ecclésiastique. En 2019, la branche ukrainienne de la famille des Églises orthodoxes a déclaré son indépendance de l'Église orthodoxe russe - et le chef nominal de la famille orthodoxe, Bartholomée Ier de Constantinople, l'a soutenue. Le président ukrainien, Petro Porochenko, a décrit cette déclaration comme « une grande victoire de la pieuse nation ukrainienne sur les démons de Moscou, une victoire du bien sur le mal, de la lumière sur les ténèbres ».

    L'Église orthodoxe russe a furieusement rejeté cette revendication d'indépendance, déclarant que l'Ukraine appartenait irrévocablement à son « territoire canonique ». Cela a entraîné une scission historique au sein de la famille orthodoxe, l'Église russe rejetant la primauté de Bartholomée et déclarant qu'elle n'était plus en communion avec le reste de la famille orthodoxe. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, a dénoncé Bartholomée comme étant un suppôt des Américains. Kirill a même affirmé que la transformation de Sainte-Sophie - à l'origine le siège mondial de l'orthodoxie - en mosquée en 2020 était « une punition de Dieu ». L'Église russe a ensuite procédé à la création de ses propres diocèses dans le monde, notamment en Afrique. « Ils descendent dans la rue avec des affiches disant Merci, Poutine ! Merci, patriarche Kirill ! », c'est ainsi que la machine de propagande de l'Église russe décrit la situation.

    Le caractère central de l'Ukraine en général, et de Kiev en particulier, est tel dans l'imagination de l'Église russe qu'elle est prête à rompre l'alliance séculaire de l'orthodoxie. Encore et toujours, il s'agit de l'Ukraine, le site imaginé de l'Église mère de la Rus.

    Cette complaisance de l'Église orthodoxe russe avec l'objectif politique d'une grande Russie est honteuse. Officiellement, du moins, ils font grand cas de l'affirmation selon laquelle ils restent en dehors de la politique. Mais cela n'a jamais été vrai. Dans l'ère post-soviétique, l'Église orthodoxe a été grassement récompensée, non seulement par un programme grandiose de construction d'églises soutenu par l'État, mais aussi par une implication dans des opérations commerciales lucratives, notamment l'importation de tabac et d'alcool pour une valeur de 4 milliards de dollars. En 2016, Krill a été photographié portant une montre Breguet de 30.000 dollars. Il a également appelé Poutine « un miracle de Dieu ». Lorsque Kirill dit « le Seigneur pourvoira », il pourrait facilement parler de ses seigneurs et maîtres au Kremlin. Peu d'Églises se sont vendues à l'État aussi complètement que l'Église orthodoxe russe.

    L'année dernière, à l'occasion de l'anniversaire du baptême de la Rus, Kirill a prêché à son peuple, l'exhortant à rester fidèle à la conversion de Vladimir et au sang des martyrs orthodoxes. Il leur a dit d'aimer « notre patrie, notre peuple, nos gouvernants et notre armée ».

    L'imaginaire laïque occidental ne comprend pas cela. Il regarde le discours de Poutine de l'autre soir et le décrit comme fou - ce qui est une autre façon de dire que nous ne comprenons pas ce qui se passe. Et nous montrons à quel point nous ne comprenons pas quand nous pensons qu'un tas de sanctions va faire une petite différence. Ce n'est pas le cas. « L'Ukraine est une partie inaliénable de notre histoire, de notre culture et de notre espace spirituel », a déclaré M. Poutine. C'est de cela qu'il s'agit, d'« espace spirituel » - une expression terrifiante ancrée dans plus de mille ans d'histoire religieuse russe.

  • Une intéressante initiative de Vladimir Poutine

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    En présentant la candidature du Tchèque Josef Tosovsky à la présidence du FMI, Vladimir Poutine montre la réalité de la dictature européenne.

