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Rechercher : Bellarmin

  • Saint Louis de Gonzague

    Voici un lis d’une blancheur éclatante, embaumé de pureté virginale, que le Seigneur transplanta, de la vulgarité de la cour fastueuse et sensuelle de Madrid, dans le jardin élu d’Ignace de Loyola à Rome. Tout, dans la vie de Louis, respire la sainteté et la fraîcheur : son baptême hâtif, avant même qu’il fût né ; sa première Communion, reçue des mains de saint Charles Borromée ; son acceptation dans la Compagnie de Jésus par Claude Acquaviva ; la direction spirituelle, au Collège romain, du saint cardinal Robert Bellarmin ; ses dures pénitences et enfin, victime de la charité au service des pestiférés, à l’hôpital de la Consolation à Rome, sa mort immaculée. Le séraphin du Carmel de Florence, sainte Marie-Madeleine de Pazzi, dans une célèbre vision de la gloire de saint Louis au ciel, résuma ainsi les louanges de l’angélique jeune homme, modèle des clercs (car il eut en effet le rang d’acolyte) : « Louis fut un martyr inconnu. Il décochait continuellement des flèches au Cœur du Verbe, quand il était mortel. Oh ! quelle gloire a dans le ciel Louis, fils d’Ignace ! »

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Saint Louis de Gonzague

    L’angélique jeune homme, l’innocence pénitente, « rapidement arrivé à la perfection, avait rempli plusieurs années ». Saint Robert Bellarmin, qui lui donna son assistance spirituelle à son lit de mort, affirma, avec d’autres personnes qui connaissaient bien Louis de Gonzague, que ce jeune homme n’avait jamais dans sa vie commis un seul péché mortel. Mais ce qui brilla surtout parmi toutes ses vertus, ce fut sa pureté angélique que ne vint jamais troubler même une mauvaise pensée. Cette pureté fut un effet d’une grâce spéciale de Dieu. Louis naquit en 1568. Il était issu d’une maison princière. A l’âge de douze ans, il fit, à Florence, devant l’autel de la Mère de Dieu, le vœu de virginité. Il reçut la première communion de la main de saint Charles Borromée. Envoyé comme page à la cour d’Espagne, il ne se permit jamais de regarder le visage de l’impératrice, Marie d’Autriche. Il vivait dans une grande mortification. Il restait jusqu’à cinq heures en prière sans éprouver la moindre distraction. Après trois ans de pénibles efforts, il obtint de son père la permission d’entrer dans la Compagnie de Jésus (1585). Au service des malades, il contracta une maladie infectieuse et mourut à 24 ans, en 1591. Avant de mourir, il avait manifesté le désir d’être fouetté et couché sur la terre.

    Dom Pius Parsch

     

  • Sainte Marie-Madeleine

    Pater superni luminis,
    Cum Magdalenam respicis,
    Flammas amoris excitas,
    Geluque solvis pectoris.

    Amore currit saucia

    Pedes beatos lingere,
    Lavare fletu, tergere
    Comis, et ore lambere.

    Adstare non timet cruci,

    Sepulchro inhaeret anxia:
    Truces nec horret milites,
    Pellit timorem caritas.

    O vera, Christe, caritas,

    Tu nostra purga crimina,
    Tu corda reple gratia,
    Tu redde cæli praemia.

    Deo Patri sit gloria,

    Ejusque soli Filio,
    Cum Spiritu Paraclito
    Et nunc, et in perpetuum. Amen.

    Père de la lumière d’En-Haut,
    Quand tu regardes Madeleine,
    Tu suscites les flammes de l’amour,
    Et tu fais fondre la glace de nos cœurs.

    Blessée par l’amour elle courut
    Embrasser les pieds bienheureux,
    Les laver de ses larmes, les essuyer
    De ses cheveux et les baiser de sa bouche.

    Elle ne craignit pas de se tenir près de la Croix,
    Tourmentée, elle ne pouvait se détacher du tombeau,
    Et elle ne tremblait pas devant les farouches soldats,
    La charité chasse la crainte.

    O Christ, véritable charité,
    Toi, purge-nous de nos crimes,
    Toi, emplis nos cœurs de ta grâce,
    Toi, rends-nous les récompenses du ciel.

    A Dieu le Père soit la gloire,
    Et à son Fils unique,
    Avec le Saint-Esprit,
    Maintenant et pour l’éternité. Amen.