    Car on lui oppose que l’Union européenne, y compris la République tchèque, a choisi Dominique Strauss-Kahn. Mais pour quelle raison les pays de l’Union européenne devraient-ils être unanimes sur un tel sujet et avoir un candidat unique ? Ce n’est pas pour une raison monétaire, en tout cas, puisque tous les pays de l’UE n’ont pas la même monnaie, et que la République tchèque, par exemple, n’est pas dans la zone euro.

    D’autre part Vladimir Poutine se fait ainsi le porte-parole d’économies émergentes qui ne veulent plus du pacte tacite réservant les postes au FMI et à la Banque mondiale aux ressortissants des pays les plus riches de part et d’autre de l’Atlantique.

    Si l’on est favorable, autrement qu’en paroles, à un monde multipolaire, on ne peut qu’accueillir avec intérêt l’initiative du président russe.

    Maintenant la compétition est ouverte.

  • Une télé UE russophone anti-Poutine ?

    Le ministre letton des Affaires étrangères Edgars Rinkevics a déclaré à BuzzFeed News que l’Union européenne réfléchissait à la création d’une chaîne de télévision en langue russe pour contrer la propagande de Poutine… Ce ne serait pas une chaîne de propagande européenne, martèle-t-il à plusieurs reprises, mais une « chaîne de télé européenne normale ». Normale mais financée par l’UE et pilotée par le staff de propagande (d’information officielle, pardon) de l’UE…

    La Lettonie préside actuellement le Conseil européen, et selon Edgars Rinkevics, 13 à 15 pays ont déjà exprimé leur soutien à ce projet.

    Mais le Premier ministre letton Laimdota Straujuma a ensuite déclaré à des journalistes qu’elle regardait fréquemment la télévision russe, qu’elle participait même à une émission de débat sur une chaîne locale, et qu’elle doutait qu’il y ait un accord des 28 pour la création d’une telle chaîne à destination de la Russie.

    Les Américains ont déjà lancé, en octobre, un programme russe financé par Voice of America et Radio Free Europe : une émission d’une demi-heure intitulée « Des faits, pas des mensonges » (sic). Mais la télévision lettone refuse de diffuser ce programme parce qu’il est « unilatéral et ressemble plus à une stratégie de communication qu’à une émission de service public ». On peut le voir sur Youtube, où le nombre de vues stagne autour de quelques centaines (celle du 27 octobre n’arrivant même pas à 200 !)…

  • Un article de Vladimir Poutine dans le New York Times

    Il a été intégralement traduit par Benoît et moi.

    Extrait :

    Il est alarmant de constater que l'intervention militaire dans les conflits internes dans les pays étrangers est devenue monnaie courante aux États-Unis. Est-ce dans l'intérêt à long terme de l'Amérique? J'en doute. Des millions de personnes dans le monde voient de plus en plus l'Amérique non pas comme un modèle de démocratie, mais comme s'appuyant uniquement sur la force brute, bricolant des coalitions réunies sous le slogan «vous êtes avec nous ou contre nous».

    Mais la force s'est révélée inefficace et inutile. L'Afghanistan est sous le choc, et personne ne peut dire ce qui se passera après que les forces internationales se seront retirées. La Libye est divisée en tribus et en clans. En Irak, la guerre civile se poursuit, avec des dizaines de morts chaque jour. Aux États-Unis, beaucoup de gens établissent une analogie entre l'Irak et la Syrie, et se demandent pourquoi leur gouvernement veut répéter les erreurs récentes.

    Et voici la fin du texte, à propos de ce que Barak Obama a dit dans son discours à la nation sur le fait que la politique menée par les Etats-Unis dans le monde rend l’Amérique « différente » et les Américains « exceptionnels » :

    Il est extrêmement dangereux d'encourager les gens à se considérer comme exceptionnels, quelle que soit la motivation. Il y a de grands pays et les petits pays, des riches et des pauvres, ceux qui ont de longues traditions démocratiques et ceux cherchent encore leur chemin vers la démocratie. Leurs politiques diffèrent, aussi. Nous sommes tous différents, mais quand nous demandons la bénédiction du Seigneur, nous ne devons pas oublier que Dieu nous a créés égaux.