    (Hymne des vêpres, de saint Robert Bellarmin)

  • Bonne nouvelle

    Il n’y aura pas de statue de Galilée dans les jardins du Vatican.

    Mgr Gianfranco Ravasi, le calamiteux président du Conseil pontifical pour la culture, avait lancé en mars l'idée d'une statue pour rendre hommage à l’astronome, mais "finalement cela ne se fera pas", a-t-il déclaré sans donner d’explication. Il a seulement précisé que, malgré l'existence d'un sponsor et la réalisation d'une maquette, la statue ne verra pas le jour "pour le moment", car "nous avons plutôt suggéré au sponsor de financer des institutions qui se consacrent à la philosophie et à la science en Afrique".

    Mgr Ravasi était interrogé lors d'une conférence de presse pour présenter un congrès international sur Galilée organisé du 26 au 30 mai à Florence par une institution jésuite avec le soutien du Vatican.

    Il en a profité pour répéter à propos du procès de Galilée que "ce fut une erreur d'avoir voulu empêcher la légitime autonomie de la science". Or ce n’est pas du tout la question, comme le prouve le fait que le principal inquisiteur à ce procès, saint Robert Bellarmin, était précisément convaincu de la légitime autonomie de la science, comme l’était le pape Urbain VIII qui avait d’abord soutenu les travaux de Galilée, et comme l’était, 90 ans plus tôt, le pape Paul III auquel Copernic avait dédié son livre établissant l’héliocentrisme (voir Daoudal Hebdo N° 13).

    C’est une bonne nouvelle qu’il y ait eu une opposition au projet de Mgr Ravasi et que cette opposition ait remporté la partie. (Il n’est pas interdit de se souvenir du propos de Benoît XVI sur « l’arrogance » des scientifiques, et sur le fait que la science a besoin de la théologie pour ne pas errer, lors du congrès pour le 10e anniversaire de l'encyclique Fides et ratio.)

  • Sainte Marie Madeleine

    Hymne des vêpres, de saint Robert Bellarmin, traduction Michel de Marolles (Le bréviaire romain suivant la réformation du saint concile de Trente, 1659) :

    Pater supérni lúminis,
    Cum Magdalénam réspicis,
    Flammas amóris éxcitas,
    Gelúque solvis péctoris.

    Père de la lumière suprême, quand vous regardez Magdelaine, vous excitez des flammes d’amour, et vous faites fondre les glaces de son cœur.

    Amóre currit sáucia
    Pedes beátos úngere,
    Laváre fletu, térgere
    Comis, et ore lámbere.

    Blessée qu’elle est d’amour, elle court pour verser des parfums sur les pieds sacrés, pour les laver de ses larmes, les essuyer de ses cheveux, et leur donner des baisers de sa bouche.

    Astáre non timet cruci,
    Sepúlcro inhǽret ánxia,
    Truces nec horret mílites :
    Pellit timórem cáritas.

    Elle ne craint point de se tenir auprès de la Croix, elle s’inquiète auprès du Sépulcre, et sans être touchée de quelque horreur pour la férocité des soldats, l’ardeur de sa charité dissipe les glaces de la peur.

    O vera, Christe, cáritas,
    Tu nostra purga crímina,
    Tu corda reple grátia,
    Tu redde cæli prǽmia.

    Jésu-Christ qui êtes la vraie Charité, nettoyez les souillures de nos crimes, remplissez nos cœurs de vos grâces, et donnez-nous les récompenses de l’autre vie.

    Patri simúlque Fílio,
    Tibíque, Sancte Spíritus,
    Sicut fuit, sit júgiter
    Sæclum per omne glória.
    Amen.

    Gloire au Père, à son Fils unique, et au Saint-Esprit Paraclet, maintenant et toujours, ainsi soit-il. (La doxologie de ce bréviaire était la doxologie commune, différente de l’actuelle : Deo Patri sit gloria, Ejusque soli Filio, Cum Spiritu Paraclito, Et nunc et in perpetuum. Amen.)

    Bellarmin.jpg

    (Dom Guéranger, les Institutions liturgiques)

  • Saint Louis de Gonzague

    Quand il atteignit sa septième année, âge où, d’après le sentiment commun des philosophes et des saints docteurs, les enfants ont d’ordinaire l’usage de la raison et commencent d’être capables de vice ou de vertu, il se donna si bien à Dieu, se consacra si complètement au service de la divine Majesté, qu’il avait coutume de regarder ce temps comme celui de sa conversion. Si bien, qu’en rendant compte de sa conscience à ses Pères spirituels, il leur signalait cette grâce comme un des plus notables bienfaits de la main divine, disant qu’à l'âge de sept ans, il s’était converti du monde à Dieu.

    Et de quelles faveurs célestes il fut prévenu dès le premier usage de sa raison, il est aisé de le conclure de ce seul fait. Quatre de ses confesseurs, qui, en divers temps et en divers lieux, dans le siècle ou dans la religion, entendirent ses confessions générales, dont la dernière, peu avant sa mort, fut reçue par l’illustre cardinal Robert Bellarmin, ont tous affirmé par écrit, sans aucune entente préalable, que Louis, dans tout le cours de sa vie, ne commit pas un seul péché mortel et ne perdit jamais la grâce du saint baptême.

    Chose d’autant plus merveilleuse que, durant les années les plus critiques, il ne vivait pas dans la retraite, à l‘ombre d’un cloître, loin des occasions, parmi les serviteurs de Dieu, dans la pratique de ces saints exercices qui mettent en garde contre le mal, mais qu'il passa les années de l'enfance à la cour de son père, bien plus, à la cour du grand duc de Toscane et du roi d’Espagne, dans le commerce des seigneurs, des princes et de gens de toute sorte.

    Néanmoins, parmi les délices de la maison paternelle, au milieu des tentations et des dangers des cours, il conserva toujours pure et sans tache la robe baptismale. Aussi le cardinal Bellarmin, parlant un jour des vertus de Louis dont plusieurs, et j'étais du nombre, gardaient le souvenir très vivant, disait-il avec raison, qu'on devait croire que la divine Providence ne cesse jamais de donner à l’Église militante des saints confirmés en grâce durant toute leur vie. Et il ajoutait : « Et je tiens, pour ma part, que l’un de ceux-là est notre Louis de Gonzague, car je sais tout ce qui s’est passé dans cette âme. » Le cardinal en apportait en preuve un fait qui paraîtra vraiment admirable à quiconque est au courant des choses spirituelles et considère ce que vaut un tel témoin. « Louis, disait-il, depuis l’âge de sept ans jusqu’à sa mort, a toujours mené la vie parfaite, privilège dont je laisse aux sages à estimer la grandeur. »

    Dieu voulut, ce semble, que les démons eux-mêmes rendissent témoignage à la sainteté de ce petit enfant et à la gloire qui lui était réservée dans le ciel. Un religieux Franciscain de I’Observance, que tout le monde estimait un saint, passant vers ce temps-là à Castiglione, s‘arrêta dans un monastère de son ordre du nom de Sainte-Marie, à un mille environ de la ville. Aussitôt une grande multitude de gens accourut pour le voir et se recommander à ses prières. Et comme le bruit s’était répandu qu’il faisait des miracles, on lui amena plusieurs personnes possédées du malin esprit, afin qu’il les délivrât. Or, tandis que les Pères étaient à l’Église occupés à faire les exorcismes en présence de tout le peuple et de plusieurs grands personnages parmi lesquels se trouvait le petit Louis, avec son jeune frère Rodolphe, les énergumènes commencèrent à crier en le montrant du doigt : « Voyez-vous celui-là ? Il ira au ciel et sera comblé de gloire. » Ces paroles furent remarquées et tout Castiglione les répéta. Et à cette heure il est encore des témoins qui les ont attestées sous serment.

    Sans doute on ne doit pas ajouter foi aux démons qui sont les pères du mensonge ; néanmoins ils sont souvent contraints par Dieu même, pour leur plus grande confusion, de dire la vérité, et l’on peut croire qu’il en fut ainsi cette fois, puisque, de fait, ce saint enfant était dès lors regardé comme un ange.

    La vie de saint Louis de Gonzague, d’après Virgilio Cepari.

  • Les saintes reliques

    Aujourd’hui dans le calendrier romain c’est la fête de saint Robert Bellarmin. Dans le calendrier monastique c’est la « commémoration des saints martyrs et autres saints dont les reliques sont conservées dans les églises de notre ordre ». La congrégation de France a un office propre, où l’on trouve aux matines cet extrait d’un sermon de saint Jean Chrysostome sur la seconde épitre de saint Paul aux Corinthiens.

    Les sépultures des serviteurs du Crucifié sont plus splendides que les palais des souverains, et ce n'est pas seulement par la grandeur et la beauté des constructions, supérieures, on le sait, à tous les bâtiments impériaux; mais, ce qui est bien plus glorieux, par l'empressement des peuples qui s'y réunissent. Celui qui porte la pourpre se rend à ces tombeaux pour les baiser; il dépose son faste, il supplie les saints de lui servir d'appui auprès de Dieu; c'est pour se faire d'un fabricant de tentes, d'un pêcheur, et encore sont-ils morts, des protecteurs, qu'il est là en prières, ce souverain portant diadème. Oserez-vous donc, répondez-moi, regarder comme mort le Maître de ces hommes, celui dont les serviteurs, même quand ils ont cessé de vivre, sont les protecteurs des rois de la terre? Ces spectacles, on ne les voit pas seulement dans Rome, on les voit aussi à Constantinople. Car le fils de Constantin-le-Grand n'a pas cru pouvoir faire un plus grand honneur à son père que de le déposer sous les portiques du pêcheur ; ce que sont les portiers des souverains dans leurs palais, les souverains le sont, pour les pêcheurs, dans leurs sépultures. Les pêcheurs, comme maîtres de la résidence, occupent l'intérieur; les empereurs se trouvent trop honorés d'avoir leur place près de la porte et de servir ainsi à montrer, même à des infidèles, que des pêcheurs au jour de la résurrection obtiendront sur eux la supériorité. S'il en est ainsi maintenant dans les sépultures, à bien plus forte raison en sera-t-il de même, dans la résurrection ; bouleversement complet ; les empereurs sont devenus des domestiques, des serviteurs; les sujets sont élevés à la dignité de souverains ou plutôt à une dignité bien plus haute encore. La vérité elle-même fait foi que ce n'est point par flatterie que les choses se passent ainsi car le voisinage des saints profite à la gloire des empereurs. Car bien plus augustes que toutes les sépultures impériales sont ces tombeaux des saints : d'une part, complète solitude, d'autre part, la foule qui se presse.

    Voulez-vous faire la comparaison entre les cours des empereurs et ces tombeaux? Nouvelle preuve de la même victoire. D'un côté, beaucoup de gens pour écarter le peuple; d'un autre côté, beaucoup d'amis qui invitent, qui attirent à eux les riches, les pauvres, les hommes, les femmes, les esclaves, les hommes libres; d'un côté , un appareil terrible; d'un autre côté, une joie ineffable. Mais pourtant c'est un plaisir que de voir l'empereur, dans son manteau d'or, la couronne en tête, et, à ses côtés, généraux, magistrats, préfets, tribuns, centurions, prêteurs? Oui, mais nos spectacles à nous sont tellement plus augustes, tellement plus redoutables, que les autres, en comparaison, n'ont plus l'air que d'un jeu de théâtre et d'une puérilité. Il vous suffit de franchir nos seuils pour que le seul aspect du lieu transporte votre pensée vers le ciel, vers le Roi d'en-haut, vers l'armée des anges, vers le trône sublime, vers la gloire inaccessible. Il ne s'agit plus d'un préfet qui a pouvoir de mettre l'un en liberté, de charger l'autre de fers; les ossements de nos saints n'ont pas cette pauvre et misérable puissance ; ils en ont une autre, et celle-là est bien plus considérable. Ils arrêtent les démons, ils les torturent; ils affranchissent des plus tristes liens ceux qui étaient enchaînés. Quoi de plus redoutable que ce tribunal? On ne voit personne; personne n'est là déchirant visiblement les flancs du démon, et cependant ce sont des voix, des cris déchirants, des coups de fouet, des gémissements arrachés par les tortures, des langues de feu, le démon ne pouvant pas résister à cette merveilleuse puissance. Ceux qui ont été revêtus de corps triomphent de puissances incorporelles; de la poussière, des os, de la cendre causent les déchirements de ces natures invisibles. Voilà pourquoi on ne fait pas de voyages pour voir des palais d'empereurs; mais une foule d'empereurs ont fait des voyages pour assister à un pareil spectacle. C'est que les signes, les symboles du jugement à venir apparaissent dans les temples de nos saints; les ossements des martyrs nous annoncent les démons frappés de verges, les hommes purifiés, affranchis. Vous Voyez la puissance des saints même après leur mort.